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vendredi 26 juin 2009

[SOUVENIR] Le 26 juin 2003 disparaissait à Gerland Marc Vivien FOE (Allain Jules le blog)

MARC-VIVIEN FOE: IN MEMORIAM.(1975-2003)



Le 26 juin 2003, au stade Gerland à Lyon, le monde du football perdait un grand champion, un homme humble, un grand sportif, un grand homme, Marc Vivien Foe. C'était devant mes yeux ébahis et mon coeur explosa de tristesse.

(Source : Allain Jules le blog)


[POLITIQUE] Sarkozy plaide pour l'apaisement aux Antilles (Le Monde)

Nicolas Sarkozy a lancé, jeudi 25 juin, à Fort-de-France, un message de rassemblement et d'apaisement aux Antilles, "sans qui la France ne serait pas la France" et où "le statu quo n'est plus possible". Quatre mois après la longue grève générale qui a fait un mort et paralysé la Martinique et la Guadeloupe pendant plus d'un mois, le chef de l'Etat a appelé à un dialogue le plus large possible pour répondre au malaise de la France des Caraïbes, touchée par un coût de la vie élevé et un taux de chômage deux fois plus important qu'en métropole.

(Source : Le Monde)

Le chef de l'Etat a participé à une table ronde dans le cadre des états généraux de l'outre-mer lancés en avril et qui doivent déboucher sur un programme concret présenté lors d'un conseil interministériel qu'il présidera en octobre. "Le confort de l'immobilisme est un confort illusoire. Le confort du statu quo c'est la pérennisation d'un système partisan, injuste et non transparent", a-t-il dit après avoir écouté plusieurs intervenants évoquer des problèmes touchant des secteurs comme l'éducation, le tourisme et le commerce. "La France a besoin de vous, vous êtes en quelque sorte la jeunesse de la France. Nous devons réussir", a lancé le président. "De cette crise de février on peut faire une opportunité pour la Martinique, pour la Guadeloupe, pour les Antilles dans leur ensemble."

mardi 23 juin 2009

[DECORATION] 1939-45: Légion d'honneur à des Antillais (Le Figaro)

Trente-six anciens combattants Français des Antilles, qui s'étaient ralliés à la France Libre de 1940 à 1943, ont été nommés chevaliers dans l'ordre national de la Légion d'honneur par un décret du président de la République publié aujourd'hui au Journal officiel. Un autre ancien combattant des Antilles a été promu commandeur dans l'ordre national du Mérite par un second décret.

(Source : Le Figaro)

Après la défaite de juin 1940, Les Antilles ont été administrées par l'amiral Georges Robert, nommé par Vichy, qui a quitté son poste en juillet 1943 à la suite de manifestations populaires. Entre-temps, près de 5.000 guadeloupéens et martiniquais avaient rejoint les rangs de la France Libre, via l'île de Sainte Lucie ou de la Dominique.

samedi 20 juin 2009

[Politique] Valls et Lozès lancent un colloque sur la diversité (Le Figaro)

VIDÉO - Invités de Parlons Net, le député-maire d'Évry et le président du Cran se sont expliqués après la polémique née des propos du socialiste lors d'une émission télévisée. Ils plancheront à l'automne sur les «statistiques de la diversité».

Patrick Lozès et Manuel Valls, sur le plateau de Parlons Net.
Patrick Lozès et Manuel Valls, sur le plateau de Parlons Net.

Mettre fin à la polémique et prolonger le débat sur la mixité sociale. C'était l'objectif affiché par Manuel Valls et Patrick Lozès. Le député-maire d'Évry (Essonne) et le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) étaient vendredi les invités de l'émission Parlons Net, sur France Info. Lors de cette émission réalisée en partenariat avec lefigaro.fr (et rue89.com cette semaine), les deux hommes sont très largement revenus sur les propos de Manuel Valls qui ont semé la confusion au sein même du Parti socialiste.

(Source : Le Figaro)

Dans une séquence filmée le 7 juin et diffusée le lendemain sur la chaîne Direct 8, le maire d'Évry demande en riant qu'on ajoute «quelques blancs, quelques white, quelques blancos» dans une brocante de sa ville. Valls, qui a déjà déclaré assumer ses propos, est allé plus loin à Parlons Net. Face à un Patrice Lozès farouche partisan d'instaurer des statistiques de la diversité, et alors que l'idée divise au sein même du gouvernement, le député-maire d'Evry s'y est lui montré favorable. Pour le patron du Cran, on ne pourra lutter contre le phénomène de ségrégation de certains quartiers qu'en disposant d'un outil, notamment statistique, permettant d'en rendre compte. Face à lui, Manuel Valls a esquissé quelques pistes de travail pour renforcer la cohésion sociale dans les quartiers. Parmi celle-ci, il faut, dit-il, redoubler d'attention dans l'attribution des logements sociaux et fortement «sanctionner» les élus qui restent réticents à respecter les quotas de construction de logements sociaux. Autant de problématiques qu'aurait à traiter un éventuel ministère de la diversité que le président du Cran appelle de ses vœux. «C'est une bonne idée», a répondu Manuel Valls à propos de la création d'un tel ministère.

