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lundi 31 août 2009

[RUSSIE] Moscou: les Africains cibles du racisme (Le Figaro)

Environ 60% des Noirs et des Africains vivant dans la capitale russe affirment avoir été victimes d'attaques physiques motivées par le racisme, selon une étude du Moscow Protestant Chaplaincy, citée par la BBC.

(Source : Le Figaro)

Un quart des 200 personnes interrogées précisent avoir été agressées plus d'une fois. Quelque 80% d'entre elles disent également avoir été victimes de violences verbales.

samedi 29 août 2009

[SOCIETE] Une banque dénonce un client Malien sans papiers (Le Monde)

Une agence de la banque LCL (ex-Crédit lyonnais) a dénoncé à la police, au début du mois d'août, un de ses clients sans papiers, révèle mercredi 26 août le site Internet Rue 89. Une affaire d'"interpellation déloyale", qui n'est pas isolée.
C'est à l'occasion d'un demande de renouvellement de sa carte de crédit que Mamdou, un Malien sans papiers, a été convoqué par sa banque, une agence de la LCL à Aulnay-sous-Bois, pour en réalité se voir arrêter par la police et conduit en centre de rétention administratif.

(Source : Le Monde)

"La loi encourage les vérifications d'identité aux guichets des banques", note Rue 89. Mais pour les cas d'escroquerie ou de malversations. Bien au contraire, ce genre de convocation suivie d'arrestation est dénoncée par la Cour de cassation dans un arrêté du 6 février 2007. Ces pratiques, notamment de la part des préfectures, étaient alors qualifiées d'"interpellations déloyales". Mais jusque-là ce qualificatif était réservé aux services publics.

Dans le cas de Mamdou, le juge des libertés et de la détention a décidé de le relâcher. Même si une obligation de quitter le territoire lui a été délivrée, il s'agit là, selon Rue 89 de l'arrivée de l'"interpellation déloyale" appliquée aux entreprises privées. En effet, un juge interrogé par le site d'information estime que la manière dont a été arrêté Mamdou "vicie nécessairement la procédure" et de ce fait empêche la reconduite immédiate à la frontière.

De quoi remettre en cause une pratique qui n'est pas isolée à en croire Rue 89, qui cite plusieurs cas similaires. En 2008, un client d'une grande surface avait été interpellé alors qu'il se faisait établir une carte de fidélité. Un client de la Fnac Montparnasse avait été dénoncé par le caissier alors qu'il allait payer ses achats par chèque.

vendredi 21 août 2009

[LITTERATURE] « Petits tours et détours » au Cameroun avec la bibliothèque municipale de Lyon 4e (Le Progrès)

L'exposition « Petits tours et détours dans le monde », qui affiche les illustrations jeunesse et les planches de carnets de voyage du livre « Mariétou Kissaitou », dépeint la vie quotidienne d'une petite Camerounaise qui sait tout et n'a peur de rien.

(Source : Le Progrès)

D'ailleurs, c'est comme cela que tout le monde l'appelle : « Mariétou Kissaitounapeurderien ». Un ouvrage de Marie-Félicité Ebokea et de Clémentine Sourdais, qui, par son trait graphique et son innocence, prend les couleurs et les accents de l'Afrique, avec une tendresse mêlée à la réalité de l'enfance, au pays des contes où les hommes-panthères et les crocos sont l'imaginaire de ce grand continent à la tradition orale. Un voyage avec le visage du sourire.

> Note

Bibliothèque municipale

du 4e.

12 bis rue de Cuire.

Tél. : 04 72 10 65 42.

Mail : bib4@bm-lyon.fr. Jusqu'au 29 août.

Horaires d'été.

jeudi 20 août 2009

[ECONOMIE] La grève dans les stations-service prend fin en Martinique (Libération)

Un protocole d'accord de fin de conflit a été signé mercredi soir en Martinique entre syndicats et gérants de stations-service, mettant fin à une grève de trois jours. Ce protocole de fin de conflit, signé au siège de l'ARACT-Martinique (Agence régionale pour l'amélioration des conditions de travail) à Fort-de-France, fait suite à la signature, deux heures plus tôt, par le secrétaire général de la préfecture d'un accord sur le financement de l'application de la convention collective nationale et de la prime de vie chère.

Le mouvement de grève, suivi par les employés affiliés aux syndicats CDMT, CGTM-produits pétroliers et UGTM, formations majoritaires dans ce secteur, portait sur la mise en oeuvre d'une prime de vie chère, l'application de la convention collective nationale des stations-service et sur les conditions de travail, d'hygiène et de sécurité. Cet accord apporte des garanties aux gérants de stations-service sur une augmentation de leurs marges. Celle-ci doit leur permettre de financer l'application de la convention collective nationale et leur quote-part dans la prime de vie chère, précise-t-on de sources syndicales.

(Source : Libération)

Au terme cet accord, la part patronale de la prime de vie chère, pour les mois de mars 2009 à août 2009, sera versée avec le salaire du mois d'août, indique-t-on encore. En outre, une étude sera menée par l'ARACT entre septembre 2009 et février 2010 sur les conditions de travail dans ce secteur. La situation devrait revenir à la normale dès jeudi matin dans les stations-service de l'île.

mercredi 19 août 2009

[ARNAQUE] Escroquerie sur internet, comment ça marche ? (Parence)

Le « Broutage » ou « Brou » est une expression de rue qui désigne l’arnaque via Internet. Selon les témoignages recueillis, ce mot est né du proverbe vulgaire « le mouton broute là où on l’attache ».

L’idée répandue est qu’originellement le « brouteur » comme le mouton obtient sa pitance sans déployer d’énormes efforts.

(Source : Parence)

Ce phénomène qui a débuté dans les pays anglophones, s’est rapidement répandu en Afrique francophone en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Selon les organisateurs de la conférence régionale africaine sur la cyber sécurité du 20 Novembre 2008 tenue à Yamoussoukro, la majorité des courriers électroniques indésirables (spams) proviendrait de la Côte d’Ivoire.

Au dire des gérants de cyber espace, les pratiquants du « brou » sont de plus en plus jeunes dans notre pays.

L’ATCI, Agence de Télécommunications de Côte d’Ivoire, qui est l’autorité de régulation du secteur, a par la voix de son Directeur Général vivement décrié cette pratique au cours de la conférence régionale africaine sur la cyber sécurité du 20 Novembre 2008 à Yamoussoukro. « La Côte d’Ivoire est devenue la plaque tournante de l’escroquerie sur Internet » avait t-il déploré.
Cette situation qui provoque des effets néfastes au niveau économique et social, menace les bases du système éducatif ivoirien. Ces « fossoyeurs de l’Economie nationale », trop préoccupés par la recherche du gain facile, ignorent pour la plupart les effets de leurs pratiques.

