MARC-VIVIEN FOE: IN MEMORIAM.(1975-2003)
(Source : Allain Jules le blog)
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Mettre fin à la polémique et prolonger le débat sur la mixité sociale. C'était l'objectif affiché par Manuel Valls et Patrick Lozès. Le député-maire d'Évry (Essonne) et le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) étaient vendredi les invités de l'émission Parlons Net, sur France Info. Lors de cette émission réalisée en partenariat avec lefigaro.fr (et rue89.com cette semaine), les deux hommes sont très largement revenus sur les propos de Manuel Valls qui ont semé la confusion au sein même du Parti socialiste.
(Source : Le Figaro)
Dans une séquence filmée le 7 juin et diffusée le lendemain sur la chaîne Direct 8, le maire d'Évry demande en riant qu'on ajoute «quelques blancs, quelques white, quelques blancos» dans une brocante de sa ville. Valls, qui a déjà déclaré assumer ses propos, est allé plus loin à Parlons Net. Face à un Patrice Lozès farouche partisan d'instaurer des statistiques de la diversité, et alors que l'idée divise au sein même du gouvernement, le député-maire d'Evry s'y est lui montré favorable. Pour le patron du Cran, on ne pourra lutter contre le phénomène de ségrégation de certains quartiers qu'en disposant d'un outil, notamment statistique, permettant d'en rendre compte. Face à lui, Manuel Valls a esquissé quelques pistes de travail pour renforcer la cohésion sociale dans les quartiers. Parmi celle-ci, il faut, dit-il, redoubler d'attention dans l'attribution des logements sociaux et fortement «sanctionner» les élus qui restent réticents à respecter les quotas de construction de logements sociaux. Autant de problématiques qu'aurait à traiter un éventuel ministère de la diversité que le président du Cran appelle de ses vœux. «C'est une bonne idée», a répondu Manuel Valls à propos de la création d'un tel ministère.
Interrogés sur la politique du chef de l'État dans le domaine de la diversité, les deux hommes sont tombés d'accord pour dénoncer le fait d'avoir accolé les deux termes ‘immigration' et ‘identité nationale' dans l'intitulé du ministère ad hoc, actuellement dirigé par Eric Besson. Patrick Lozès est même allé plus loin dans la critique en s'interrogeant sur «la sincérité» du chef de l'État dans ses prises de position sur cette thématique. «Il a changé les choses pour trois personnes», ajoutera-t-il dans une formule.
Alors qu'un groupe de parlementaires souhaite créer une commission sur le port de la burqa en France, les deux invités hésitent sur la marche à suivre. Partisans de la liberté individuelle, ils dénoncent le symbole d'oppression qu'incarne ce voile intégral. Mais faut-il passer par la loi pour l'interdire ? Aucun ne donnera une réponse définitive. Quand on entend Manuel Valls vanter les mérites de la loi de 2004 sur les signes religieux ostentatoires, on se dit qu'il voterait probablement en faveur d'une loi qui interdirait la burqa.
En fin d'émission, Patrick Lozès a proposé à Manuel Valls l'organisation d'un colloque sur les statistiques de la diversité. Pari relevé par Manuel Valls qui a proposé de l'organiser à Evry. Y seront conviés responsables politiques, scientifiques et simples citoyens, quels que soient leur convictions sur le sujet. Rendez-vous à l'automne prochain.
Nous vous proposons de visionner l'intégralité de l'émission ...
et le traditionnel «off», au cours duquel Patrick Lozès lance l'invitation à Manuel Valls pour un colloque sur la diversité :
» Statistiques ethniques et commission Sabeg font débat
» Le Talk : Valls appelle la nouvelle génération à «bousculer» le PS
» DOSSIER SPÉCIAL - Parlons Net, toutes les émissions
Que pensez-vous des propos controversés de Manuel Valls?
Je les trouve bien sûr maladroits. Mais on ne peut pas dire de cet élu qu'il soit raciste. Valls pose la question de la "ghettoïsation", et il n'a pas tort. Car que propose le PS en la matière ? La gauche a déserté la question de la diversité, un sujet qui n'est ni de droite ni de gauche.
Vous allez rencontrer Manuel Valls vendredi 19 juin. Sur quoi comptez-vous l'interroger?
J'aimerais savoir comment il compte mesurer le recul ou l'avancée du phénomène de "ghettoïsation" qu'il dénonce: est-il favorable à l'instauration de statistiques de la diversité, comme une grande majorité de Français? Par ailleurs, que pense-t-il de la création d'un ministère de la diversité? Enfin, j'aimerais avoir son opinion sur la proposition d'une cinquantaine de parlementaires de créer une commission d'enquête sur le port de la burqa.