«Sarkozy a changé les choses pour trois personnes»

Interrogés sur la politique du chef de l'État dans le domaine de la diversité, les deux hommes sont tombés d'accord pour dénoncer le fait d'avoir accolé les deux termes ‘immigration' et ‘identité nationale' dans l'intitulé du ministère ad hoc, actuellement dirigé par Eric Besson. Patrick Lozès est même allé plus loin dans la critique en s'interrogeant sur «la sincérité» du chef de l'État dans ses prises de position sur cette thématique. «Il a changé les choses pour trois personnes», ajoutera-t-il dans une formule.

Alors qu'un groupe de parlementaires souhaite créer une commission sur le port de la burqa en France, les deux invités hésitent sur la marche à suivre. Partisans de la liberté individuelle, ils dénoncent le symbole d'oppression qu'incarne ce voile intégral. Mais faut-il passer par la loi pour l'interdire ? Aucun ne donnera une réponse définitive. Quand on entend Manuel Valls vanter les mérites de la loi de 2004 sur les signes religieux ostentatoires, on se dit qu'il voterait probablement en faveur d'une loi qui interdirait la burqa.

En fin d'émission, Patrick Lozès a proposé à Manuel Valls l'organisation d'un colloque sur les statistiques de la diversité. Pari relevé par Manuel Valls qui a proposé de l'organiser à Evry. Y seront conviés responsables politiques, scientifiques et simples citoyens, quels que soient leur convictions sur le sujet. Rendez-vous à l'automne prochain.

Nous vous proposons de visionner l'intégralité de l'émission ...

et le traditionnel «off», au cours duquel Patrick Lozès lance l'invitation à Manuel Valls pour un colloque sur la diversité :

vendredi 19 juin 2009

[Armée] La Valbonne (01) : 200 soldats déployés au Tchad (Le Progrès)

Le 68e régiment d'artillerie d'Afrique rejoint cet état voisin du Soudan dans le cadre d'un « accord de coopération » avec le régime d'Idriss Déby. Le colonel Boileau y assurera le commandement

(Source : Le Progrès)

Pour le colonel Boileau, chef de corps du 68e régiment d'artillerie d'Afrique (RAA) du camp de La Valbonne, 2009 restera gravée dans les mémoires du bataillon comme une « année riche ». Celle du 68e anniversaire de ce régiment créé en 1941, et engagé sur tous les théâtres d'opérations militaires françaises à l'étranger (Kosovo, Liban, Afghanistan). Mais aussi, une année marquée par l'envoi de 200 soldats en renfort de « l'opération Epervier », au Tchad, lancée en 1986. « Il est inédit que le chef de corps parte en opération avec le régiment et des unités d'autres corps (infanterie, cavalerie). Cela n'était pas arrivé depuis 1945 », souligne de colonel Boileau, décollant avec une partie des troupes cette fin de semaine (des soldats du 68e RAA sont déjà sur place depuis « 15 jours »).

Ce dernier sera ainsi à la tête du Groupement Terre « Epervier », fort de 500 soldats. Au cœur d'une région particulièrement instable, notamment de par la proximité du Tchad avec le Soudan, où un conflit ensanglante la région du Darfour depuis six ans. « Les problèmes du Tchad sont liés aux problèmes du Soudan. Il n'y a pratiquement pas de frontières », explique le colonel. « Chaque année, le pays est le théâtre d'une tentative de coup d'Etat ». Dernières en date : mars 2008 et mai 2009. Sur le terrain, les troupes françaises mènent une triple mission : défense de la zone aéroportuaire de la capitale N'Djaména, évacuation des ressortissants étrangers et coopération avec le régime du président Idriss Déby. Les militaires y sont déployés dans trois zones : principalement N'Djaména, Abéché (Est) et Faya-Largeau (Nord). Au camp de La Valbonne, le régiment a suivi un « entraînement en plusieurs phases ». Premièrement, une « préparation individuelle » composée de tir, secourisme de combat, connaissance du théâtre des opérations et aguerrissement physique. Un autre volet s'est concentré sur l'entraînement collectif. En tout, « quatre à cinq mois » de préparation. En l'absence du colonel Boileau, l'intérim est assuré par le lieutenant-colonel Robert, avant la prise de commandement du colonel Kunzelman, le 3 juillet. Au Tchad, la mission durera quatre mois. A son issue, le colonel Boileau montera à Paris, à l'Etat-major des armées, pour se charger de la politique des ressources humaines. Ce dernier tient à mettre en avant le « respect » et la « fidélité » qu'il éprouve pour ce corps, où il a passé « les plus belles années de ma carrière ». Dans les mois à venir, l'actualité du 68e RAA sera marquée par de nouveaux déploiements sur les théâtres d'opérations : Nouvelle-Calédonie (octobre), La Réunion (février), Djibouti (mai), et Afghanistan (juillet). Le régiment défilera à Paris le 14 juillet prochain, avec ses huit Caesars (camions équipés de systèmes d'artilleries), ses unités de renseignements et drones.

Maxime Petit

jeudi 18 juin 2009

[Mémoire] Esclavage : excuses du Sénat US (Le Figaro)

Le Sénat américain a voté aujourd'hui pour présenter formellement ses excuses, au nom du peuple américain, pour "l'esclavage et la ségrégation raciale" envers les Noirs américains. Cette résolution symbolique a été approuvée par acclamation, la majorité démocrate et l'opposition républicaine étant largement d'accord sur les termes du texte.

(Source : Le Figaro)

La résolution devra être également être adoptée par la Chambre des représentants, mais ne requiert pas de signature du président Barack Obama. Elle intervient à la veille de la célébration de la fin de l'escalavage aux Etats-Unis en 1865, après la guerre de Sécession.