Le présent article est une incursion dans l’univers des brouteurs, une analyse des effets de leurs pratiques et une recherche de solutions applicables par le système éducatif, les autorités publiques et les entreprises du secteur.

De l’arnaque pur et dur

Les Brouteurs utilisent généralement quatre types d’arnaques :

• L’achat de marchandises en lignes par cartes de crédit ;
• La compagnie de sécurité ou d’hypothèque de biens ;
• Les transferts bancaires ;
• La vente de billets d’avion.


La plupart de ces arnaques se font à partir de cartes de crédits qu’on appelle dans le jargon « bonbons » ou « une deux ». Ces cartes ou du moins leurs références sont vendues depuis l’Europe ou même sur place. Le principe est tout simple : Lorsque le client d’un magasin ou d’un grand hôtel de la place réalise une transaction par une carte de crédit à partir d’un terminal, certains agents véreux de ces structures recueillent toutes les références desdites cartes et les revendent aux « brouteurs ».


L’achat de marchandises en lignes par cartes de crédit


Cette arnaque consiste à faire parvenir par mail, à un magasin qui vend en ligne, une commande. Une fois que le « brouteur » reçoit la cotation (sorte de facture pro forma). Il demande le mode de prélèvement en espérant que l’Entreprise exige un prélèvement bancaire. Il utilise alors « les bonbons » qu’il a acheté pour valider le paiement. Le tour est joué lorsqu’il réceptionne la marchandise par transfert.


La compagnie de sécurité ou d’hypothèque de biens

Cette arnaque débute généralement par un mail dans le genre : « Je me nomme Singulu Mobutu, neveu du défunt président, mon oncle m’a légué une bagatelle de 5 millions de dollars US bloqués à la banque X…………, si vous m’aidez à les obtenir, vous toucherai 5% du montant global ». Ce mail est appelé dans le jargon « le format », c’est une sorte d’appât émis vers des milliers d’adresses électroniques chaque jour. Pour ce faire, mail extractor est utilisé pour collecter les adresses et un logiciel est monté à l’effet d’émettre l’appât. Lorsque le poisson mord à l’hameçon, le « brouteur » lui demande certains documents (photocopie du passeport, certificat de dépôt). L’internaute naïf, en répondant, déclenche toute l’opération. Il se voit alors soutirer un premier montant pour un «changement de titre de propriété » puis un autre pour des «frais de dépôt».


Les transferts bancaires

Similaire à l’arnaque de la compagnie de sécurité, ce stratagème exige plus de garanties. Pour ce faire, des experts locaux en falsifications de titres administratifs et des développeurs de sites sont mis à contribution. La procédure consiste pour le « brouteur » à expliquer « aux poissons » dans un mail que son compte est bloqué et qu’il lui faut une aide financière remboursable avec intérêt pour rentrer en possession de ses fonds. Les transferts concernent également des jeux de loterie. L’issue de ce type d’arnaque repose sur la capacité du « brouteur » à fournir une panoplie de documents parfaitement falsifiés et difficilement contestables.


La vente de billets d’avion

Les agences de voyage utilisent de plus en plus les billets électroniques. A partir des « bonbons », les « brouteurs » obtiennent des billets d’avion qu’ils revendent à d’éventuels voyageurs à des prix attractifs.

Ces méthodes sont un aperçu des arnaques que des milliers de jeunes gens pour la plupart pratiquent dans nos cités. Ils écument les cyber espaces à Marcory, Yopougon, Cocody, Abobo etc. Ils espèrent ainsi se faire de l’argent et s’émanciper financièrement. Selon les témoignages recueillis, plusieurs « brouteurs » ont connu un succès et roule sur l’or aujourd’hui. « Un d’entre eux qui a extorqué des centaines de millions, a construit des villas et acquis une agence de transfert d’argent » témoigne un jeune internaute. « L’absence de règles juridiques claires en Côte d’Ivoire pour pénaliser ou réprimer ce type de délits est une sorte de caution à ces personnes » rétorque un gérant de cyber café pour expliquer la montée du phénomène. Pour se donner bonne conscience, « les brouteurs » évoquent le chômage généralisé comme principale motivation de leurs agissements. « Nous ne braquons pas, ne tuons pas et nos victimes sont des personnes vachement riches qui ont elles-mêmes constitué frauduleusement leur fortune » s’écrie R.L. un jeune brouteur rencontré dans un cybercafé à Koumassi.




Un déshonneur pour le pays

Les effets néfastes du « Broutage » qui sont d’ordre macroéconomique sont essentiellement:

•La perte de confiance que les investisseurs ressentent pour notre pays.
En effet, la cartographie de la criminalité électronique fait de notre pays un des plus touché. Les potentiels investisseurs qui se hasardent à se lier avec de prétendus « partenaires ivoiriens » sont souvent grugés. Le chômage généralisé évoqué maladroitement par les « brouteurs » pour justifier leurs impairs risque d’être durablement maintenu par la peur de la destination Côte d’Ivoire.

•Le retard électronique que risque d’accuser notre pays.

Alors qu’on parle de plus en plus d’innovation dans les domaines de l’Economie (Inter bancarisation), des échanges d’information via Internet (Enseignement par visio conférence), l’insécurité électronique risque de compromettre ces beaux projets dans notre pays. La toile mondiale (Internet), formidable moyen d’échange, de rapprochement et de réalisation de l’idéal de globalisation n’a même pas encore été exploitée par les ivoiriens, a des fins utiles, que notre pays est mis au banc des accusés. Cette situation, si elle débouche sur des sanctions, risque d’isoler la Côte d’Ivoire.

•Une grave menace pour tout le système éducatif

Le constat est amer: le « broutage » recrute de plus en plus dans les rangs des adolescents. « Un enfant de 16 ans s’est octroyé un véhicule en broutant ici à Koumassi » révèle R.L.

La société ivoirienne, en perte de vitesse, est marquée ces derniers temps par l’enrichissement rapide et nébuleux de certains individus. L’exaltation de la richesse matérielle, l’absence d’exemplarité, le culte de la médiocrité ont fait le lit des brouteurs qui sont vénérés, chantés dans nos rues. Les adolescents de lycées et collèges recevant de mauvais signaux, ne voient plus désormais l’école que comme une antichambre de chômeurs, une armée de futurs «sous couverts». Ils s’adonnent très tôt au « broutage », qui leur ouvre les bras, pour disent-ils s’en sortir et sauver leurs parents de la misère. Les parents eux même par manque d’encadrement familial sont souvent abasourdis et désarmés lorsqu’ils apprennent que leurs enfants s’adonnent à ces pratiques. L’Education qui est avant tout une transmission de valeurs voit ainsi ces bases gravement menacées en Côte d’ Ivoire.