Quelle est votre position sur le sujet?
Je suis contre le port de la burqa dans l'espace public. Bien souvent, c'est l'homme qui impose à son épouse cette pratique. Cette atteinte à l'égalité homme-femme n'est pas acceptable.
Le Président BONGO est décédé le 8 juin dernier. Il a laissé un grand vide, aussi bien pour, ses compatriotes, sa famille, ses amis, ses partisans et même pour ses détracteurs.
Pour lui rendre un dernier hommage et pour respecter sa mémoire. Respectons sa volonté de toujours, qui a été (et qui est) celle de ne pas faire de différence entre les gabonais quelques soient leurs origines, leurs appartenances politiques ou religieuses (dixit le discours des 40 de pouvoir de BONGO le 2 décembre 2007). C’est cette attitude qui est le gage de notre unité nationale.
Aussi, les membres de plusieurs associations parmi lesquelles :
Répondrons à l’appel des autorités gabonaises en postes à Paris ,en se rendant massivement à la veillée qu’elles organisent ce soir à l’ambassade du Gabon sis au 26 bis de l’avenue Raphael à Paris dans le 16 eme arrondissement.
En vous souhaitant bon courage
A ce soir et d ici la, soyez bon dans ce que vous faites, faites le pour le Gabon.
Nota bene : Cette veillée sera suivie d'une messe qui sera célébrée le vendredi 19 juin 2009 à la cathédrale notre Dame de PARIS à partir de 18 h00 (accès par les transports en commun métro saint Michel (Rer B,ou ligne 4 du métro).
Hervé ELLA 06 15 62 82 29
Mais sa liste «anti-sioniste» n'a pas mobilisé dans les banlieues d'Ile-de-France comme il l'espérait, dépassant rarement les 5% des suffrages y compris dans les quartiers où Dieudonné a concentré sa campagne. Une liste «EuroPalestine» s'était présentée en 2004 dans les mêmes banlieues. Moins radicale et moins provocatrice, elle avait enregistré des scores nettement supérieurs, atteignant jusqu'à 12% dans des quartiers sensibles de certaines villes.
Poussières de sang est une pièce sur la chute. Sans fin, les danseurs tombent. C'est au sol, sur un plancher peint aux couleurs d'argile rouge et blanche, qu'ils finissent à quatre pattes, prostrés, trouvant difficilement les ressources intimes pour se relever. La gravité a beau plomber les nuques, la hargne du groupe fait encore la loi. Régulièrement, des danses à l'unisson, dynamiques jusqu'à l'agressivité, entaillent le spectacle. Sur des percussions lancées au triple galop, ces séquences finissent par tourner à vide. On peut y lire bien sûr un sursaut de vitalité, une transe guerrière, mais aussi des enchaînements de pas trop bien appris.
L'invention gestuelle de Salia Sanou et Seydou Boro se révèle plus fine dans les duos et les trios. Le rapprochement des corps oblige à chercher des appuis nouveaux, à casser le rythme. On retrouve alors la qualité modelée dans les masses musculaires qui a fondé le style des deux chorégraphes, mais sans le moule qui fige.
NERVOSITÉS FREE JAZZ
Si leur vocabulaire chorégraphique se souvient des danses traditionnelles burkinabés, la musique en revanche se hérisse de nervosités free jazz. Tous les instruments africains - djembés, balafons, tambours d'aisselle... - sont curieusement redistribués par le saxophoniste Pierre Valana, seul artiste blanc en scène.
Poussières de sang est la plus grosse production de Salia Sanou et Seydou Boro depuis la création de leur compagnie en 1995. Installés à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où ils ont ouvert en 2006 un centre de développement chorégraphique baptisé la Termitière, ils sont parallèlement en résidence depuis 2006 à la Passerelle de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). C'est la deuxième fois que le duo est programmé au Théâtre de la Ville. Huit ans après Taagala, le voyageur, en 2001, Salia Sanou et Seydou Boro, repères incontournables de la scène africaine contemporaine, sont de retour.
La victoire a un goût amer. Il y a cinq semaines, Kery James entrait directement numéro un des ventes avec son nouvel album, « Réel ». Devant Calogero, Olivia Ruiz et Depeche Mode. Un événement pour le rap français. « Cela aurait dû être l’euphorie, mais c’était une période tourmentée. Je n’ai pas pu en profiter pleinement », reconnaît l’artiste.