Le texte reconnaît "l'injustice fondamentale, la cruauté, la brutalité et l'inhumanité de l'esclavage" et des lois ségrégationnistes connues sous le nom de "lois Jim Crow" qui ont été abolies en 1964 par la loi sur les droits civiques, le "Civil Rights Act" qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics.

[Politique] Lozès (Cran): "Valls n'est pas raciste" (L'Express)

Patrick Lozès, le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), débattra vendredi matin sur Radio-France avec le député-maire d'Evry Manuel Valls. Il réagit à la polémique déclenchée par les propos de l'élu socialiste, qui regrettait dans un reportage le manque de "Blancos" dans une brocante de sa ville.

(Source : L'Express)

Que pensez-vous des propos controversés de Manuel Valls?

Je les trouve bien sûr maladroits. Mais on ne peut pas dire de cet élu qu'il soit raciste. Valls pose la question de la "ghettoïsation", et il n'a pas tort. Car que propose le PS en la matière ? La gauche a déserté la question de la diversité, un sujet qui n'est ni de droite ni de gauche.

Vous allez rencontrer Manuel Valls vendredi 19 juin. Sur quoi comptez-vous l'interroger?

J'aimerais savoir comment il compte mesurer le recul ou l'avancée du phénomène de "ghettoïsation" qu'il dénonce: est-il favorable à l'instauration de statistiques de la diversité, comme une grande majorité de Français? Par ailleurs, que pense-t-il de la création d'un ministère de la diversité? Enfin, j'aimerais avoir son opinion sur la proposition d'une cinquantaine de parlementaires de créer une commission d'enquête sur le port de la burqa.

Quelle est votre position sur le sujet?

Je suis contre le port de la burqa dans l'espace public. Bien souvent, c'est l'homme qui impose à son épouse cette pratique. Cette atteinte à l'égalité homme-femme n'est pas acceptable.

mercredi 17 juin 2009

[Hommage] La Disapora gabonaise de France rend hommage à son président décédé

Chers compatriotes, chers amis du Gabon

Le Président BONGO est décédé le 8 juin dernier. Il a laissé un grand vide, aussi bien pour, ses compatriotes, sa famille, ses amis, ses partisans et même pour ses détracteurs.

Pour lui rendre un dernier hommage et pour respecter sa mémoire. Respectons sa volonté de toujours, qui a été (et qui est) celle de ne pas faire de différence entre les gabonais quelques soient leurs origines, leurs appartenances politiques ou religieuses (dixit le discours des 40 de pouvoir de BONGO le 2 décembre 2007). C’est cette attitude qui est le gage de notre unité nationale.

Aussi, les membres de plusieurs associations parmi lesquelles :

  • LES PANTHERES DE PARIS,
  • VISAS TROPICAL,
  • AS FAMILY (première association des femmes gabonaise de France, fondée en 1993),
  • LE CRDG (Cercle de Réflexion pour le Développement du Gabon),
  • Le CGE (Collectif des Gabonais de l’Etranger)
  • Et bien d’autres …

Répondrons à l’appel des autorités gabonaises en postes à Paris ,en se rendant massivement à la veillée qu’elles organisent ce soir à l’ambassade du Gabon sis au 26 bis de l’avenue Raphael à Paris dans le 16 eme arrondissement.

En vous souhaitant bon courage

A ce soir et d ici la, soyez bon dans ce que vous faites, faites le pour le Gabon.

Nota bene : Cette veillée sera suivie d'une messe qui sera célébrée le vendredi 19 juin 2009 à la cathédrale notre Dame de PARIS à partir de 18 h00 (accès par les transports en commun métro saint Michel (Rer B,ou ligne 4 du métro).

Hervé ELLA 06 15 62 82 29

Cyrille ONA 06 62 33 81 94

mardi 16 juin 2009

[Immigration] Une mamie camerounaise placée en rétention (Le Progrès)

Julienne Awono, 56 ans, a été arrêtée hier à Bourg où elle vivait avec sa fille et quatre petits-enfants. Sans titre de séjour valide, elle a été placée en rétention. Sa famille est bouleversée

« Veuillez vous rendre au commissariat de police. Votre mère et vos enfants s'y trouvent. » Le mot était accroché sur la porte de son appartement quand Rose Awono l'a trouvé hier vers midi, en rentrant de son travail de femme de ménage. « J'ai cru que mon cœur allait exploser… » La jeune femme, camerounaise, vit à Bourg avec ses quatre enfants et sa mère, Julienne, 56 ans. Julienne Awono a été arrêtée hier en fin de matinée au pied de l'immeuble où réside la famille. Des policiers l'attendaient. Elle revenait de l'école Louis-Parant avec deux petits-fils, 9 mois et deux ans et demi, qui l'ont donc accompagnée au commissariat. Là où Rose s'est précipitée. Peu après, Julienne Awano a été conduite au centre de rétention administrative de Lyon. « Vous avez le droit d'aller voir votre maman là-bas. On vous emmènera demain, on se débrouillera… Votre maman doit y rester au moins trois jours » expliquait hier à Rose un membre du Réseau éducation sans frontières (RESF).

