mercredi 27 mai 2009
[Education] Blocage: les étudiants africains protestent (Le Figaro)
(Source : Le Figaro)
Les grèves ont été financièrement préjudiciables à nombre d'entre eux : le temps perdu a un coût que le gouvernement français doit assumer, estime son président, Paul Kananura. En cas de non-réponse, l'ASEAF entend saisir la justice.
samedi 23 mai 2009
[Politique] Fillon : le discours de Sarkozy à Dakar a été "mal lu" (Le Nouvel Obs)
"Je pense que le discours de Dakar a été mal lu par un certain nombre d'observateurs qui en ont extrait une phrase et qui ont essayé (...) de donner avec cette phrase la couleur d'un discours qui était très différent", a affirmé le dirigeant français au cours d'une conférence de presse à l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
(Source : Le Nouvel Obs)
"Relire le texte"
Lors de son premier déplacement en Afrique subsaharienne, le 26 juillet 2007, le président français avait affirmé au Sénégal que "le drame de l'Afrique, c'était que l'Homme africain n'était pas assez entré dans l'Histoire".
Mais pour François Fillon, l'essentiel du discours n'était pas dans cette phrase. "De tous les chefs d'Etat français, Nicolas Sarkozy est celui qui a dénoncé avec le plus de clarté, le plus de vigueur, dans le discours de Dakar, le colonialisme et la pratique de l'esclavage", a-t-il au contraire estimé.
Invitant à "relire" ce texte, François Fillon a assuré qu'il s'agissait d'un "discours qui propose enfin à l'Afrique un vrai partenariat".
"Nous voulons sortir des malentendus"
Peu avant, le Premier ministre s'était exprimé devant des étudiants de l'IRIC, qui forme des jeunes diplomates du Cameroun et de la région, plaidant pour une nouvelle relation France-Afrique, toujours "fondée sur la vieille amitié qui nous unit" mais "débarrassée des scories du passé".
"Nous voulons sortir des malentendus, des clichés, des caricatures. Nous voulons une relation franche" et "respectueuse", a-t-il martelé.
François Fillon, qui fait une visite de deux jours au Cameroun, a présidé jeudi avec le président camerounais Paul Biya à la signature de trois accords, dont un accord de défense "nouvelle génération", qui ne prévoit plus d'intervention militaire française en cas d'agression contre le Cameroun, comme cela était prévu depuis l'indépendance de ce pays.
(Nnouvelobs.com)
jeudi 21 mai 2009
[Société] Immigration : un accord avec le Cameroun (Le Parisien)
(Source : Le Parisien)
Aux termes de l'accord, la France s'engage à faciliter, sous certaines conditions, le séjour sur son sol d'étudiants ou de jeunes actifs camerounais, et aide financièrement le Cameroun (formation professionnelle, santé, soutien au contrôle aux frontières).
Il est aussi prévu «des clauses de réadmission de ressortissants camerounais en situation irrégulière en France ou de ressortissants d'Etats tiers ayant transité par le Cameroun», ajoute le communiqué.
«Le Cameroun est le premier pays d'Afrique subsaharienne en termes de flux annuel d'immigration vers la France (4.800 titres de séjour par an) et le 4e en termes d'importance de sa communauté présente sur le sol français (36.000 personnes en 2007)», est-il précisé.
Cet accord a été signé en présence du Premier ministre François Fillon au deuxième jour de la tournée qu'il effectue en Afrique. C'est le neuvième accord de ce type signé par la France, «conformément au Pacte européen sur l'Immigration et l'Asile adopté en 2008», rappelle le ministère.
Le premier, avec le Gabon, était entré en vigueur en septembre 2008. D'autres ont été signés avec le Cap Vert, l'Ile Maurice, le Burkina Faso, la Tunisie, le Congo-Brazzaville, le Bénin et le Sénégal.
lundi 18 mai 2009
[Mémoire] Plaque pour Césaire à Louis le Grand (Le Figaro)
(Source : Le Figaro)
Cette plaque a été placée aux côtés de celle de l'écrivain et homme politique sénégalais Léopold Sédar Senghor, dans les lieux où Césaire et Senghor s'étaient rencontrés pour la première fois.
La cérémonie a eu lieu dans la salle où Césaire fit ses études, en présence de Xavier Darcos, ministre de l'Education, Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville, et de Joël Vallat, proviseur du lycée Louis le Grand, après que des élèves d'hypokhâgne eurent lu un texte du poète.
M. Darcos a prononcé une allocution et évoqué des souvenirs communs avec Aimé Césaire, décédé le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans.