(Source : Le Parisien)
« Rappeur, noir, banlieusard, musulman »
La star du hip-hop français sera renvoyée prochainement devant un tribunal correctionnel pour violences. « Cela faisait plus de dix ans que je n’avais pas eu affaire à la police. Je ne suis jamais passé aussi près de la case prison. » On lui demande s’il a des regrets. « Bien sûr, c’est dommage, mais c’était inévitable. » Et le modèle Kery James s’écorne soudain. Il avait pourtant prévenu sur l’ultime morceau de son nouveau disque, quasi prémonitoire. « En moi il y a de la tendresse mais j’peux être une brute/Dans ma bouche, il y a de la sagesse, mais il y a parfois des insultes. »
Le grand frère du rap se fait ainsi rattraper par ses vieux démons. « Je ne suis pas un exemple. Dans le rap on amène tous les problèmes sociaux avec nous. J’ai grandi dans un milieu violent, la misère divise ou rapproche, mais suscite aussi la jalousie. Porter plainte ? Ce n’est pas dans nos habitudes. » Les allergiques au rap jubilent en voyant l’un de ses meilleurs représentants franchir la ligne jaune. « Mon image en prend un coup. Mais les gens que je prétends représenter ont compris ce qui s’est passé et ne m’ont pas sanctionné. »
Quant aux autres, Kery James renonce à les convaincre, lui qui depuis quinze ans roule sa bosse dans le monde du hip-hop de son quartier d’Orly, jusqu’à l’Olympia ou au Zénith en décembre. « J’ai essayé de casser les clichés, de construire des ponts en faisant notamment un duo avec Charles Aznavour. Mais le rap reste sous-représenté médiatiquement. C’est le style le plus écouté en banlieue, fait en majorité par des Noirs et des Arabes. Si tu fais entrer cette musique-là à la télé, tu fais aussi entrer davantage de représentants de ces populations. C’est une vraie question de discrimination. »
A 31 ans, Kery James en a assez de se justifier sur ce qu’il est : « rappeur, noir, banlieusard, musulman ». Rien n’y fait, ni son slogan « On n’est pas condamné à l’échec » dans son tube « Banlieusards », ni son association « Apprendre, comprendre, entreprendre et servir » et ses actions de soutien scolaire, ni ses textes qui en appellent à la responsabilité de chacun. Les réfractaires au hip-hop ne retiendront que ses récents démêlés judiciaires. Alors, il va prendre ses distances. « Je vais arrêter la musique, le rap, pendant deux ou trois ans, partir à l’étranger, me ressourcer. J’ai besoin d’autre chose, de nourriture spirituelle forte. Les disques d’or, le fait d’être numéro un, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, mais le résultat de quinze ans de travail laborieux. D’autres ont mis beaucoup moins de temps à y arriver. »
Le Cran (Conseil des associations noires) a réalisé une enquête sur la place donnée par les partis aux candidats représentant les minorités sur les listes aux européennes. Bilan: «Une très légère avancée», loin d'être «significative».
(Source : Libération)Les partis vont-ils, dimanche prochain, faire rimer eurodéputés et diversité? S’il note «une très légère avancée», le Cran (conseil représentatif des associations noires), qui publie à chaque élection une enquête sur la représentation des minorités, n’en est pas à décerner un satisfecit, déplorant même que l’élection d’un président métis n’ait pas davantage coloré les listes des principales formations.
«L’effet Obama n’a pas duré longtemps», constate le Cran, qui évoque «une évolution trop faible pour être significative» et «pronostique jusqu'à 6 eurodéputés issus de la diversité» en France métropolitaine, le soir du 7 juin.
Avec, probablement, un poil de pessimisme. Outre les trois sortants, Tokia Saïfi (UMP, Nord-Ouest ) et les socialistes Harlem Désir (Ile-de-France) et Kader Arif (Ouest) seront reconduits. Numéro deux dans l’Est, Liêm Hoang-Ngoc, devrait rejoindre sur les bancs socialistes du Parlement. Et le numéro 3 sur la liste (PS) Sud-Est, Karim Zeribi, a ses chances. Pour le Modem, Chérifa Adaissi est en seconde position dans le Centre. Et Omar Slaouti conduit la liste du NPA en Ile-de-France.
Pour l’UMP, la Garde des Sceaux, un temps symbole du volontarisme de Nicolas Sarkozy en matière de promotion de la diversité, après son élection aux municipales, sera élue en Ile-de-France.