Le développement durable de notre pays est menacé socialement (les dirigeants de demain ne croient plus au système qui les forme aujourd’hui, le chômage et la pauvreté s’accroissent par le fait du broutage) et économiquement (les investissements sont menacés).


Des solutions

L’Etat devra prendre le taureau par les cornes en:

• Complétant et appliquant la législation existante en la matière;
• Sensibilisant la jeunesse sur les dangers de la pratique du « broutage » ;
• Assurant une meilleure sécurité électronique par une amélioration de ses
équipements et la création d’une autorité de certification comme souhaitée par la conférence africaine sur la cybercriminalité. Cette autorité veillera à l’application d’une cryptographie à clés publiques entre les états ce qui aux dires de Monsieur Kla Sylvanus permettra d’assurer l’authenticité, l’intégrité, la non répudiation et la confidentialité des messages Internet ;
• A un niveau régional, comme prévu par la conférence, il faudra harmoniser les politiques communes de lutte et mettre à niveau les services de surveillance et de coercition (police, douane etc.)

Les entreprises du secteur (Cyber café et fournisseur d’accès Internet) devront rechercher des moyens pour garantir un meilleur contrôle de l’usage de leurs services. Les banques et autres établissements devront pour endiguer le phénomène, garantir une meilleure sécurité à leur clientèle. Enfin le système éducatif (Ecole et famille) devra veiller à préserver certaines valeurs et faire cesser l’exaltation de la richesse matérielle au prix de la malhonnêteté. Enfin, les parents à ce niveau sont invités à une vigilance plus accrue en s’assurant que leurs enfants fréquentent bien les cyberespace à des fins ludiques et didactiques.

mardi 18 août 2009

[ECONOMIE] 70% des 98 stations-service de la Martinique en grève (Libération)

La Martinique bientôt totalement paralysée?

Près de 70% des 98 stations-service de l'île antillaise sont touchées depuis lundi par un mouvement portant sur la mise en œuvre d'une prime de vie chère, décidée cet hiver et qui devait être effective début mars.

(Source : Libération)

Rebelotte. Alors que les Antilles avaient été touchées cet hiver par une grève générale portant sur «la vie chère», les travailleurs des stations-service de Martinique ont entamé lundi un grève illimitée affectant la plupart des stations de l'île.

Selon un responsable syndical, «près de 70%» des 98 stations-service martiniquaises sont paralysées par le mouvement portant sur la mise en oeuvre d'une prime de vie chère.

La grève est suivie par les employés affiliés aux syndicats CDMT, CGTM-produits pétroliers et UGTM, formations majoritaires dans ce secteur.

Des piquets de grève ont été mis en place dès lundi matin dans plusieurs sites, en particulier à Fort-de-France. Les entrées et les sorties des stations-service sont entravées par des palettes, des pneus et des poubelles.

Si aucune file d’attente n’était visible lundi matin aux abords des stations-service contrairement à samedi et dimanche, c'est que des rumeurs de grève avaient entraîné au cours du week-end une grande affluence aux abords de plusieurs points de vente de carburant, notamment à Fort-de-France et ses environs.

La décision effective d’entrer en grève illimitée a été prise dimanche soir lors d’une assemblée générale à la maison des syndicats à Fort-de-France. Selon l’intersyndicale, le mouvement, décidé «à l’unanimité», a pour but «d’exiger immédiatement le respect des engagements pris le 15 juin 2009, sans augmentation du prix des carburants».

Ces engagements, pris après réunion à la préfecture entre syndicats et patrons de stations-service, portent notamment sur «le versement d’une prime de vie chère à compter du 1er mars 2009» et sur «l’application de la convention collective nationale à compter du 1er mars 2009».

(Source AFP)

lundi 17 août 2009

[USA] La torture des Noirs aux Etats-Unis en carte postale (Le Monde)

Le 7 août 1930, une foule de plusieurs milliers de personnes attaque la prison de Marion (Indiana) avec une idée fixe : "Buter ces maudits Nègres." Les portes ne résistent pas longtemps. Un détenu noir, Thomas Shipp, est battu à mort, puis son corps est exhibé à la fenêtre de la prison pour que chacun puisse le voir. Un autre est frappé, mutilé. Enfin, on pend les deux hommes à un arbre.
(Source : Le Monde)

Un photographe est là pour immortaliser la scène : Lawrence Beitler, qui a un studio en ville, imprime des cartes postales à 50 cents la pièce. Il en vend plusieurs milliers. On y voit deux corps ensanglantés, pendus à un arbre au-dessus d'une foule visiblement ravie du spectacle. Au premier plan, un homme pose en pointant du doigt un des "Nègres". A côté, deux jeunes filles agrippent des "souvenirs" : des bouts de tissu noir arrachés au pantalon d'un pendu. D'autres préféreront emporter une touffe de cheveux comme trophée de chasse.

Cette carte postale insoutenable, soigneusement encadrée avec une poignée de cheveux crépus, fait partie d'une exposition instructive et glaçante, "Without Sanctuary", présentée cet été aux Rencontres de la photographie d'Arles. 70 documents - en majorité des cartes postales, mais aussi des affiches et coupures de presse - reviennent sur le lynchage des Noirs aux Etats-Unis.

Entre 1882 et 1968, au moins 5 000 personnes ont été tuées de la sorte, en majorité dans les Etats racistes du Sud. Les cartes postales de pendus rendent à ces chiffres leur horreur concrète. La quasi-totalité de ces photos réalisées sur place ont été faites non pour dénoncer les lynchages, mais pour les glorifier. Les cartes postales étaient vendues librement dans les bureaux de tabac aux touristes et aux habitants, conservées dans les albums de famille.

A LA POUBELLE

Cette collection a été réunie par un antiquaire de Floride, James Allen. Dans les années 1980, un client embarrassé lui vend un bureau "avec une chose intéressante à l'intérieur". Il découvre une carte postale montrant un homme pendu à un arbre, Leo Frank. "J'ai fait des recherches, explique-t-il à Arles. Petit à petit j'ai trouvé d'autres cartes. Mais aucune institution ne s'intéressait à ça. Et personne ne voulait en entendre parler." L'antiquaire passe des annonces dans la presse, convainc des héritiers de lui vendre des cartes - "En général, les gens les découvrent à la mort du grand-père et s'empressent de les mettre à la poubelle."

James Allen expose les photos pour la première fois à New York en 2000. Mais il mettra plusieurs années avant de les montrer dans le sud des Etats-Unis, où les institutions frileuses n'osent se mettre à dos leurs mécènes locaux. Sa collection vient d'être achetée par une nouvelle institution, le Centre pour les droits civiques et humains à Atlanta, où elles seront exposées de façon permanente.

Le plus insoutenable, dans ces images, est sans doute moins la violence des faits eux-mêmes que la tolérance sociale qui les accompagne. Sur les photos, on voit dans la foule des enfants, des femmes, des gens de la bonne société aussi émus que si on pendait un chien. Ni les spectateurs ni les responsables ne sont jamais masqués.