[Santé] Le blanchiment de la peau, une pratique à risques (France Info)
Pour les Africaines et nord-africaines, une peau claire est synonyme de beauté et de réussite. La publicité de show-business reprennent et entretiennent le cliché.
© RF / Sophie Parmentier
La mairie de Paris se prépare à lancer une campagne d’information et de prévention sur le blanchiment de la peau. De nombreuses personnes originaires d’Afrique ou d’Asie succombent au préjugé d’une peau claire qui serait plus belle. Mais pour y parvenir, elles ont souvent recours à des produits qui peuvent s’avérer dangereux.
Sophie Parmentier a mené l’enquête... (4'04") | |
Parti des Etats-Unis dans les années 60, le phénomène du blanchiment de la peau a gagné toute la planète. Selon les psychologues, il puise ses racines dans le passé esclavagiste et colonial. Un traumatisme qui découle du préjugé coriace de la prétendue supériorité du Blanc, inculquée par les colonisateurs et autres esclavagistes.
Dans les sociétés africaine ou asiatique, un teint clair est encore largement synonyme de beauté et de réussite sociale. Cette idée traditionnelle est relayée par la société de consommation et de spectacle, avec ses mannequins à la peau claire et ses stars au teint à peine marbré, comme Rihana ou Beyoncé, coqueluches des ados.
Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, est à l’origine de la campagne (0'39") | |
Mais la beauté n’est pas la seule motivation. La discrimination fait là aussi ses ravages. Confrontés au racisme ordinaire et aux difficultés d’intégration, de nombreux jeunes cherchent à se blanchir la peau. Le phénomène est difficile à évaluer, du fait de la loi du silence qui pèse dessus. Mais ils serait en expansion.
Isabelle Mananga-Ossey est la présidente de l’association Label Beauté Noire. (1'57") | |
Si les Occidentaux n’ont qu’à s’exposer au Soleil pour changer de couleur, c’est plus compliqué pour ceux qui sont originaires de pays où les peaux sont plus sombres. Depuis une quarantaine d’année, la chimie s’offre en magicienne, pas toujours bienveillante.
“Black beauty business”
Avec l’explosion de la demande, de nombreux produits se sont développés pour occuper ce marché juteux. Les méthodes vont de l’adjonction d’eau de javel aux produits de beauté classiques à l’achat de crèmes et de baumes prétendument miracles.
Blanchir la peau peut provoquer des maladies très graves, explique le docteur Antoine Petit, l’un des rares spécialistes des peaux noires (1'49") | |
Produits vendus à Paris, dans le triangle du "Black beauty business", près de Chateau d'eau. Ces crèmes et flacons contiennent souvent des produits à terme nocifs.
© RF / Sophie Parmentier
En France, le temple du blanchiment de la peau est le triangle du “Black beauty business”, à Paris, autour du métro Château d’eau et Château rouge. Les coiffeurs “afro” y côtoient les magasins de produits de beauté. Mais certains des cocktails vendus là n’ont rien à envier à l’eau de javel. Beaucoup de ces produits, aux prix plus modiques que ceux des pharmacies (un rapport de 1 à 6), contiennent des corticoïdes. D’autres comportent plus de 2% d’hydroquinone, un produit utilisé dans le développement de photographies. Son usage médical est interdit dans l’Union européenne, à cause de ses effets potentiellement cancérigènes.
Les clients de ces produits bricolés se mettent en danger en croyant améliorer leurs vies. Dans leurs cabinets, les médecins voient défiler des corps couverts de tâches brunes, effet ultime de ces produits. Autres conséquences possibles : des cancers de la peau, du diabète, de l’hypertension, des problèmes osseux, rénaux ou hormonaux.
Dans les cabinets médicaux, les victimes du blanchiment de la peau croisent les Occidentaux trop exposés au Soleil pour bronzer leurs peaux claires. Des aspirations contraires qui ont les mêmes conséquences : le risque d’un cancer.
samedi 16 mai 2009
[Société] Racisme, les idées qui tuent (Le Monde)
(Source : Le Monde)
Leur fil directeur : le racisme supprime l'histoire. Dès lors qu'on attribue à la biologie, aux gènes, à la nature, des traits qui relèvent de la culture, de l'éducation, du politique, toute évolution devient impossible, tout changement se trouve exclu. Enfermer l'humain dans une "race", c'est l'assigner éternellement à une place déterminée, l'enclore dans un destin immuable parce que naturel. Les générations pourront se succéder, les siècles s'écouler, l'identité supposée de la race fera croire que renaissent, indéfiniment, les mêmes comportements et les mêmes travers. Et, bien sûr, les mêmes hiérarchies : les races sont des cercles de fer, on ne saurait s'en échapper. Avec une minutie d'érudit, Maurice Olender rappelle comment bien des savants du XIXe siècle - linguistes, historiens, mythologistes - ont participé à l'édification de ces geôles mentales. D'autres, au contraire, s'employaient à scier les barreaux et à rouvrir les portes.