(Source : Le Progrès)

« On m'a expliqué que ma mère ne pouvait plus venir avec nous parce qu'elle n'avait plus de papiers. On était en recours au tribunal. On n'a pas reçu de courrier. Juste un coup de téléphone de l'avocate la semaine dernière » relatait la jeune femme, bouleversée. Julienne Awono est arrivée fin 2006 avec un visa touristique en France où vivent ses deux filles. Rose à Bourg et l'aînée, Maxence Ansel, à Paris. Mariée à un Français, de nationalité française, Maxence Ansel est correspondante pour une chaîne de TV camerounaise. A Bourg, Julienne Awono avait demandé un titre de séjour en avril 2008, en tant qu'ascendant à charge, indiquait hier soir le cabinet du préfet dans un communiqué. Mme Awono n'a pas pu « produire la pièce indispensable exigée par la loi (...) : un visa dit de long séjour pour un séjour supérieur à trois mois. Elle n'apportait pas non plus la preuve d'être démunie de ressources personnelles justifiant qu'elle soit à la charge de sa fille ». La préfecture précise que, « conformément aux dispositions légales, sa demande a donc été rejetée par arrêté préfectoral en date du 26 août 2008, avec obligation de quitter le territoire français sous délai d'un mois. Mme Awono a contesté cet arrêté devant le tribunal administratif de Lyon qui a confirmé le 5 mai 2009 la décision du préfet de l'Ain ». Mesure appliquée hier. Vu de la préfecture : « La loi est donc strictement respectée et ceci avec tous les ménagements humains qui s'imposaient ». RESF demande d'autres ménagements humains : pour « que cette dame puisse continuer de rendre à sa fille et à ses petits- enfants son aide précieuse de grand-mère attentionnée et qu'après l'enfermement au centre de rétention, le traumatisme d'une expulsion lui soit épargné. Ses papiers ne sont peut-être pas en règle, mais sa vie l'est ».

« Est-ce que l'on peut s'attendre à cela ? On a demandé des papiers et on ne se cachait pas. Ma mère est là pour ses petits-enfants, elle est irréprochable. A l'église Pierres Vivantes, tout le monde la connaît. C'est une vieille femme ; elle est malade, veuve. Elle dérange qui ? Grâce à elle, je peux travailler. Et elle n'a plus personne à Yaoundé ».

Fabienne Python

dimanche 14 juin 2009

[Justice] Retour à la case prison pour JoeyStarr (Le Parisien)

Le cofondateur du groupe NTM a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme pour une agression commise au début du mois à Paris.>Visage creusé et voix cassée, JoeyStarr semblait totalement abattu, vendredi soir, dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Paris. Le cofondateur du groupe NTM est apparu éreinté devant les juges de la 23 e chambre, chargés de décider de son sort après des dégradations commises, le 1 e r juin, sur une voiture, à coups de couteau de boucher, dans le XI e arrondissement de Paris.

(Source : Le Parisien)

Le regard las, le rappeur a finalement été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme avant d’être conduit directement en prison. L’annonce de cette condamnation, la quinzième pour l’artiste, accro à la cocaïne comme il l’a reconnu, l’a à peine fait sourciller bien qu’elle risque de l’empêcher d’honorer plusieurs concerts, prévus aux mois de juin et juillet, avec son complice de scène, Kool Shen.

« J’étais à bout, à vif »

Mais vendredi, Didier Morville son nom dans la vie semblait bien loin de toute préoccupation professionnelle. Tout au long de son procès qui s’est déroulé devant un maigre public, le chanteur a tenté de faire comprendre les raisons de son geste.
« J’avais consommé de la cocaïne et de l’alcool avec des amis, confie-t-il d’une voix souvent inaudible. On était en petit comité. J’avais quasi pas dormi. Je suis descendu acheter des cigarettes. Je me suis fait insulter une première fois. Ils sont passés devant moi pour en remettre une couche. Je suis remonté chez moi pour chercher un couteau. Je voulais les impressionner. J’habite un quartier populaire et je me fais souvent insulter. »
Armé d’un hachoir de boucher, Didier Morville retrouve ceux qui ont tenu, selon lui, les propos injurieux à son encontre. Il porte un premier coup sur la carrosserie puis un second sur une vitre. Les cinq occupants du véhicule reconnaissent leur agresseur avant de démarrer en trombe. Une des victimes, choquée, s’est vu octroyer dix jours d’interruption totale de travail (ITT).
« J’étais à bout, à vif, mais pas juste à cause de ces insultes, ajoute-t-il. J’ai une addiction à l’alcool et aux psychotropes. Je suis aussi dans un marchandage constant avec la mère de mes enfants. On n’a pas réussi à s’entendre sur les visites. C’est compliqué… Là, je repartais sur des concerts. Me remettre à travailler, c’est ce qui me tient. »
« C’est un garçon brillant et, forcément, quand on le voit dans ce box, on se dit : quel gâchis de le voir replonger dans cette médiocrité crasse ! avance son avocat, M e Christian Saint-Palais. Il souffre d’angoisses très difficiles à gérer. Il présente un terrain psychiatrique favorable au passage à l’acte et au n’importe quoi. Mais sa vie, c’est aussi et surtout le travail et la création. »
Quelques minutes avant d’être reconduit en cellule, JoeyStarr, dépité, a lâché ces derniers mots : « J’ai eu un geste disproportionné. J’ai pris de la distance par rapport à ce que j’ai fait. Mais c’est sûr, à 41 ans, en être encore là… »

vendredi 12 juin 2009

[Politique] LE CDR FELICITE NORA BERRA pour son élection au Parlement Européen (CDR)

Le Cercle de la Diversité Républicaine (CDR) félicite Nora BERRA, nouvelle député européenne, élue sur la liste conduite par Françoise GROSSETETE dans la région Sud Est. Le mouvement qui s'est impliqué dans sa campagne, se réjouit de son entrée au Parlement Européen.