Le lynchage est un spectacle qui doit d'ailleurs durer le plus longtemps possible : une photo terrible montre le bûcher où périt Jesse Washington, 17 ans, en 1916. Soupçonné d'avoir assassiné son employeur, ce jeune attardé mental est longuement torturé : on le frappe, on lui coupe les doigts. Puis on le brûle - à petit feu.

Les lynchages sont réalisés en dehors de tout cadre judiciaire, parfois sans motif - une rumeur de crime, avéré ou non, suffit à les déclencher. Et pourtant ils sont largement tolérés, quand ils ne sont pas annoncés par la presse. Dans l'exposition, un article du Courrier de Memphis, en 1921, prévient les lecteurs : "Lynchage possible de trois à six Nègres ce soir." Les forces de police n'interviennent pas, complices ou débordées. Quant aux lyncheurs, ils ne sont pas inquiétés : les enquêtes n'aboutissent jamais, les auteurs étant invariablement définis comme "un groupe d'hommes non identifiés".

"STRANGE FRUIT"

Dans l'exposition, quelques documents concernent aussi les efforts des opposants aux lynchages. L'Association pour l'avancement des gens de couleur (NAACP) recensait les faits, éditait des affiches. Elle militait pour éveiller les consciences et pour imposer une législation antilynchage. En vain : le Sénat conservateur a bloqué toutes les propositions de loi en ce sens. Au point qu'en 2005, suite au retentissement causé par l'exposition "Without Sanctuary", la Chambre a présenté des excuses officielles aux descendants des victimes de lynchage.

On peut regretter que l'exposition, aussi forte soit-elle, souffre d'un manque total de pédagogie. Les légendes sont traduites sur des feuilles volantes, mais il n'y a pas de contexte historique, pas de chronologie, pas d'explication. Tout le monde ne sait pas que la chanteuse Billie Holiday a chanté la complainte Strange Fruit en 1939 en hommage aux pendus. Et si les cas de Leo Frank ou Emmet Till sont désormais célèbres aux Etats-Unis, ils n'évoquent rien au public français. Sur un tel sujet, le choc des photos ne suffit pas.

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"Without Sanctuary", Rencontres d'Arles, cloître Saint-Trophime. Jusqu'au 13 septembre, tous les jours de 10 heures à 19 heures. Forfaits toutes expositions de 21 € à 35 €. Catalogue aux éd. Twin Palms (en anglais). 212 p. 48 €


Claire Guillot

dimanche 16 août 2009

[RACISME] Le préfet accusé de racisme crie à la «manipulation» (Le Figaro)

Paul Girot de Langlade, suspendu de sa fonction de coordinateur local pour la Réunion pour avoir insulté une Antillaise travaillant à Orly, assure qu'il n'a rien à se reprocher.

«Je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher». Le préfet Paul Girot de Langlade, n'en démord pas : il n'a pas insulté l'agent de sûreté d'Orly qui l'accuse aujourd'hui «d'injures à caractère raciste».

(Source : Le Figaro)

«Les comportements et les propos qu'on me fait tenir dans les médias depuis deux jours ne sont pas les miens et ne reflètent ni la réalité ni ma personnalité», s'est défendue sur France Inter celui qui, jeudi, a été suspendu de sa fonction de coordinateur local pour la Réunion pour les Etats généraux de l'Outre-mer par Brice Hortefeux lui-même. «Je n'ai toujours pas eu connaissance d'une plainte et je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher», a-t-il expliqué.

Pourtant, il y a bien eu plainte : déposée par l'employée antillaise le 31 juillet au commissariat de Corbeil-Essonnes (Essonne), elle est entre les mains du parquet de Créteil (Val-de-Marne) depuis le 11 août. Une enquête pour «injures publiques à caractère racial» a par ailleurs été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Police judiciaire (PJ) de Paris.

«On se croirait en Afrique»

Selon le dépôt de plainte, le préfet -hors cadre [préfet qui n'assure plus les fonctions de préfet mais à qui on confie des missions, ndlr] aurait mal supporté qu'une employée de la société de sécurité Sécuritas lui demande de vider ses poches alors que l'alarme du portique de sécurité avait retenti, rapporte le site d'information réunionnais Zinfos 974. Agacé, Paul Girot de Langlade aurait alors jeté le contenu de ses poches au visage de l'employée antillaise, avant de lancer : « On se croirait en Afrique », suivi d'un « il n'y que des noirs ici ». Le site Zinfos 974 assure par ailleurs que la femme qui accompagnait le préfet aurait déclaré : «De toute façon, il n'y a que des personnes de couleur comme vous qui montent au créneau».

Paul Girot de Langlade, en 2002.
Paul Girot de Langlade, en 2002. Crédits photo : AFP

Une version totalement réfutée par le préfet. «Je m'étonne que des propos qui n'ont jamais été tenus soient véhiculés sans vérification approfondie», a-t-il déclaré. «L'hôtesse d'Air France qui m'accompagnait pour le transit à Orly entre deux avions, était indignée elle-même par le comportement de l'agent de sécurité et m'a présenté des excuses au nom de sa compagnie», a-t-il assuré. «Je leur ai dit 'dépêchez-vous', de façon agressive, certes, mais c'est tout ce que je leur ai dit», a-t-il détaillé.

Deux précédents

«Il s'agit sans doute, pour moi, d'une manipulation en lien avec les deux procès qui ont été engagés à mon encontre par le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), pour lesquels je vous rappelle il a été débouté à deux reprises», a poursuivi le préfet. Ce n'est en effet pas la première fois que Paul Girot de Langlade est inquiété dans ce genre d'affaire. En juin 2008, il avait été relaxé en appel pour des propos assimilant les gens du voyage à des délinquants [propos qui sont à l'origine de son placement hors cadre par le Conseil des ministres en 2007ndlr]. Il avait déclaré dans La Nouvelle République : «Il y a trop de gens du voyage sur l'Indre et Loire. On a été trop laxiste pendant trop longtemps (…) il faut arrêter de se voiler la face. Chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance». En 2004, le tribunal correctionnel de Paris avait également relaxé le préfet pour avoir déclaré le 23 octobre 2002 lors d'une conférence de presse à Carpentras que les gens du voyage «vivent d'escroquerie et de rapines».