Au fil des chapitres s'éclairent, par exemple, la naissance du couple aryens-sémites au XIXe siècle, les usages politiques abusifs que l'on tenta de faire, au XXe siècle, des mythes indo-européens en détournant l'oeuvre de Georges Dumézil, ou encore la "lucidité intempestive" du grand Marcel Mauss. On fait en chemin toutes sortes de grandes et de petites découvertes : Carl Jung écrivant que "l'inconscient aryen a un potentiel plus élevé que l'inconscient juif", Julius Evola et René Guénon soutenant l'authenticité du Protocole des sages de Sion, Ferdinand de Saussure écrivant de sa main une lettre ignoblement antisémite (sous la dictée de son père, probablement, car rien, dans son oeuvre ni ses archives, ne ressemble à ce texte).
LE SILENCE D'UNE GÉNÉRATION
Toutefois, il y a bien plus dans ce recueil qu'une mise en lumière de lignes de fracture de la vie intellectuelle des dernières décennies. Dans cette nouvelle édition - qui reprend la plupart des textes rassemblés en 2005 dans le volume La Chasse aux évidences (éd. Galaade), et ajoute aussi des inédits présents dans la version américaine de l'ouvrage, qui vient de paraître chez Harvard University Press -, Maurice Olender soulève la question du silence d'une génération.
Pourquoi tant d'intellectuels allemands, directement compromis avec le nazisme, ont-ils depuis obstinément fait silence ? Professionnels de la parole, de l'explication, de l'analyse, pour quelle raison sont-ils restés muets, ne répondant pas aux questions qu'on leur posait, ou dissimulant le détail de leur engagement passé ? Olender entame une réflexion sur l'histoire de ces "taiseux" et sur le poids, dans notre présent, de ces archives étrangement blanches. Parmi les cas qu'il examine, Hans Robert Jauss (1921-1997), grand critique littéraire engagé volontaire dans la Waffen SS, que Maurice Olender a interviewé pour "Le Monde des livres" en 1996, mais aussi Martin Heidegger ou Gunther Grass.
On ne saurait oublier les figures amies qui habitent ce livre, comme Léon Poliakov, Pierre Vidal-Naquet ou Jean-Pierre Vernant. Ce que signale la présence de leur nom, mais aussi de leur travail et de leur courage, en filigrane, c'est qu'il y a aussi, dans les combats d'idées comme dans les affrontements physiques, des gens qui ne cèdent pas. Et qui s'obstinent à chercher ce que Poliakov appelait "le secret des bourreaux". Ce secret, ils le traquent, et si possible le dévoilent, continûment. Pour que le piège s'enraye, ou qu'il fonctionne moins bien ? Peut-être. Ou bien, tout simplement, parce que vivre immobile, sans lutte, sans histoire, leur est impossible.
Race sans histoire
de Maurice Olender
Points, "Essais", 398 p., 11 €.
jeudi 14 mai 2009
[Société] Selon K. ZERIBI ""L'action positive plutôt que la discrimination positive" (L'Express)
Le critère de l'origine représente 26% des réclamations dans le domaine de l'emploi, selon le rapport annuel de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) publié ce mercredi. Ce chiffre vous étonne-t-il?
(Source : L'Express)
Non, il existe encore de très forts préjugés, basés sur l'origine ethnique, géographique, la couleur de la peau ou encore le patronyme. D'importants efforts restent à faire sur la question des discriminations ethniques. Il suffit de voir parmi les équipes dirigeantes des entreprises, notamment dans les ressources humaines, où on trouve très peu de personnes issues de la diversité.
Mais l'origine ethnique ne doit pas rester la préoccupation principale, il existe d'autres discriminations, comme celles liées à l'âge, au sexe ou au handicap. Les inégalités salariales hommes-femmes, par exemple, restent criantes, mais on en parle beaucoup moins. Il faut traiter avec une même détermination toutes ces formes de discrimination si on veut éviter une division et une fragmentation de la société.
Et comment lutter contre ces discriminations?
Il faut commencer par les directions des ressources humaines, pierres angulaires de l'administration, des entreprises et des institutions. Leurs personnels doivent être représentatifs de la société.