Fondé en septembre 2006, transformé en association en décembre 2008 et devenu mouvement associé à l'UMP depuis janvier dernier, le CDR réunira le 14 juin à Paris un Conseil National avec ses 80 cadres et dirigeants (issus de 28 départements) pour définir sa stratégie politique, préparer la 2ème université d'été de la diversité républicaine, ainsi que la participation des élus locaux et candidats du CDR aux prochaines élections régionales (mars 2010).

Les travaux seront animés par Dogad DOGOUI, Conseiller Exécutif de l'UMP et Président du CDR, avec notamment une mention autour de la mise en oeuvre des propositions de Yazid SABEG, Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, dans les domaines de l'éducation, de l'emploi, de l'économie, des médias et de la vie politique.


Contact : Samy KAHIA, Secrétaire du CDR, Conseiller national à la communication et Délégué du Rhône : 06 64 95 35 84

jeudi 11 juin 2009

[Politique] Pour Manuel Valls, il manque "quelques blancs" à Evry (Le Monde)

"Belle image de la ville d'Evry… Tu me mets quelques Blancs, quelques Whites, quelques Blancos…" La phrase a été marmonnée, mercredi 10 juin, par Manuel Valls, député-maire socialiste d'Evry (Essonne), alors qu'il était filmé par Direct 8 pour l'émission "Politiquement parlant", parcourant les allées d'une brocante à Evry, et équipé d'un micro-cravate.

(Source : Le Monde)





Après le reportage, le député socialiste s'explique sur le plateau de Direct 8 : "Evidemment avec les stands qu'il y avait là, [j'avais] le sentiment que la ville, tout à coup, ça n'est que cela, (…) ça n'est que cette brocante, alors que j'ai l'idée au fond d'une diversité, d'un mélange, qui ne peut pas être uniquement le ghetto. On peut le dire, ça ? (…)"


"On a besoin d'un mélange. Ce qui a tué une partie de la République, c'est évidemment la ghettoïsation, la ségrégation territoriale, sociale, ethnique, qui sont une réalité. Un véritable apartheid s'est construit, que les gens bien-pensants voient de temps en temps leur éclater à la figure, comme ça a été le cas en 2005, à l'occasion des émeutes de banlieues"
, poursuit-il.

mardi 9 juin 2009

[Société] La CAF épinglée pour "discrimination" (Le Figaro)

La Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) estime que la Caisse d'allocations familiales (CAF) du Val-d'Oise a procédé à des contrôles "discriminatoires" en exigeant les passeports de travailleurs hébergés dans un foyer Adoma (ex-Sonacotra).

(Source : Le Figaro)

"Le versement de l’Allocation personnalisée au logement (APL) a été suspendu pour ceux non présents le jour du contrôle ou ayant refusé de présenter leur passeport aux agents de la CAF", explique la Haute autorité, qui "estime les contrôles de la CAF discriminatoires à l’égard des résidents du foyer Adoma à Argenteuil", dans un communiqué publié aujourd'hui.

Pour toucher l'APL, il faut résider dans le logement concerné pendant au moins 8 mois par an, sans condition de nationalité.

La Halde, qui rappelle que "le caractère discriminatoire fondé sur la nationalité est prohibé", "recommande à la CAF du Val-d’Oise de procéder à des méthodes de contrôles plus respectueuses des droits fondamentaux et du principe de non-discrimination et à la CNAF (Caisse nationale, ndlr) de rappeler les règles de droit applicables à l’ensemble des caisses placées sous son autorité".

[Politique] L'échec politique de la liste Dieudonné (20 minutes)

EUROPÉENNES - Avec 1,30% des voix, la liste anti-sioniste du comique n’est pas parvenue à attirer les électeurs d'Île-de-France...
Lorsqu’il a annoncé le 21 mars son intention de présenter une liste aux élections européennes, Dieudonné M'Bala M'Bala a appelé «tous les infréquentables» à le rejoindre. Force est de constater au lendemain du scrutin que le bulletin «Liste anti-sioniste» fait lui-même figure d’indésirable dans les urnes françaises. Avec 1,30% en Ile-de-France, la seule circonscription où il présentait une liste, le comique d’origine camerounaise obtient un «faible résultat» dont le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) «se réjouit» dans un communiqué diffusé ce lundi.
(Source : 20 minutes)


En Seine Saint-Denis, la liste a réalisé son meilleur score avec 2,83%. Suivent le Val d'Oise avec 1,60%, le Val de Marne (1,47%) les Hauts-de-Seine (1,37%), l'Essonne (1,03%), la Seine-et-Marne (0,97%), les Yvelines (0,88%). Dans Paris intramuros, son score atteint 1,02 %.
La liste de l’ancien acolyte d’Elie Semoun avait fait principalement campagne dans les banlieues défavorisées, auprès des populations musulmanes issues de l'immigration. La liste anti-sioniste déclarait lutter contre tous les communautarismes, accusant le sionisme de «coloniser» la France et d'étouffer la voix des minorités.