En attendant que l'enquête aboutisse, le ministre de l'Intérieur a préféré suspendre immédiatement l'intéressé. «Je ne tolérerai jamais que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays, d'autant plus par un représentant de l'Etat, quel qu'il soit. Ces comportements sont indignes des valeurs de notre République», a fait savoir Brice Hortefeux dans un communiqué. Une décision approuvée par le président de SOS Racisme, Dominique Sopo. «J'espère qu'au-delà de la suspension, il fera en sorte que ce préfet cesse de sévir sur notre territoire de la République», s'est-il expliqué sur France Info.

samedi 15 août 2009

[HUMANITAIRE] Matthieu part au Tchad pour construire un centre d'accueil (Le Progrès)

À seulement 22 ans, Matthieu apportera ses compétences bénévolement pour la construction d'un centre d'accueil au Tchad. Son aventure africaine durera un an / Photo DR

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À seulement 22 ans, Matthieu apportera ses compétences bénévolement pour la construction d'un centre d'accueil au Tchad. Son aventure africaine durera un an / Photo DR

Grâce à la Délégation de coopération catholique, Matthieu Faugier, étudiant en fin d'études à l'INSA Lyon, part à Moundou, la deuxième ville tchadienne, pour agrandir un centre d'accueil


À 22 ans, certains pensent à faire la fête, d'autres aux relations amoureuses, mais très peu songent à donner un peu de soi et de son temps pour apporter leur savoir-faire à des pays en voie de développement.

C'est le cas de Matthieu Faugier, 22 ans, en fin de cursus à l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon et résidant du 5e arrondissement.

Fort de ses compétences techniques, Matthieu, les cheveux en bataille, part en décembre prochain, pour un an, à Moundou au Tchad.

(Source : Le Progrès)

Il aura pour mission l'agrandissement d'un centre d'accueil tenu par la communauté du Chemin neuf.

Comment a-t-il trouvé l'offre ? C'est la Délégation catholique pour la coopération (DCC), première ONG française en terme d'envoi de volontaires, qui a mis Matthieu en relation avec la communauté du Chemin neuf.

Il faut savoir que cette communauté à vocation œcuménique tire son nom de la Montée du Chemin neuf à Lyon, où a eu lieu la première réunion de la communauté.

Sur place, les activités de Matthieu ne s'arrêteront pas à la construction.

Le jeune étudiant donnera également des cours de soutien scolaire aux jeunes Tchadiens.

Malgré ce qu'a écrit Pascal, « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », Matthieu, doit néanmoins se financer.

Car les douze mois qu'il va passer à Moundou, la deuxième ville du pays, seront sous le signe du bénévolat. C'est pourquoi, au lieu de passer des vacances tranquilles comme beaucoup d'autres étudiants de son âge, il effectue un travail de recherche cet été.

Mais souhaitons-le, l'aventure de Matthieu sera à la hauteur de ses espérances et restera gravée dans son esprit. Mais qui sait, la mouche Tsé Tsé le piquera peut-être et Matthieu restera-t-il au Tchad ?

Florent Corda

> NOTE

106 rue du Bac

75007 Paris

Tel : 01 45 65 96 65

Fax : 01 45 81 30 81

E-mail : dcc@ladcc.org

110 volontaires vont s'envoler avec la DCC

Fondée en 1967, la délégation catholique pour la coopération (DCC) a pour but d'envoyer des volontaires sur des projets de développement dans des communautés catholiques dans le monde entier.

Avec plus de 180 volontaires envoyés en 2008 dans plus de 70 pays, la DCC peut se réjouir d'être l'ONG française qui envoie le plus de volontaires.

Cette année, 80 % des volontaires ont moins de 30 ans.

À noter tout de même, deux retraités partent également en 2009. Comme quoi, les volontaires ont de multiples profils. Ces coopérants partent pour des missions très variées : construction, enseignement, santé, etc.

Bref, un éventail de choix qui permet à chacun de pouvoir mettre à contribution ses compétences.

vendredi 14 août 2009

[RACISME] Un préfet sanctionné pour injures racistes (Le Figaro)

Paul Girot de Langlade a été suspendu de sa fonction de coordinateur local pour la Réunion des Etats généraux de l'outre-mer. Il est soupçonné d'avoir insulté une Antillaise travaillant à Orly. Une enquête a été ouverte.

(Source : Le Figaro)

Le préfet Paul Girot de Langlade, coordinateur local pour la Réunion des Etats généraux de l'outre-mer, a été suspendu de sa fonction par Brice Hortefeux après le dépôt d'une plainte pour «injures à caractère raciste». La plainte, déposée au commissariat de Corbeil-Essonnes (Essonne) le 31 juillet par une employée d'Orly, a été transmise au parquet de Créteil (Val-de-Marne), le 11 août. Selon une source proche du dossier, Paul Girot de Langlade, préfet hors cadre [préfet qui n'assure plus les fonctions de préfet mais à qui on confie des missions, ndlr], a immédiatement été suspendu de sa fonction de coordinateur. Une enquête pour «injures publiques à caractère racial» a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la Police judiciaire (PJ) de Paris.

Paul Girot de Langlade, en 2002.
Paul Girot de Langlade, en 2002.

Selon le dépôt de plainte, le préfet aurait mal supporté qu'une employée de la société de sécurité Sécuritas lui demande de vider ses poches alors que l'alarme du portique de sécurité avait retenti, rapporte le site d'information réunionnais Zinfos 974. Agacé, Paul Girot de Langlade aurait alors jeté le contenu de ses poches au visage de l'employée antillaise, avait de lancer : « On se croirait en Afrique », suivi d'un « il n'y que des noirs ici ». Alors qu'il fait met en avant ses fonctions de préfet, un autre employé lui aurait rétorqué : « Vous êtes donc bien placé pour savoir qu'il faut respecter les lois.» Le site Zinfos 974 assure par ailleurs que la femme qui accompagnait le préfet aurait déclaré : «De toute façon, il n'y a que des personnes de couleur comme vous qui montent au créneau.»

Deux précédents

«Dans l'attente des résultats de l'enquête en cours, j'ai décidé de suspendre immédiatement l'intéressé de sa mission», a annoncé Brice Hortefeux, dans un communiqué publié par la place Beauvau. «Je ne tolérerai jamais que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays, d'autant plus par un représentant de l'Etat, quel qu'il soit. Ces comportements sont indignes des valeurs de notre République». Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, s'est de son côté déclaré «heureux» de la réaction du ministre de l'Intérieur. «J'espère qu'au-delà de la suspension, il fera en sorte que ce préfet cesse de sévir sur notre territoire de la République», a-t-il expliqué sur France Info.

Ce n'est pas la première fois que le préfet est impliqué dans ce genre d'affaire. En juin 2008, Paul Girot de Langlade avait été relaxé en appel pour des propos assimilant les gens du voyage à des délinquants, des propos qui sont à l'origine de son placement hors cadre par le Conseil des ministres en 2007. Il avait déclaré dans La Nouvelle République : «Il y a trop de gens du voyage sur l'Indre et Loire. On a été trop laxiste pendant trop longtemps (…) il faut arrêter de se voiler la face. Chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance.»