Plus largement, il faut positionner dans les entreprises des personnes représentatives de la société à des postes clés, comme le sont les RH, car on ne peut parler de diversité sans l'incarner. Cela passe notamment par des actions de formation dans les entreprises pour des postes de dirigeants, par un effort d'intégration dans les programmes collectifs, des droits individuels de formation... Je suis un fervent partisan de l'expérimentation et, à ce titre, je pense que le CV anonyme est une bonne chose.
Bref, il faut valoriser les actions positives sur le terrain et je regrette que la Halde ne le fasse pas assez.
Elle n'est pas assez active?
La Halde est un bon outil, mais elle ne met pas assez en exergue les actions des entreprises en matière de diversité. La Haute autorité ne doit pas seulement montrer le négatif, elle doit aussi récompenser, labelliser et promouvoir les bonnes initiatives. Mais elle manque de proximité avec les acteurs du terrain pour le faire, ce qui constitue sa deuxième faiblesse à mes yeux. Elle souffre d'une absence à l'échelle locale, qui permettrait d'être beaucoup plus efficace. Il faut investir le terrain de l'action positive plutôt que de la discrimination positive.
mercredi 13 mai 2009
[Justice] Dati nie être intervenue en faveur des présidents africains (Le Nouvel Obs)
(Source : Le Nouvel Obs)
Jeudi dernier, le parquet avait fait appel de l'ordonnance d'une juge d'instruction autorisant l'ouverture d'une enquête. Cette décision bloque ainsi pour 6 mois toute enquête sur l'affaire. Pour la ministre de la Justice, le parquet a pris sa décision en fonction d'éléments "purement juridiques" car il conteste la qualité de Transparency International, l'association anticorruption à l'origine de l'affaire.
Une version peu vraissemblable
Le député socialiste André Vallini a mis en doute cette version des faits, soulignant que Rachida Dati se présente elle-même comme la "chef de procureurs". Il juge peu vraisemblable que ce principe n'ait pas été appliqué dans cette affaire très sensible en termes diplomatiques.
La juge d'instruction Françoise Desset a jugé recevable et a décidé d'instruire la plainte, déposée en décembre par l'ONG Transparency International contre les trois leaders africains, pour "recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance".
L'appel du parquet sera examiné par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris dans un délai d'environ six mois. D'ici là, il ne peut y avoir d'investigations concernant les biens d'Omar Bongo (président du Gabon), Denis Sassou Nguesso (président du Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (président de Guinée équatoriale), visés par la plainte.
(Nouvelobs.com avec AP)
[Société] Discriminations: remise du rapport annuel de la Halde à Nicolas Sarkozy (La Croix)
(Source : La Croix)
La remise de ce quatrième rapport annuel de la Halde était initialement prévue jeudi.
Plus d'un salarié sur quatre du privé (28%) se dit victime de discrimination tout comme 22% des agents de la fonction publique, selon le baromètre Halde-OIT pour La Tribune, publié mercredi. En janvier 2008, 25% des salariés du privé s'estimaient victimes de discrimination.
L'âge est le premier critère de discrimination pour 38% des employés de la fonction publique (32% dans le privé), devant les convictions politiques ou syndicales (33% dans le public, 25% dans le privé) et l'apparence physique (30% dans le privé comme dans le public). L'origine ethnique compte pour 35% des discriminations chez les salariés du privé (26% dans le public). Quant au handicap, il totalise 14% dans le privé et 17% dans le public.
lundi 11 mai 2009
[Economie] L'Europe et Brazzaville signent un accord pour limiter le commerce de bois illégal (Le Monde)
(Source : Le Monde)
L'UE n'impose formellement aucune condition sur la façon dont sont exploitées les forêts, mais " dans la plupart des pays, la loi forestière exige des modes de gestion durables", souligne Philippe Mikos, de la Commission européenne. Une garantie loin d'être suffisante : sur place, ces lois se trouvent très largement contournées.
Pour garantir qu'ils ne détruisent pas la forêt, les exploitants forestiers qui opèrent sur le marché international se tournent progressivement vers la certification privée. Le bassin du Congo, avec 4,2 millions d'hectares certifiés "FSC" (Forest Stewardship Council), le label le plus reconnu dans le monde, affiche désormais la plus grande superficie de forêts naturelles, devant l'Amazonie. Mais cela ne concerne encore que 10 % des forêts exploitées dans la région.
Les accords de partenariat volontaire ne sont qu'une des pièces de la politique engagée par l'UE pour assainir le marché. " Cela va dans le bon sens, mais l'enjeu reste limité", rappelle Grégoire Lejonc, de Greenpeace. A supposer qu'elles aboutissent toutes, les négociations engagées ne permettraient de couvrir qu'un pourcentage limité des importations européennes.
