Le cofondateur du groupe NTM a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme pour une agression commise au début du mois à Paris.>Visage creusé et voix cassée, JoeyStarr semblait totalement abattu, vendredi soir, dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Paris. Le cofondateur du groupe NTM est apparu éreinté devant les juges de la 23 e chambre, chargés de décider de son sort après des dégradations commises, le 1 e r juin, sur une voiture, à coups de couteau de boucher, dans le XI e arrondissement de Paris.
(Source : Le Parisien)
Le regard las, le rappeur a finalement été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme avant d’être conduit directement en prison. L’annonce de cette condamnation, la quinzième pour l’artiste, accro à la cocaïne comme il l’a reconnu, l’a à peine fait sourciller bien qu’elle risque de l’empêcher d’honorer plusieurs concerts, prévus aux mois de juin et juillet, avec son complice de scène, Kool Shen.
« J’étais à bout, à vif »
Mais vendredi, Didier Morville son nom dans la vie semblait bien loin de toute préoccupation professionnelle. Tout au long de son procès qui s’est déroulé devant un maigre public, le chanteur a tenté de faire comprendre les raisons de son geste.
« J’avais consommé de la cocaïne et de l’alcool avec des amis, confie-t-il d’une voix souvent inaudible. On était en petit comité. J’avais quasi pas dormi. Je suis descendu acheter des cigarettes. Je me suis fait insulter une première fois. Ils sont passés devant moi pour en remettre une couche. Je suis remonté chez moi pour chercher un couteau. Je voulais les impressionner. J’habite un quartier populaire et je me fais souvent insulter. »
Armé d’un hachoir de boucher, Didier Morville retrouve ceux qui ont tenu, selon lui, les propos injurieux à son encontre. Il porte un premier coup sur la carrosserie puis un second sur une vitre. Les cinq occupants du véhicule reconnaissent leur agresseur avant de démarrer en trombe. Une des victimes, choquée, s’est vu octroyer dix jours d’interruption totale de travail (ITT).
« J’étais à bout, à vif, mais pas juste à cause de ces insultes, ajoute-t-il. J’ai une addiction à l’alcool et aux psychotropes. Je suis aussi dans un marchandage constant avec la mère de mes enfants. On n’a pas réussi à s’entendre sur les visites. C’est compliqué… Là, je repartais sur des concerts. Me remettre à travailler, c’est ce qui me tient. »
« C’est un garçon brillant et, forcément, quand on le voit dans ce box, on se dit : quel gâchis de le voir replonger dans cette médiocrité crasse ! avance son avocat, M e Christian Saint-Palais. Il souffre d’angoisses très difficiles à gérer. Il présente un terrain psychiatrique favorable au passage à l’acte et au n’importe quoi. Mais sa vie, c’est aussi et surtout le travail et la création. »
Quelques minutes avant d’être reconduit en cellule, JoeyStarr, dépité, a lâché ces derniers mots : « J’ai eu un geste disproportionné. J’ai pris de la distance par rapport à ce que j’ai fait. Mais c’est sûr, à 41 ans, en être encore là… »
dimanche 14 juin 2009
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