Mais sa liste «anti-sioniste» n'a pas mobilisé dans les banlieues d'Ile-de-France comme il l'espérait, dépassant rarement les 5% des suffrages y compris dans les quartiers où Dieudonné a concentré sa campagne. Une liste «EuroPalestine» s'était présentée en 2004 dans les mêmes banlieues. Moins radicale et moins provocatrice, elle avait enregistré des scores nettement supérieurs, atteignant jusqu'à 12% dans des quartiers sensibles de certaines villes.

Un provocateur volontairement tapageur

Antisioniste mais pas antisémite, prétend Dieudonné. La nuance n’est pas évidente. En premier pour ses militants, qui ont fait des déclarations à tout le moins ambiguës, lors des meetings de l’humoriste. Le «soutien symbolique» du terroriste pro-palestinien Illitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, actuellement emprisonné, a également suscité l'émoi des autorités.
Provocateur volontairement tapageur, Dieudonné aime créer l'évènement. Il l'a montré le 26 décembre dernier en invitant Robert Faurisson à le rejoindre sur scène. Ancien maître de conférence à l’université Lyon-II, Robert Faurisson a notamment été condamné pour avoir comparé les chambres à gaz le génocide juif à «un seul et même mensonge historique».

L'humoriste fait d’ailleurs l'objet d'une enquête préliminaire pour injure antisémite suite à une vidéo postée sur Internet fin mai.
20minutes.fr avec agence

vendredi 5 juin 2009

[Musique] Décès de la chanteuse camerounaise Charlotte Mbango Grioo.com)

Charlotte Mbango est décédée ce matin à Paris. Elle a été emportée par un cancer du foie qui s'était généralisé.

Très populaire dans son pays natal, la chanteuse a fait danser des générations entières avec des tubes tels que Konkai Makossa ou Sengato, un duo accompli avec le regretté Tom Yom's décédé l'année dernière.

(Source : Grioo.com)

Se sachant condamnée, l'artiste avait demandé à ses amis dans le monde artistique et dans les médias de préparer son départ du mieux possible. Ces derniers devraient se réunir rapidement de façon à organiser une cérémonie et lui rendre les hommages qu'elle méritait.

Charlotte Mbango était mère de plusieurs enfants.

jeudi 4 juin 2009

[Spectacle] Une danse burkinabé agressive et grave à Paris (Le Monde)

Colère et impuissance. Frénésie physique et abattement. Le spectacle Poussières de sang des chorégraphes burkinabés Salia Sanou et Seydou Boro, à l'affiche du Théâtre de la Ville, à Paris, avance entre ces deux pôles. Binaire donc, un peu trop, il s'appuie sur sept danseurs et quatre musiciens. La chanteuse burkinabé Djata Melissa Ilebou, désespérément droite dans sa robe rouge vif, dégage la route pavée de corps d'une voix tremblée.

(Source : Le Monde)

Impossible aujourd'hui d'évoquer le continent africain sans mettre en scène la violence. Ce que font Salia Sanou et Seydou Boro en serrant les poings pour ne pas céder à la brutalité gratuite. Hors de question de jouer la cogne à la démesure de l'actualité. Qu'un coup de pied envoie balader les corps suffit pour situer les rapports humains. Quant au viol, une femme transportée les jambes écartées sur le dos d'un homme, et le scénario se passe de sous-titre.

Poussières de sang est une pièce sur la chute. Sans fin, les danseurs tombent. C'est au sol, sur un plancher peint aux couleurs d'argile rouge et blanche, qu'ils finissent à quatre pattes, prostrés, trouvant difficilement les ressources intimes pour se relever. La gravité a beau plomber les nuques, la hargne du groupe fait encore la loi. Régulièrement, des danses à l'unisson, dynamiques jusqu'à l'agressivité, entaillent le spectacle. Sur des percussions lancées au triple galop, ces séquences finissent par tourner à vide. On peut y lire bien sûr un sursaut de vitalité, une transe guerrière, mais aussi des enchaînements de pas trop bien appris.

L'invention gestuelle de Salia Sanou et Seydou Boro se révèle plus fine dans les duos et les trios. Le rapprochement des corps oblige à chercher des appuis nouveaux, à casser le rythme. On retrouve alors la qualité modelée dans les masses musculaires qui a fondé le style des deux chorégraphes, mais sans le moule qui fige.

NERVOSITÉS FREE JAZZ

Si leur vocabulaire chorégraphique se souvient des danses traditionnelles burkinabés, la musique en revanche se hérisse de nervosités free jazz. Tous les instruments africains - djembés, balafons, tambours d'aisselle... - sont curieusement redistribués par le saxophoniste Pierre Valana, seul artiste blanc en scène.

Poussières de sang est la plus grosse production de Salia Sanou et Seydou Boro depuis la création de leur compagnie en 1995. Installés à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où ils ont ouvert en 2006 un centre de développement chorégraphique baptisé la Termitière, ils sont parallèlement en résidence depuis 2006 à la Passerelle de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). C'est la deuxième fois que le duo est programmé au Théâtre de la Ville. Huit ans après Taagala, le voyageur, en 2001, Salia Sanou et Seydou Boro, repères incontournables de la scène africaine contemporaine, sont de retour.


Poussières de sang, de Salia Sanou et Seydou Boro. Théâtre de la Ville, place du Châtelet, Paris-1er. M° Châtelet. 20 h 30. De 12 € à 23 €. Tél. : 01-42-74-22-77. Jusqu'au 6 juin.

