Paris. Homme grièvement blessé au commissariat : l'IGS enquête
Un homme de 35 ans venu porter plainte mardi dernier dans un commissariat du XVIIIème arrondissement de Paris est actuellement dans le coma. Il semblerait qu'il y ait une altercation à l'intérieur du poste de police. L'individu serait tombé dans les escaliers avec trois fonctionnaires qui tentaient de le maîtriser. L'inspection générale des services -la "police des polices"- a été saisie du dossier. Le maire socialiste, Daniel Vaillant, s'inquiète "du nombre d'accidents dans les commissariats du quartier". Des propos "choquants" pour le syndicat Alliance.
Philippe C., 35 ans, né à Dakar, s'est présenté mardi soir peu après 21 h dans un commissariat du XVIIIème arrondissement de Paris. L'homme serait venu porter plainte pour "usurpation d'identité", indique l'Inspection générale des services, chargée d'enquêter sur les faits qui sont déroulés dans les minutes suivantes.
Tombé dans un escalier après une bousculade
Selon les premiers éléments, le trentenaire était "visiblement ivre" et "en état de surexcitation" à son entrée dans le commissariat. Le ton serait rapidement monté avec le policier de faction qui aurait été frappé au visage par le plaignant. D'autres fonctionnaires seraient venus en renfort. Après une bousculade, Philippe C. serait tombé dans un escalier avec trois policiers qui tentaient de le maîtriser.
Hospitalisé dans un état "très sérieux"
Après la chute, il aurait été transféré au service d'investigation (Sarij) de l'arrondissement, indique l'IGS. Là, assis sur un banc, il aurait fait un malaise, avant d'être transporté à l'hôpital Henri Mondor de Créteil (Val-de-Marne) où il a été admis dans un état "très sérieux". Philippe C. est dans le coma depuis mercredi matin.
Le maire "s'inquiète" du nombre d'accidents dans les commissariats
Le maire du 18eme arrondissement, Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur socialiste, s'est "abstenu de tout commentaire" attendant d'avoir des informations plus précises. "Les faits tels que relatés, et s'ils sont vérifiés par les services compétents, sont graves et nécessitent des sanctions disciplinaires", a-t-il tout de même déclaré en faisant part de son inquiétude sur le "nombre d'incidents constatés récemment dans des commissariats du XVIIIème".
Le syndicat Alliance "choqué" par les propos du maire
Ces déclarations ont "étonné" le syndicat des gardiens de la paix Alliance qui "ne perçoit aucun élément qui pourrait justifier une accusation pour violences illégitimes, faute professionnelle ou négligence des policiers intervenants". Et "trouve choquant que de tels propos soient tenus par un ancien ministre de l'Intérieur avant qu'une enquête de l'IGS ait rendu ses conclusions".
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