En 2004, le tribunal correctionnel de Paris avait également relaxé le préfet pour avoir déclaré le 23 octobre 2002 lors d'une conférence de presse à Carpentras que les gens du voyage «vivent d'escroquerie et de rapines».

[DRAME] Incendie à Sevran 5 Ivoiriens ont péri (Elle)

LES VICTIMES DE L’INCENDIE À SEVRAN ÉTAIENT DES SQUATTEURS
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En début de semaine, on apprenait la mort de cinq personnes qui vivaient dans un immeuble situé à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Hier soir, une source proche de l’enquête policière a révélé que les victimes n’étaient pas des locataires mais des squatteurs. Les personnes décédées seraient deux femmes et trois enfants d'une même famille ivoirienne. Des analyses génétiques sont en cours pour s'en assurer.

En attendant, une polémique oppose les habitants de l’immeuble et la police. Selon plusieurs résidents, les trappes donnant accès au toit de l’immeuble et qui auraient permis une évacuation plus rapide des victimes étaient bloquées. Elles avaient été cadenassées par la police qui soupçonnait des trafiquants d’y cacher des armes. Mais selon une source proche de l’enquête, il n’en est rien : ce serait l’ouverture des trappes qui aurait créé un appel d’air et augmenté la vivacité du feu. L’enquête se poursuit toujours. K.M.

jeudi 13 août 2009

[FOOTBALL] Match Amical: les Lions camerounais victorieux face à l'Autriche (2-0) (TV5-AFP)

KLAGENFURT, Autriche (AFP) - 12.08.2009 21:42

Le Français Paul Le Guen a réussi mercredi son baptême du feu de nouveau sélectionneur du Cameroun, avec une victoire 2 à 0 en Autriche apte à redonner confiance à des "Lions indomptables" malmenés dans les qualifications pour le Mondial-2010.

(Source : TV5-AFP)

Le camerounais Daniel Ngom Kome (d) face à l’autrichien Christoph Leitgeb, lors d’un match à Klagenfurt, le 12 août 2009
Le Français Paul Le Guen a réussi mercredi son baptême du feu de nouveau sélectionneur du Cameroun, avec une victoire 2 à 0 en Autriche apte à redonner confiance à des Lions indomptables malmenés dans les qualifications pour le Mondial-2010. AFP - Samuel Kubani">voir_le_zoom : Le camerounais Daniel Ngom Kome (d) face à l autrichien Christoph Leitgeb, lors d un match à Klagenfurt, le 12 août 2009Le camerounais Daniel Ngom Kome (d) face à l'autrichien Christoph Leitgeb, lors d'un match à Klagenfurt, le 12 août 2009

Le Français Paul Le Guen a réussi mercredi son baptême du feu de nouveau sélectionneur du Cameroun, avec une victoire 2 à 0 en Autriche apte à redonner confiance à des "Lions indomptables" malmenés dans les qualifications pour le Mondial-2010.

AFP - Samuel Kubani

Le Français Paul Le Guen a réussi mercredi son baptême du feu de nouveau sélectionneur du Cameroun, avec une victoire 2 à 0 en Autriche apte à redonner confiance à des "Lions indomptables" malmenés dans les qualifications pour le Mondial-2010.

Lanterne rouge du groupe A des qualifications de la zone Afrique après deux matches, les finalistes de la CAN-2008 n'ont fait qu'une bouchée des Autrichiens, crucifiés à deux reprises par Achille Webo (28, 35).

Les hommes de Dietmar Constantini avaient pourtant imposé leur rythme d'entrée face à des Camerounais encore brouillons, Yasin Pehlivan décrochant même un penalty sur une faute de Jean II Makoun. Mais le nouveau capitaine autrichien, Paul Scharner, échouait à le transformer sur une frappe trop molle.

Face à des Rouge et Blanc désarçonnés, les Lions indomptables faisaient alors régner sans plus de contestation leur supériorité physique et technique.

Pour son premier match à la tête des Camerounais, Le Guen, arrivé en juillet avec pour objectif de restaurer la discipline au sein du groupe, avait décidé de promouvoir capitaine l'attaquant vedette de l'Inter Milan Samuel Eto'o, au détriment de Rigobert Song. Titulaire du brassard pendant dix ans, celui-ci a été laissé sur le banc durant tout le match.

mercredi 12 août 2009

[INSOLITE] 49e anniversaire de la Côte d’Ivoire à l’Ambassade à Paris, les invités ont mangé à la main (ivoirebusiness.net)

S.E.M. Pierre Kipré et Madame et quelques invités, à l'Ambassade de CI en France, le 07 août 2009.

Le mardi 11 août 2009 par Ivoirebusiness - Il fallait voir pour croire. Tellement c’était insolite, inattendu, incroyable. Les honorables invités à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, pour l’An 49 de l’indépendance du pays, ont mangé leur plat « d’alloco-poulet » à la main. Parce qu’il n’y avait pas de couverts.

(Source : ivoirebusiness.net)

Grosso modo, pour parler comme à « Treichville», il manquait des cuillères et des fourchettes pour les invités de son excellence, Pierre Kipré, Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France.

Les invités se servaient eux-mêmes et à la main faute de serveuses, et mangeaient ensuite leurs plats à la main.

Le tout, dans une indescriptible bousculade. Européens comme africains, raclaient dans les plateaux et avec leurs paumes, ce qu’ils pouvaient.

Imaginez l’huile dégoulinant sur les costumes et les doigts de ces personnalités.

Une personnalité française, qui a prise tout cela avec philosophie, parlait d’une invitation très exotique et vivante. Pour qui comprend la langue de Molière et les codes diplomatiques…

Même l’ancien ministre français de la Coopération, Charles Josselin, présent, a dû retrousser ses manches pour avoir sa « bouffe ».

Inutile ici de mentionner que le service était à la diète minimale. Seuls les vigilants ont pu avoir de quoi se mettre sous la dent.

Certains, un morceau de poulet à la main, étaient fiers d’avoir réussi là où d’autres ont échoué.

C’est donc peu dire que la célébration de l’An 49 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire à Paris, a été totalement bâclée.

Le service, qui comme on le sait, est un fort moment de convivialité et l’occasion de nouer des contacts fort intéressants, n’a pas été la préoccupation du protocole.

Quant on sait les nombreuses personnalités ivoiriennes et étrangères présentent, on s’attendait à ce que ce moment soit fort soigné.

Eh bien non ! l’ambassade ivoirienne cet 07 août, était digne d’un marché Gouro ou de Treichville.

Inutile de dire que l’image de la Côte d’Ivoire a pris un sacré coup ce jour-là.

Bravo donc à monsieur Kipré, pour cette « belle image » de son pays.

Interrogés sur cet état de fait, certains membres de l’ambassade ont dit que c’était fait sciemment.