[Musique] Kery James : «Je vais arrêter» (Le Parisien)

Le rappeur triomphe avec son nouvel album mais affronte des ennuis judiciaires. Rattrapé par ses démons, le roi du hip-hop songe à s’exiler.

La victoire a un goût amer. Il y a cinq semaines, Kery James entrait directement numéro un des ventes avec son nouvel album, « Réel ». Devant Calogero, Olivia Ruiz et Depeche Mode. Un événement pour le rap français. « Cela aurait dû être l’euphorie, mais c’était une période tourmentée. Je n’ai pas pu en profiter pleinement », reconnaît l’artiste.

(Source : Le Parisien)

Et pour cause. Le soir de la sortie de son disque, le musicien se retrouvait en garde à vue, après avoir participé à une bagarre dans les studios d’une radio. A l’origine des faits : un différend contractuel avec un autre rappeur, Black V-ner. Kery James l’avait invité pour un duo sur son précédent disque. Son confrère estimait ne pas avoir été payé à la hauteur de sa participation. « J’étais dans une radio, dans le cadre de mon travail, et ce type surgit dans la station après m’avoir insulté et menacé sur Internet. Et même si ma riposte est disproportionnée, je n’ai pas envie d’être une serpillière quand on s’en prend à mon intégrité physique. »

« Rappeur, noir, banlieusard, musulman »

La star du hip-hop français sera renvoyée prochainement devant un tribunal correctionnel pour violences. « Cela faisait plus de dix ans que je n’avais pas eu affaire à la police. Je ne suis jamais passé aussi près de la case prison. » On lui demande s’il a des regrets. « Bien sûr, c’est dommage, mais c’était inévitable. » Et le modèle Kery James s’écorne soudain. Il avait pourtant prévenu sur l’ultime morceau de son nouveau disque, quasi prémonitoire. « En moi il y a de la tendresse mais j’peux être une brute/Dans ma bouche, il y a de la sagesse, mais il y a parfois des insultes. »


Le grand frère du rap se fait ainsi rattraper par ses vieux démons. « Je ne suis pas un exemple. Dans le rap on amène tous les problèmes sociaux avec nous. J’ai grandi dans un milieu violent, la misère divise ou rapproche, mais suscite aussi la jalousie. Porter plainte ? Ce n’est pas dans nos habitudes. » Les allergiques au rap jubilent en voyant l’un de ses meilleurs représentants franchir la ligne jaune. « Mon image en prend un coup. Mais les gens que je prétends représenter ont compris ce qui s’est passé et ne m’ont pas sanctionné. »

Quant aux autres, Kery James renonce à les convaincre, lui qui depuis quinze ans roule sa bosse dans le monde du hip-hop de son quartier d’Orly, jusqu’à l’Olympia ou au Zénith en décembre. « J’ai essayé de casser les clichés, de construire des ponts en faisant notamment un duo avec Charles Aznavour. Mais le rap reste sous-représenté médiatiquement. C’est le style le plus écouté en banlieue, fait en majorité par des Noirs et des Arabes. Si tu fais entrer cette musique-là à la télé, tu fais aussi entrer davantage de représentants de ces populations. C’est une vraie question de discrimination. »

A 31 ans, Kery James en a assez de se justifier sur ce qu’il est : « rappeur, noir, banlieusard, musulman ». Rien n’y fait, ni son slogan « On n’est pas condamné à l’échec » dans son tube « Banlieusards », ni son association « Apprendre, comprendre, entreprendre et servir » et ses actions de soutien scolaire, ni ses textes qui en appellent à la responsabilité de chacun. Les réfractaires au hip-hop ne retiendront que ses récents démêlés judiciaires. Alors, il va prendre ses distances. « Je vais arrêter la musique, le rap, pendant deux ou trois ans, partir à l’étranger, me ressourcer. J’ai besoin d’autre chose, de nourriture spirituelle forte. Les disques d’or, le fait d’être numéro un, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, mais le résultat de quinze ans de travail laborieux. D’autres ont mis beaucoup moins de temps à y arriver. »

Kery James, « Réel », Warner, 12,99 €. En concert le 18 décembre au Zénith de Paris. Et le 6 juin à Vic-le-Comte, le 17 à Mérignac, le 19 à Beauvais, le 28 à Lezan, le 4 juillet à Argelès.

[Politique] Diversité: «L’effet Obama n’a pas duré longtemps» (Libération)

Rachida Dati, numéro deux de la liste (UMP) en Ile-de-France, lors d'une réunion publique dans laLe Cran (Conseil des associations noires) a réalisé une enquête sur la place donnée par les partis aux candidats représentant les minorités sur les listes aux européennes. Bilan: «Une très légère avancée», loin d'être «significative».

(Source : Libération)

Les partis vont-ils, dimanche prochain, faire rimer eurodéputés et diversité? S’il note «une très légère avancée», le Cran (conseil représentatif des associations noires), qui publie à chaque élection une enquête sur la représentation des minorités, n’en est pas à décerner un satisfecit, déplorant même que l’élection d’un président métis n’ait pas davantage coloré les listes des principales formations.

«L’effet Obama n’a pas duré longtemps», constate le Cran, qui évoque «une évolution trop faible pour être significative» et «pronostique jusqu'à 6 eurodéputés issus de la diversité» en France métropolitaine, le soir du 7 juin.