La véritable bataille se mène ailleurs. L'UE discute actuellement d'un projet de règlement encadrant toutes les importations de bois, y compris celles provenant de Chine, sous forme de meubles le plus souvent, de Russie, du Brésil... Les eurodéputés ont sensiblement durci, en avril, le texte proposé par la Commission européenne, en imposant une obligation de traçabilité qui seule pourrait garantir l'origine du bois. Les ministres de l'Union devront se prononcer en juin sur cette proposition. Leur accord est loin d'être acquis.
[Politique] Marine Le Pen contre l'interdiction des listes Dieudonné (Le Parisien)
(Source : Le Parisien)
«Nous sommes dans un Etat de droit.
Pour les Européennes, où le FN avait fait quelque 9% aux dernières élections, la fille de Jean-Marie Le Pen compte «au moins faire aussi bien (...). On va démontrer que nous sommes de retour, après une séquence électorale difficile» aux législatives, où «on nous a totalement enterrés», a-t-elle assuré.
samedi 9 mai 2009
[Mémoire] 8-Mai : Les oubliés de la République demandent réparation (Le Monde)
Dénonçant un "demi-siècle d'injustice", un collectif d'associations a manifesté, vendredi 8 mai à Paris, pour réclamer une revalorisation des pensions des soldats des anciennes colonies françaises. Les oubliés de la République, qui s'étaient donné rendez-vous sur le parvis des droits de l'homme au Trocadéro, contestent une loi de 1959, dite "de cristallisation", qui avait instauré un traitement différent entre anciens combattants français et ceux qui sont devenus étrangers lors de la décolonisation.
(Source : Le Monde)
"LA FRANCE N'OUBLIERA JAMAIS LEUR SACRIFICE"
A l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945, Nicolas Sarkozy a salué le "sacrifice" des troupes coloniales, "spahis, tabors marocains et tirailleurs sénégalais", sans pour autant évoquer la polémique. Après avoir débarqué en Provence en août 1944, ces soldats "se battront pour la France comme s'ils se battaient pour leur mère-patrie. La France n'oubliera jamais leur sacrifice", a souligné le chef de l'Etat dans un discours prononcé sur la plage de Sainte-Maxime, dans le Var.
"Cette reconnaissance n'a aucun intérêt si derrière tout ça, les pensions, la reconnaissance réelle, financière à l'égard de ceux qui ont risqué leur vie n'est pas faite", a estimé le socialiste Alain Rousset lors de la manifestation parisienne. Député et président de la région Aquitaine, il a déposé en octobre une proposition de loi en vue de "compléter les mesures déjà intervenues de 'décristallisation', améliorer les conditions d'accueil et de prise en charge de ces anciens combattants en France et leur permettre de choisir librement leur lieu de résidence".
Naïma Charaï, conseillère régionale socialiste en Aquitaine et présidente du collectif Les oubliés de la République, estime dans une interview au JDD.fr que quatre-vingt mille personnes seraient encore concernées et que mettre retraites et pensions à égalité coûterait entre environ 500 millions d'euros par an. "Soit le "prix" du bouclier fiscal voté à l'été 2007...", ajoute-t-elle
vendredi 8 mai 2009
[Mémoire] 8 Mai: Sarkozy rend hommage à l'Armée d'Afrique (Libération)
(Source : Libération)
Nicolas Sarkozy a rendu «un hommage particulier» à l'Armée d'Afrique, qui a combattu «avec un courage admirable» aux côtés des Alliés pendant la Seconde guerre mondiale, ce vendredi à Sainte-Maxime (Var) lors de la commémoration du 8 mai 1945.
Le président de la République a célébré le 64eme anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie sur la plage de La Nartelle, à Sainte-Maxime, l'une des trois plages du débarquement allié en Provence, le 15 août 1944. Il était notamment accompagné du Premier ministre François Fillon et du ministre de la Défense Hervé Morin.
L'opération Dragoon en Provence, menée par les Américains et 250.000 soldats français, avait permis d'ouvrir un deuxième front en France, après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.
«Les troupes de débarquement sont américaines et françaises. Parmi elles, il y a les spahis, les tabors, les tirailleurs sénégalais. Je veux leur rendre un hommage particulier», a déclaré Sarkozy.
Revue navale
«Les troupes coloniales montrent un courage admirable. Tout le temps qu'ils participeront à l'épopée de la 1è Armée, ils se battront pour la France comme s'ils se battaient pour leur mère-patrie. Ils ne seront économes ni de leur peine, ni de leur sang. La France n'oubliera jamais leur sacrifice», a-t-il dit.