Car l’accent serait mis l’année prochaine, sur le cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

La fête en 2010 prendrait même 3 jours. Maigre consolation pour tous ceux qui l’avaient voulu belle cette année. A l’année prochaine donc.

Catherine Balineau

mardi 11 août 2009

[POLITIQUE] Le mannequin Gloria Mika s'engage pour le Gabon (Nouvel Obs)


"Le Gabon est à fleur de peau. On frôle la guerre civile". Attablée à une terrasse à deux pas de Tour Eiffel, Gloria Mika parle avec passion de son pays natal.

A 29 ans dont dix passés dans le mannequinat, la grande et fine métisse gréco-gabonaise s'engage pour que les élections du 30 août dans son pays d'origine se déroulent dans la transparence.

(Source: Nouvel Obs)

Elle est à l'origine du mouvement Les anges gardiens du Gabon, qui réclame un contrôle du scrutin chargé de désigner un successeur à Omar Bongo, décédé en juin après plus de 40 ans de règne, et un report du vote pour qu'il soit mieux organisé.

"C'est une initiative citoyenne, pacifique, sans coloration politique, bénévole, qui a pour objectif de s'assurer de la transparence du processus électoral au Gabon", explique-t-elle.

"Le délai imparti pour organiser les élections était trop court", déplore-t-elle. "Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Nous voulons tous avoir un président relativement rapidement mais il faut aussi s'assurer de faire les choses dans les meilleures conditions".

Les anges gardiens, qui ont manifesté vendredi près de l'ambassade du Gabon à Paris, prévoient d'autres actions. Gloria Mika a aussi lancé une pétition sur son site internet.

De son vrai nom Gloria Ndzila, celle qui a notamment défilé pour Ungaro et Escada a accroché à son écharpe verte un badge "I love LBR" pour Libreville, la capitale gabonaise où vit son père diplomate et une grande partie de sa famille.

Elle-même réside en Grèce mais c'est à Paris, la ville où elle passe ses vacances, qu'elle a eu la possibilité de s'inscrire pour participer à l'élection présidentielle.

"NOUVELLE ÈRE"

A ses yeux, le décès d'Omar Bongo "ouvre une nouvelle ère" pour le Gabon, ancienne colonie française riche en pétrole située à l'ouest de l'Afrique centrale.

"On sent cette bouffée d'air dans le pays. Les gens veulent jouer un rôle dans cette élection, c'est la première fois qu'ils se sentent concernés. Ils ont cette soif de changement donc le minimum serait de les écouter et de respecter ça", dit-elle.

Mardi matin, Gloria Mika a assisté à une réunion de Gabonais de Paris que devait présider Ali Bongo, actuel ministre de la Défense et candidat à la succession de son père.

Retenu à Libreville par son agenda ministériel, selon son entourage, il s'est fait représenter par le ministre des Sports et par sa porte-parole, Clémence Mezui.

Lors de son intervention à la tribune, cette dernière a notamment mis en avant le danger d'émiettement du Gabon, où vivent une dizaine d'ethnies différentes.

"Le Gabon n'est pas la Côte d'Ivoire mais si nous n'y prenons garde, la Gabon peut devenir le Rwanda et cela, personne ne le souhaite", a-t-elle déclaré.

Gloria Mika s'inquiète elle aussi des tensions dans le pays. "On frôle la guerre civile. Une chose qu'on ne peut pas se permettre pour un pays d'à peine 1,4 million d'habitants", souligne-t-elle.

Cosmopolite par ses origines et son parcours - elle a vécu au Gabon, au Sénégal, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, en France et en Grèce, où elle vient d'obtenir un diplôme en communication - la jeune femme reconnaît que l'engagement citoyen n'est pas courant dans le monde de la mode.

"Dans mon entourage on parle très peu politique, plutôt 'entertainment'. Certaines pensent ouvrir leur boîte de mannequin ou faire du cinéma", dit-elle. "M'engager était un devoir, je me suis sentie obligée de faire quelque chose".

Gloria Mika a déjà eu des propositions pour intervenir en faveur d'autres causes en Afrique.

"Je n'y ai pas pensé encore", dit-elle, un peu hésitante. "Mais si des personnes veulent solliciter Les anges gardiens pour les élections dans leur pays, je pense que je pourrais m'engager dans ce sens-là".

Edité par Gérard Bon

mardi 4 août 2009

[DIPLOMATIE] Cheikh Sadibou Diallo quitte ses fonctions de Consul Général à Lyon (Sopé)

Il est mis fin, le 15 juillet 2009, aux fonctions de Cheikh Sadibou DIALLO, Consul Général du Sénégal à Lyon. A compter de cette date, c'est Monsieur Cheikh Mbacké SAMBE, Conseiller, qui dirige cette administration en sa qualité de Chargé d'affaires ad Intérim jusqu'à l'installation du prochain titulaire du poste de Consul Général.

(Source : SOPE)

Les sénégalais de Lyon ont depuis longtemps défendu l’intérêt d’avoir une forte représentation consulaire en Rhône-Alpes, précisément à Lyon, dans la proximité des citoyens et de leurs partenaires. Car non seulement la communauté sénégalaise y est très importante mais aussi parce que la région Rhône-Alpes offre un champ de possibles susceptibles de favoriser et de renforcer un partenariat déjà bien établi avec le Sénégal. Cette ouverture a aussi permis de répondre à pas mal d'écueils administratifs allant de l'établissement et du renouvellement des passeports, des cartes d'identité et des cartes d'électeur à l'inscription des enfants dans les registres de naissance leur permettant de faire valoir leur nationalité sénéglaise. Elle a aussi permis aux sénégalais de la région Rhône-Alpes et de ses alentours (de Suisse par exemple) de pouvoir voter aux dernières élections présidentielles et législatives.

Chekh Sadibou DIALLO sera resté près de 4 ans et demi à la tête du Consulat Général à Lyon, puisque c'est en mars 2005 qu'il a été nommé en Conseil des Ministres. Depuis cette date beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et il serait difficile de parler du Consulat du Sénégal à Lyon sous Cheikh Sadibou Diallo sans évoquer ses difficiles relations avec les sénégalais et avec les associations, en particulier le Collectif SOPE qui diffuse cette lettre d'informations. Il ne s'agit pas de généraliser, ni d'établir ou de prolonger une quelconque polémique, mais ce fait étant de notoriété publique, il s'agit simplement de rappeler que plusieurs tentatives de rapprochement ou de conciliation ont été engagées par des personalités et des organismes neutres, mais elles sont restées toutes vaines. D'autres auront certainement un avis totalement différent parce leurs relations avec le consulat aura été d'une autre nature.