Avec, probablement, un poil de pessimisme. Outre les trois sortants, Tokia Saïfi (UMP, Nord-Ouest ) et les socialistes Harlem Désir (Ile-de-France) et Kader Arif (Ouest) seront reconduits. Numéro deux dans l’Est, Liêm Hoang-Ngoc, devrait rejoindre sur les bancs socialistes du Parlement. Et le numéro 3 sur la liste (PS) Sud-Est, Karim Zeribi, a ses chances. Pour le Modem, Chérifa Adaissi est en seconde position dans le Centre. Et Omar Slaouti conduit la liste du NPA en Ile-de-France.

Pour l’UMP, la Garde des Sceaux, un temps symbole du volontarisme de Nicolas Sarkozy en matière de promotion de la diversité, après son élection aux municipales, sera élue en Ile-de-France.

«Le PS fait mieux que l’UMP»

Première conclusion de l’enquête du Cran, réalisée sur la première moitié de chaque liste des partis dans les 7 régions hexagonales (soit 69): «le PS fait mieux que l’UMP» avec 10 candidats socialistes, contre 3 pour la majorité présidentielle.

Chargé des élections au PS, Christophe Borgel rappelle que la diversité faisait partie des principaux critères de composition des listes, comme «le rassemblement et le renouvellement». Chiffrant à 21-22% la représentation des minorités sur l’ensemble des listes, il estime que «l’objectif a été légèrement dépassé».

Saluée, en 2007, pour les nominations par Nicolas Sarkozy du trio Dati-Yade-Amara au gouvernement, l’UMP est, cette fois, pointée du doigt pour n’avoir pas transformé l’essai sur le plan électoral. «On parle beaucoup mais on agit peu», relève le président du Cran, Patrick Lozès, se déclarant «désagréablement surpris, après des prises de parole tonitruantes sur la question de la diversité» et la nomination de Yazid Sabeg, comme commissaire à la diversité.

Selon Kamel Hamza (UMP), de l’Aneld (Association nationale des élus locaux de la diversité), «ce n’est pas la diversité qu’a privilégié» le parti majoritaire. A l’inverse d’un scrutin uninominal, comme les législatives où les élus gardent la main sur leur fief, les européennes auraient pu permettre de faire émerger de nouveaux talents et de «récompenser les jeunes qui se battent dans des territoires compliqués», juge ce conseiller municipal à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

«Nomadisme électoral»

«Sur un scrutin de liste, on pourrait espérer que les choses soient plus faciles, confirme Patrick Lozès, mais c’est aussi une élection où les partis tentent de caser»... leurs apparatchiks. De manière générale, il pointe un «certain nomadisme électoral» subi par les candidats noirs, arabes ou d’origine asiatique, qui ne bénéficient guère d’«une vraie politique ancrée sur un terreau d’élus de la diversité et de responsables de partis».

Un reproche que récuse Christophe Borgel, assurant n’avoir pas recruté des candidats alibis à la dernière minute. «Si on veut, naturellement dans la vie du pays, constituer un vivier, c’est un travail de longue haleine qui ne s’entame pas quand on a le nez dans le guidon», promet-il, citant les municipales où le PS a «garanti l’entrée dans les exécutifs de candidats de la diversité. Être adjoint ou conseiller général donne plus de chances» pour les scrutins suivants.

L’impératif de placer les sortants ou autres prétendants de renom est, de fait, moins problématique pour les autres formations. «On n’est pas encombrés», plaisante Eric Azieire, chargé des élections au Modem. Le parti compterait, sur ses 69 candidats (non-suppléants), 8 centristes issus de l’immigration, dont Fadila Mehal, troisième en Ile-de-France et présidente des Marianne de la diversité.

A en croire Omar Slaouti, aussi candidat en Ile-de-France, le NPA (également à 8) a, de son côté, ouvert ses portes aux militants «des quartiers populaires» qui ne heurteraient pas aux «barrières» dressés dans d’autres partis: «Ce n’est pas que les partis n’aiment pas les arabes, mais chacun y suit sa stratégie individuelle, argumente-t-il. Chez nous, le rapport personnel au pouvoir n’existe pas.»

«Un pied à l’étrier»

Quant à Europe Ecologie (10 sur 69), Patrick Lozès, s’il juge que le compte n’y est pas, reconnaît avoir des exigences fortes, les Verts - pièce maîtresse du rassemblement - étant traditionnellement des bons élèves. Et «Cohn-Bendit a fait son autocritique, mention vérité, donc», nuance-t-il. Citant notamment Malika Benarab-Attou (Sud-Est) et Karima Delli (Ile-de-Franc), Cécile Duflot se dit «vigilante» et veut «préparer l’avenir». Une place sur une liste permettant à ces candidats de «mettre un pied à l’étrier». «C’est un paramètre important, jamais marketing, on ne va chercher personne, avant les élections, pour la couleur de sa peau», prévient la secrétaire nationale des Verts.

Reste que les efforts des partis, régulièrement rappelés à l’ordre, ne suffisent pas pour prétendre présenter aux élections des listes qui épouseraient la réalité sociologique du pays, conclut Lozès, les appelant à accentuer leur volontarisme. Non pour des raisons de «charité mais de justice». Et sous peine, avertit le président du Cran, de voir les électeurs «sortir de l’arc républicain» et bouder «les partis traditionels». Ces derniers «discréditent la parole politique en ne tenant pas leurs promesses, ajoute-t-il. Ils ne nous aident pas beaucoup à force de ne pas voir la diversité avancer.»