De juin 1940 à mai 1945, 55.000 Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d'Afrique noire furent tués. 25.000 d'entre eux servaient dans les rangs de l'Armée d'Afrique, qui comptait 400.000 hommes dont 173.000 Africains.
C'est la troisième fois que Nicolas Sarkozy décentralise des commémorations nationales: l'an dernier, pour le 8 Mai, il s'était rendu à Ouistreham, en Normandie, le 11 novembre suivant, à Douaumont (Meuse).
Nicolas Sarkozy s'est ensuite rendu sur le navire de projection et de commandement Mistral, l'un des deux de ce type en France (avec le Tonnerre), pour assister à une revue navale, avec défilé aérien ouvert par la Patrouille de France et 21 coups de canon.
Seul regret du président: l'absence du porte-avions, le Charles-de-Gaulle, en réparation à Toulon. «Je suis désolé parce que j'aurais bien aimé que les Français le voient, c'est une fierté», a-t-il dit, assurant que le navire-amiral serait de retour «dès septembre».
Le chef de l'Etat s'est ensuite envolé pour le Cap Nègre tout proche, où la famille de son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, possède une résidence.
(Source AFP)
[Politique] Mesure de la diversité : après le rapport Sabeg, les associations veulent du concret (Le Monde)
(Source : Le Monde)
"IL EST TEMPS D'AGIR !"
Pour Patrick Gaubert, président de la Licra et du Haut Conseil à l'intégration, cette méthode est inutile : "Nul besoin de les interroger pour savoir qu'un certain nombre de personnes issues des minorités sont discriminées et ont des problèmes." Sa crainte reste la même : "Quand on interroge les gens de cette manière, ils parlent forcément de leurs différences ethno-raciales."
"Le rapport est en soi intéressant mais il se contente de mettre sur papier ce que le président avait annoncé dans son discours du 17 décembre 2008 à l'Ecole polytechnique. Les mesures ne porteront leur fruit qu'à long terme", relativise Patrick Gaubert, par ailleurs député européen UMP.
Il attend des actions concrètes qui peuvent être mises en œuvre dès maintenant : "Il faut utiliser et renforcer les multiples lois qui existent déjà contre les discriminations. Sinon, que répondre aujourd'hui aux jeunes qui restent sur le carreau ?" Patrick Lozès se montre enthousiaste du travail réalisé par "Yazid", mais promet lui aussi de se montrer attentif à la concrétisation de ces promesses. "J'attends maintenant de consulter tous les trois mois le compte rendu de l'état d'avancement des mesures. Il est temps d'agir !"mercredi 6 mai 2009
[Economie] Jégo et Doc Gynéco, VRP des Antilles (Le Parisien)
(Source : Le Parisien)
Ainsi ce séjour de 9 jours et 7 nuits en Guadeloupe, taxe et vol compris, pour 489 € proposé par Nouvelles Antilles. Voir l'offre ici.
Ces prix cassés ne sont valables que 10 jours, jusqu’au 15 mai à minuit. Les séjours, eux, s'étalent jusqu'au mois d'octobre. Pour donner le top départ, Yves Jégo était notamment entouré des chanteurs Philippe Lavil et Doc Gynéco, de la journaliste membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Christine Kelly, et de l’écrivain Daniel Picouly. Le premier ministre François Fillon était également présent ainsi que la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.
[Justice] Enquête sur les biens de 3 chefs d'Etat africains (Le Nouvel Obs)
(Source : Le Nouvel Obs)
Omar Bongo (Sipa)
"C'est une décision sans précédent. C'est la première fois qu'une enquête est possible s'agissant de chefs d'Etat en exercice", s'est félicité Me William Bourdon, l'avocat de Transparence internationale France.
L'avocat se dit confiant, en dépit d'un probable appel du parquet. "Le droit est l'allié des plaignants depuis le début de cette affaire. Cet appel sera perçu comme une tentative politique d'asphyxie d'une enquête qui honore la France et rehausse son image auprès de l'Afrique."
Le 20 avril, le parquet de Paris s'était opposé à l'ouverture d'une information judiciaire sur les biens en France des présidents Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Théodore Obiang (Guinée-Equatoriale). La juge d'instruction Françoise Desset a passé outre les réquisitions du parquet.
Plainte contre X
En décembre, l'association Transparence International France et un ressortissant gabonais, Grégory Ngbwa Mintsa, ont déposé une plainte contre X pour "recel de détournement de fonds publics", "blanchiment", "abus de biens sociaux" et "abus de confiance".