Première conclusion de l’enquête du Cran, réalisée sur la première moitié de chaque liste des partis dans les 7 régions hexagonales (soit 69): «le PS fait mieux que l’UMP» avec 10 candidats socialistes, contre 3 pour la majorité présidentielle.
Chargé des élections au PS, Christophe Borgel rappelle que la diversité faisait partie des principaux critères de composition des listes, comme «le rassemblement et le renouvellement». Chiffrant à 21-22% la représentation des minorités sur l’ensemble des listes, il estime que «l’objectif a été légèrement dépassé».
Saluée, en 2007, pour les nominations par Nicolas Sarkozy du trio Dati-Yade-Amara au gouvernement, l’UMP est, cette fois, pointée du doigt pour n’avoir pas transformé l’essai sur le plan électoral. «On parle beaucoup mais on agit peu», relève le président du Cran, Patrick Lozès, se déclarant «désagréablement surpris, après des prises de parole tonitruantes sur la question de la diversité» et la nomination de Yazid Sabeg, comme commissaire à la diversité.
Selon Kamel Hamza (UMP), de l’Aneld (Association nationale des élus locaux de la diversité), «ce n’est pas la diversité qu’a privilégié» le parti majoritaire. A l’inverse d’un scrutin uninominal, comme les législatives où les élus gardent la main sur leur fief, les européennes auraient pu permettre de faire émerger de nouveaux talents et de «récompenser les jeunes qui se battent dans des territoires compliqués», juge ce conseiller municipal à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
«Sur un scrutin de liste, on pourrait espérer que les choses soient plus faciles, confirme Patrick Lozès, mais c’est aussi une élection où les partis tentent de caser»... leurs apparatchiks. De manière générale, il pointe un «certain nomadisme électoral» subi par les candidats noirs, arabes ou d’origine asiatique, qui ne bénéficient guère d’«une vraie politique ancrée sur un terreau d’élus de la diversité et de responsables de partis».
Un reproche que récuse Christophe Borgel, assurant n’avoir pas recruté des candidats alibis à la dernière minute. «Si on veut, naturellement dans la vie du pays, constituer un vivier, c’est un travail de longue haleine qui ne s’entame pas quand on a le nez dans le guidon», promet-il, citant les municipales où le PS a «garanti l’entrée dans les exécutifs de candidats de la diversité. Être adjoint ou conseiller général donne plus de chances» pour les scrutins suivants.
L’impératif de placer les sortants ou autres prétendants de renom est, de fait, moins problématique pour les autres formations. «On n’est pas encombrés», plaisante Eric Azieire, chargé des élections au Modem. Le parti compterait, sur ses 69 candidats (non-suppléants), 8 centristes issus de l’immigration, dont Fadila Mehal, troisième en Ile-de-France et présidente des Marianne de la diversité.
A en croire Omar Slaouti, aussi candidat en Ile-de-France, le NPA (également à 8) a, de son côté, ouvert ses portes aux militants «des quartiers populaires» qui ne heurteraient pas aux «barrières» dressés dans d’autres partis: «Ce n’est pas que les partis n’aiment pas les arabes, mais chacun y suit sa stratégie individuelle, argumente-t-il. Chez nous, le rapport personnel au pouvoir n’existe pas.»
Quant à Europe Ecologie (10 sur 69), Patrick Lozès, s’il juge que le compte n’y est pas, reconnaît avoir des exigences fortes, les Verts - pièce maîtresse du rassemblement - étant traditionnellement des bons élèves. Et «Cohn-Bendit a fait son autocritique, mention vérité, donc», nuance-t-il. Citant notamment Malika Benarab-Attou (Sud-Est) et Karima Delli (Ile-de-Franc), Cécile Duflot se dit «vigilante» et veut «préparer l’avenir». Une place sur une liste permettant à ces candidats de «mettre un pied à l’étrier». «C’est un paramètre important, jamais marketing, on ne va chercher personne, avant les élections, pour la couleur de sa peau», prévient la secrétaire nationale des Verts.
Reste que les efforts des partis, régulièrement rappelés à l’ordre, ne suffisent pas pour prétendre présenter aux élections des listes qui épouseraient la réalité sociologique du pays, conclut Lozès, les appelant à accentuer leur volontarisme. Non pour des raisons de «charité mais de justice». Et sous peine, avertit le président du Cran, de voir les électeurs «sortir de l’arc républicain» et bouder «les partis traditionels». Ces derniers «discréditent la parole politique en ne tenant pas leurs promesses, ajoute-t-il. Ils ne nous aident pas beaucoup à force de ne pas voir la diversité avancer.»