Saint-Etienne. La femme de l’ex-joueur de l’ASSE aurait acheté des titres de séjour auprès d’un employé de la préfecture de la Loire. Ce dernier avait été écroué en octobre dernier.
L’épouse de l’ancien joueur de l’ASSE Pascal Feindouno, qui joue aujourd’hui à Monaco, a été mise examen pour corruption active.
Nous avions révélé l’affaire en novembre dernier : un employé de la préfecture de la Loire était écroué, soupçonné d’avoir touché de l’argent pour délivrer de faux titres de séjours.
C’est ce qui s’appelle de la corruption passive, et c’est ce qui expliquait sa mise en examen et son placement en détention provisoire.
Les faits avaient été mis au jour après un banal contrôle à l’aéroport d’Alger, lorsque les policiers découvraient des titres de séjours douteux émis par la préfecture de la Loire. L’antenne stéphanoise de la Police judiciaire était chargée de l’enquête et, rapidement, les soupçons se portaient sur cet employé. Jusqu’alors pourtant très bien noté par sa hiérarchie, il reconnaissait avoir émis plusieurs documents « dans un but humanitaire ».
Cette version n’a pas tenu bien longtemps, les policiers parvenant à identifier deux intermédiaires, deux femmes, qui le payaient pour obtenir ces titres de séjour. La première est
de nationalité algérienne, et l’autre, de nationalité guinéenne. est donc Awa Feindouno.
L’épouse du footballeur réside toujours dans la Loire, et aurait versé de l’argent afin d’obtenir une quinzaine de documents pour des proches. « Environ 3 000 euros par dossier » précise une source proche de l’enquête.
« Elle l’a fait en toute bonne foi » déclare son avocat M e André Buffard. « L’employé lui a fait croire que c’était des frais de dossiers. Mais à aucun moment elle n’a eu l’intention de corrompre quelqu’un ». La jeune femme a récemment été entendue par les enquêteurs avant d’être remise en liberté. Elle a été mise en examen pour corruption active, tout comme l’autre intermédiaire qui, elle, aurait dû se soumettre à des faveurs sexuelles.
Parmi les bénéficiaires du trafic figureraient l’épouse et les quatre enfants du ministre guinéen de l’urbanisme et de l’habitat, le général Bangoura. Celle-ci a été convoquée et a dû restituer les titres de séjour obtenus de façon frauduleuse. Tout comme les autres bénéficiaires qui ont pu être identifiés.
L’employé de la préfecture aurait monnayé au minimum 60 dossiers. « Nous en étudions une vingtaine d’autres qui semblent suspects » ajoute un enquêteur. Il vient d’être remis en liberté après sept mois de détention provisoire. Outre le fait qu’il aura à s’expliquer devant la justice, il sera aussi convoqué devant le conseil de discipline de la préfecture le mois prochain. Quant au joueur de football, il n’a pas inquiété.
vendredi 17 juin 2011
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