La juge d'instruction a estimé que l'association avait un intérêt à agir en France, mais pas le ressortissant gabonais. Le parquet avait considéré au contraire que les deux plaignants n'avaient aucune qualité à agir en France et ne pouvaient se prévaloir d'aucun préjudice.
Transparence International France "ne saurait (...) être directement et spécialement touchée par les faits, eux-mêmes peu circonscrits, qu'elle dénonce, en l'espèce les détournements de fonds publics de trois Etats africains", avait estimé le parquet dans ses réquisitions. Le parquet a cinq jours pour faire appel de cette décision qui devrait mettre à mal les relations diplomatiques entre ces trois Etats africains et la France.
Voitures de luxe et biens immobiliers
Transparence International France et une autre association avaient déjà déposé deux plaintes simples, classées sans suite, au terme d'une enquête préliminaire qui avait donné un reflet à peu près exact du patrimoine détenus en France par ces présidents africains ou leurs proches.
De nombreux biens immobiliers sont ainsi détenus par ces chefs d'Etat ou par leurs familles, notamment dans les quartiers chics parisiens. L'enquête a également identifié leurs comptes bancaires, ou ceux de proches, ainsi que les nombreuses voitures de luxe -Aston Martin, Bugatti ou Mercedes- achetées parfois en espèces ou, comme pour l'une des filles du président Bongo, par chèque d'un avocat français et de la Paierie du Gabon en France.
Selon Me Bourdon, ces détournements sont à l'origine de l'appauvrissement de millions d'Africains. "Il est heureux qu'une enquête permette l'identification de ceux qui sont responsables de cet appauvrissement." (Nouvelobs.com avec AP)
mardi 5 mai 2009
[Justice] Un joueur de football de Lagnieu jugé à Belley pour injures racistes (Le Progrès)
Makam Traoré, le capitaine de l'équipe de Rossillon (à droite) lors de son dernier match, dimanche, à Béon / Photo Lucette Merley
Aujourd'hui, au tribunal de Belley, aura lieu le procès d'un joueur de football de Lagnieu. Il est poursuivi car il aurait proféré des insultes racistes à l'encontre d'un joueur de couleur de l'équipe de Rossillon en janvier dernier.
(Source : Le Progrès)
C'était le 25 janvier dernier sur le terrain de football de Lagnieu. Un banal match de deuxième division de district du dimanche après-midi. Mais, comme lors de certains matchs de football professionnels, des spectateurs avaient décidé de faire basculer la rencontre dans le racisme ordinaire. Des cris de singe, et puis une phrase assassine envers Makam Traoré, le capitaine de l'équipe visiteuse de Rossillon : « Sale nègre, ferme ta gueule, tu te crois où ? » Un remplaçant de Lagnieu, Maxence C., 23 ans, aurait également proféré des insultes racistes ponctuées d'un « sale singe ».
Fait exceptionnel sur un terrain de football, l'arbitre décide d'appliquer les recommandations de la Fédération française de football (FFF) depuis d'autres affaires du même tonneau, comme celle du Lyonnais John Mensah : arrêter le match. Tout aussi courageusement l'arbitre consigne le tout dans son rapport et ira même en témoigner devant la commission de discipline le 24 février. Il confirme les insultes racistes sans pour autant les attribuer formellement au joueur de Lagnieu.
La commission décide alors de donner match perdu à Lagnieu et de lui retirer quatre points et de sanctionner un éducateur de Rossillon pour avoir injurié le délégué. Depuis, la commission de la Ligue Rhône-Alpes a réexaminé l'affaire en appel et mis sa décision en délibéré.
De son côté, Makam Traoré, après avoir piqué une véritable crise de nerfs sur le terrain, n'en est pas resté là et a déposé plainte à la gendarmerie de Lagnieu. Entendu en garde à vue un mois plus tard, Maxence C., le joueur de Lagnieu incriminé, a commencé par admettre les faits, tout en s'étonnant d'être le seul à être inquiété dans cette affaire. Avant de se rétracter. Selon son avocat, Me Bontems, ce sont les conditions psychologiques de la garde à vue qui l'auraient fait « craquer ».
L'affaire a en tout cas fait grand bruit. C'est peut-être même une première en France sur un terrain de football amateur avancent certains. La presse nationale s'en est emparée et le procès qui débute cet après-midi au tribunal de Belley bénéficiera d'une couverture médiatique en rapport.
Le joueur de Lagnieu est poursuivi pour « injures publiques envers un particulier en raison de l'ethnie, la race, le handicap ou l'appartenance religieuse ». Un délit passible de six mois de prison et 22 500 euros d'amende.