Un page se tourne, et l'heure est désormais au rassemblement, à la concertation, au travail sérieux et exclusivement bénéfique aux citoyens et à notre cher pays. Souhait est formulé à la nouvelle organisation qui se met en place provisoirement autour de Cheikh Mbacké SAMBE avec l'ensemble du personnel du Consulat de Lyon, qu'elle puisse avoir beaucoup de succès afin de répondre de façon efficace aux attentes des citoyens sénégalais à Lyon.

Bien avant que cette information nous parvienne, Visonaa.tv, La vision de l'atualité africaine, avait dèjà publié sur son site internet quelques impressions des sénégalais de Lyon sur le Consulat Général. Pour consulter le site, cliquer ici.

lundi 3 août 2009

[SANTE] Produits éclaircissants : Cinq Congolais interpellés à Paris et des produits d’une valeur d’un million d’euro saisis (Afriquechos.ch)

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Le quartier parisien de Château-Rouge (XVIIIe) est le haut lieu de revente des crèmes éclaircissantes

Sale temps pour ceux qui vivent du commerce des produits éclaircissants pris dans l’étau des autorités françaises et belges. Outre les descentes annoncées de la police dans les boutiques africaines en Belgique, cinq Congolais ont été interpellés dans la région parisienne par la police qui, en même temps, a saisi des dizaines de milliers de produits litigieux. La valeur des produits saisis dépasse le million d’euro.

(Source : Afriquechos.ch)

Mercredi 29 juillet dernier, Afriqu’Échos Magazine (AEM) reprenait (lire ici)un communiqué de l’autorité sanitaire belge qui annonçait une guerre sans merci contre les boutiques africaines qui revendent des produits éclaircissants dont la dangerosité multiforme pour la santé est aujourd’hui avérée. Dans notre commentaire, nous avions salué le fait que les autorités belges n’aient pas minimisé le problème sous prétexte qu’il était circonscrit dans les ghettos des communautés africaines. Aujourd’hui, l’on peut se féliciter que la traque a été également lancée en France depuis bien longtemps et c’est un grossiste qui vient de tomber.


Ci-dessous, l’intégralité de l’article du quotidien français Libération qui relate le coup de filet de la police française. On y découvre un pan de ce réseau et son fonctionnement. Édifiant. Il restera que la préoccupation principale demeure la prise de conscience des utilisateurs. À ce propos, justement, la France prévoit une campagne de prévention.

Dépigmentation : la police a eu la peau du réseau

Gros coup de chance, puis gros coup de filet. Les enquêteurs de la police urbaine de proximité ont participé à un jeu de piste pour faire tomber, un à un, plusieurs acteurs importants d’un réseau de vente de crèmes dépigmentantes, interdites en France.

Pratique à la fois courante et taboue dans la population noire, la dépigmentation volontaire de la peau s’effectue à l’aide de crèmes ou lotions contenant de l’hydroquinone, des dermocorticoïdes et des sels mercuriels mélangés à des crèmes hydratantes pour en faciliter l’application. Des actifs fortement nocifs, interdits sous leur forme cosmétique, largement distribués sous le manteau.

Du quartier parisien de Château-Rouge (XVIIIe), haut lieu de revente de ces crèmes, jusqu’au Val-de-Marne, ce sont des dizaines de milliers de produits qui ont été saisis, et cinq personnes interpellées. L’information judiciaire, toujours en cours, n’a pas encore permis de remonter jusqu’aux fabricants. Mais pour une fois, les interpellations ne concernent pas seulement les petits vendeurs, derniers maillons d’un trafic extrêmement opaque.

Import-export. Le 15 avril, les policiers du XVIIIe arrondissement interpellent une Congolaise de 34 ans en flagrant délit de vente de crèmes dépigmentantes sur la voie publique. 725 produits contenant des « substances vénéneuses », selon la préfecture de police de Paris (PP), sont saisis. Le parquet ouvre une information judiciaire, et la jeune femme est placée en détention provisoire. Elle révèle aux enquêteurs l’identité de son fournisseur. Direction une société d’import-export à Ivry-sur-Seine. L’homme, un Congolais d’une quarantaine d’années, est déjà connu des services de police pour des affaires similaires. Il est interpellé le 7 juillet. Lors de la perquisition de la société, les enquêteurs découvrent 7 000 euro et des documents sur un box en location à Choisy-le-Roi. Là-bas, des « centaines de cartons », selon la PP, tous contenant des produits blanchissants.

Alors que les enquêteurs fouillent le box, un camion s’approche. À la vue des policiers, son chauffeur tente de s’échapper. Ce Congolais de 48 ans est, lui aussi, interpellé. Il est livreur pour la fameuse société d’import-export. Les enquêteurs découvrent sur lui la clé d’un deuxième local, où dorment près de 84 000 pots et flacons de crème. Valeur marchande : plus d’un million d’euro. Les deux employés reconnaissent les faits, mais chargent aussi leur patronne, alors à l’étranger. Ils sont placés en détention provisoire.

Et la baraka continue pour les enquêteurs : se sachant recherché, un autre employé de la société, âgé de 47 ans, se présente au commissariat du XVIIIe. Il est placé en garde à vue. Son rôle dans le réseau : modifier le conditionnement des produits afin de faire disparaître la mention « contient du mercure ». Il révèle aussi l’existence d’un autre stock, à la Plaine-Saint-Denis. La police urbaine de proximité y trouve 18 000 cosmétiques supplémentaires.

Dernier épisode le 21 juillet : la gérante de la société, une Congolaise de 38 ans, est interpellée. Elle reconnaît les faits, est mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Elle et ses complices seront jugés pour « exercice illégal de la pharmacie », « tromperie aggravée », et « détention et transport de substances vénéneuses ». Ces produits étaient importés d’Italie, de Chine, de Côte-d’Ivoire et de la république démocratique du Congo. Ils devaient arroser toute l’Ile-de-France, Strasbourg, Orléans, et même l’Italie, l’Espagne, la Suisse et la Belgique.

« Mafieux ». « Le trafic de produits dépigmentants fonctionne comme le trafic de drogue : on a affaire à un vrai réseau mafieux » , explique Isabelle Mananga-Ossey, présidente de l’association Label beauté noire qui milite en faveur de produits cosmétiques de qualité pour les populations multiculturelles. « Les arrestations, les saisies, c’est très bien. Mais tant qu’il y aura de la demande, tant qu’il y aura des consommatrices prêtes à se cramer la peau, on n’arrivera à rien », ajoute Isabelle Mananga-Ossey.

Les autorités sanitaires et politiques sont restées sourdes au problème jusqu’à cette année. À la rentrée prochaine, la mairie de Paris lancera une large campagne de prévention. De son côté, l’agence de contrôle des produits sanitaires (AFSSAPS) travaille en collaboration avec la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) pour analyser des produits trouvés sur le marché, ce qui s’accompagnera d’une campagne de sensibilisation. |Isabelle Hanne (« Libération »)