Chers collègues, chers amis
Un grand merci pour votre soutien. Vous avez été nombreux à réagir à notre dernier mail. Vous avez été aussi nombreux au niveau de la chaine à vouloir faire partie du Collectif. Nous aurons l'occasion de prendre contact avec les uns et les autres. Nous avons tous le même objectif : le rayonnement de Télésud, sans l'esprit affairiste et clanique qui caractérise la gestion de Jean-Phillipe Kaboré, DG actuel.
Pas de salaire
En parlant de gestion, jusqu'à ce jour, lundi 13 juillet, les salariés de Télésud n'ont toujours pas touché leur salaire. Face à la contestation générale, la direction a proposé d'avancer une partie du salaire. Le virement aurait été fait la semaine dernière, mais les comptes des salariés n'ont toujours pas été crédités. En attendant donc ce premier acompte, à quand la deuxième partie du salaire ? La Direction reste silencieuse.
Surtout que Jean Philippe Kaboré figure aux abonnés absents. Le directeur général de Télésud est toujours (depuis près de deux semaines) en villégiature au Congo-Brazzaville avec sa troupe de pieds-nickelés ivoiriens. Le DG comptait sur les élections congolaises pour se refaire une hypothétique image de battant et de gagnant auprès des actionnaires et des salariés sceptiques.. Mais devant le flop et le fiasco de l'expédition congolaise force est de reconnaître que Kaboré est bel et bien un looser et ne possède pas la carrure pour diriger Télésud. Le dirigeant, à l'enfance gâtée, fils de ministre depuis toujours, ne doit pas sa nomination à ses compétences.
Au lieu de s'appuyer sur la rédaction de Télésud faite de professionnels notamment d'une équipe qui connaît bien le Congo, il a préféré faire venir une dizaine d'Ivoiriens d'Abidjan. Des personnes extérieures à Télésud, en long séjour aux frais de la chaine et sans expérience aucune sur le Congo en particulier et sur l'univers de l'info voire de l'audiovisuel en général. La médiocrité de la bande à Kaboré s'est vue en couleurs sur l'écran lors des diffusions du journal des élections congolaises, jetant de fait la honte sur la chaîne. Les pieds-nickelés ivoiriens censés couvrir la campagne ont été incapables de filmer le président Sassou ou les différents candidats. Pendant qu'ils campaient à Brazzaville et dans les boîtes de nuit, les candidats sillonnaient le pays. Les téléspectateurs désabusés ont juste eu droit à des interviews de bas de gamme de quelques menus fonctionnaires du Ministère de l'Intérieur.
Pourquoi ne pas s'être appuyé sur le binôme Elie S. et Christian M. qui depuis février avait parcouru le Congo de long en large ? Elie S. le journaliste, présentateur vedette de La Grande Interview est très populaire au Congo, quant à Christian M, journaliste reporter d'images et réalisateur de la même émission, il est de nationalité congolaise. Face au tollé général et aux réticences de ses interlocuteurs congolais suscitées par l'absence d'Elie S., Kaboré a été contraint de faire venir Elie S. le vendredi 10 juillet au soir, à Brazzaville, jour de la clôture de la campagne électorale.
La nuit électorale, censée être un duplex entre Paris et Brazzaville, laisse un goût amer. Le direct a commencé avec des heures de retard. Cela était simplement dû au manquement de préparation et à la précipitation avec laquelle Kaboré a ficelé le pseudo-projet. On est loin de l'apothéose promis.
« Bongo est mort, je vais chez Sassou »
Deux raisons expliquent l'étrange comportement de Kaboré. La première est simplement pécuniaire. En travaillant main dans la main avec Edgar Nguesso, le neveu de Sassou, et une équipe 100 % ivoirienne , le DG sert d'abord des intérêt personnels, loin des regards des équipes de Télésud. Ces dernières ayant été écartées n'ont rien vu dans la gestion de cette expédition hasardeuse. Le co-gérant devait juste se contenter des explications verbales du DG et de le croire sur parole. Kaboré utilise le nom et les moyens de la chaîne pour s'en mettre plein les poches avec son proche collaborateur Cissé I qui recevra à titre personnel environ plus de 10 % du magot congolais. N'oublions pas que tout est signé par la société écran des deux compères. Un acompte de deux cent mille euros (200 000 euros) a été versé à J.P. Kaboré. Cet argent a été détourné entre Brazzaville et Paris. Sinon, les salariés auraient pu être payés depuis le début du mois.. Se sachant sur le départ, car les actionnaires auraient décidé de le mettre sur la touche, Jean-Philippe essaye de voler autant qu'il peut.
L'autre raison viendrait des propos que le Directeur général aurait tenu en milieu restreint à des proches. Plusieurs témoignages concordent. Dépité par l'attitude des gabonais, Kaboré se tourne vers le Congo en espérant un soutien. « Bongo est mort, je vais chez Sassou, le Gabon ne pèse plus rien » aurait déclaré le DG qui verrait bien la chaîne aux mains des congolais à condition que ces derniers assurent son maintien à la tête de Télésud. Serait-il influencé par son épouse congolaise ou y aurait-il une autre entente entre lui et Edgar Sassou ? Kaboré l'ingrat aurait alors la mémoire courte. Aurait-il oublié ce que lui et sa mère doivent à la famille Bongo pour tenir de tels propos ?
En tout cas la gestion de la nuit électorale ce dimanche en est un signe. Edgar Sassou aura réussi à faire la promotion de son oncle auprès de millions de téléspectateurs dans le monde. Ce, au détriment des opposants et des congolais de la diaspora qui s'attendaient à un semblant de neutralité.
Le zèle soudain de Kaboré pour le Congo laisse perplexe quand on sait que le mois dernier lors des obsèques d'Omar Bongo, le DG n'a pas jugé bon d'envoyer une équipe de journalistes à Libreville couvrir cet événement pourtant historique dans l'actualité africaine. C'est à cette période qu'il aurait fait part de son rapprochement vers Brazzaville. Et pourquoi ne se rend-t-il plus au Gabon chaque fois que les actionnaires le lui demandent ? Il évite la destination, comme on évite la peste. Que cache encore ce revirement soudain, quand on sait qu'en France Kaboré est plutôt proche d'associations à l'origine de la plainte sur les biens mal acquis du président congolais ? L'actuel DG de Telesud est un mercenaire dans l'âme.
La vérité
Quoi qu'il en soit ces calculs ne regardent pas les salariés. Ils espèrent simplement être payés en intégralité pour le mois de juin. Si une grève venait à éclater, le DG qui n'a plus aucune autorité, ni crédibilité auprès des employeurs aura du mal à convaincre. L'homme est plus que versatile. Le Collectif se joint à cette exigence. Monsieur Kaboré payez régulièrement et normalement les salaires. Et lorsque les actionnaires vous le demandent au téléphone, ne mentez pas, ayez le courage de leur dire la vérité : les employés ne sont pas payés. Ils ne peuvent honorer les dettes auprès des banques, payer le loyer, subvenir aux besoins de leurs familles.
Cette lettre est rédigée par un collectif du personnel de Télésud qui préfère pour l'instant garder l'anonymat. Nous faisons partie de cette grogne interne qui monte au sein de la chaîne. Nous souhaitons la démission de Jean Philippe Kaboré qui par son incompétence mène la chaîne vers le dépôt de bilan et les employés vers le chômage.
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