Un procès que la Licra (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme ) veut « exemplaire ». Elle a donc demandé à son avocat, le ténor du barreau lyonnais Alain Jakubowicz de plaider pour Makam Traoré. Comme il l'avait fait pour le joueur de l'OL John
Mensah, victime d'injures d'un supporter du Havre en février.
[Musique] Oxmo Puccino, un rappeur en paix (Le Parisien)
(Source : Le Parisien)
Né Abdoulaye Diarra au Mali, le Parisien Oxmo Puccino, 35 ans, compte quinze ans de musique derrière lui. En concert ce soir au Bataclan, à Paris, il s’est forgé un style bien à lui comme le prouve son brillant nouvel album, « l’Arme de paix ». Pratiquant avec constance l’ouverture musicale, il a un temps tâté du rap le plus « hardcore » en compagnie de Booba, signé quelques bandes originales de films, écrit pour Florent Pagny et Alizée, mais a aussi rendu hommage à Billie Holiday. Désormais, il tend plus vers la chanson française on trouve un duo avec Olivia Ruiz sur ce disque sans renier ses racines hip-hop. Tout en pratiquant un discours soigné, tempéré et réfléchi, sa marque de fabrique.
Sur cet album, vous vous rapprochez de la chanson française. Est-ce une façon de vous éloigner du rap ?
Oxmo Puccino. Pas vraiment, mais j’ai conçu ce disque pour qu’il plaise au plus grand nombre. J’ai la volonté d’être clair, compréhensible. Moi, je n’ai pas envie de rapper seulement pour les rappeurs. Au fil de mon parcours, j’ai beaucoup travaillé avec des artistes venus d’autres horizons, je les ai observés sur scène. Je me suis alors demandé pourquoi la porte d’entrée était plus facile chez eux que chez nous. Je me suis rendu compte que c’est avant tout une question d’écriture, même si le rap reste de la poésie à part entière, un héritier de la chanson française.
Le hip-hop est souvent décrié pour son discours sur les femmes, comme l’a montré la polémique autour de la chanson « Sale Pute » d’Orelsan…
Il est vrai que dans le hip-hop les femmes ne sont pas toujours bien traitées. Je dirais que le plus souvent c’est de l’amour mal formulé… Cela est souvent une source de malentendus dans la perception de cette musique. Moi, il a fallu que j’accepte ma part de féminité. Pour mon inspiration, je pars d’ailleurs régulièrement de relations conflictuelles. En faisant preuve d’humour, quand je peux.
Le rap est-il définitivement accepté en France ?
Si l’on compare avec les Etats-Unis, la réponse est non. Il faut savoir qu’en France on n’a pas la même histoire de l’immigration qu’en Amérique. Par exemple, mon père n’est arrivé du Mali à Paris que dans les années 1960. Ce mouvement musical est encore jeune et la nouveauté effraie toujours. Mais c’est en train de changer naturellement. Il faut du temps.
Comprenez-vous les artistes qui adoptent des positions plus radicales ?
Je comprends Kery James et les autres qui ont notamment refusé de se rendre aux Victoires de la musique. En fin de compte, tout ça n’est qu’une pièce de théâtre, une opération de communication. Je comprends leur réaction parce que notre musique a longtemps été mise de côté. Il reste de la colère, beaucoup de colère. En même temps, il faut prendre ce qu’on nous donne ou bien venir le chercher. Avec le temps, j’ai appris à faire avec cet ostracisme. Je conçois que des gens ne veuillent pas de ma musique, même si ça provoque parfois un sentiment d’étouffement, d’exclusion. Mais plutôt que d’en parler dans mes chansons, j’agis.
Oxmo Puccino en concert ce soir à 20 heures au Bataclan, 50, boulevard Voltaire, Paris XI e . Places : 28,60 €. Rens. au 01.43.14.00.30. Album « l’Arme de paix » (disques Cinq 7). Prix : 13,99 €.
lundi 4 mai 2009
[Société] Lancement de l’Académie française de la diversité et du concours de la diversité avec une dotation de 10 000 euros.
L’Académie française de la diversité (AFD) est une association loi 1901 dont l’objectif est de mettre à l’honneur l’excellence et la diversité en France.
Par diversité au sens large du terme, nous entendons ce qui fait la richesse d’une société, à la fois sur le plan culturel, religieux, sexuel, et géographique.
S’inspirant de l’académie française, l’AFD entend valoriser et faire connaître les plus illustres représentants de la diversité dans notre pays, dans le monde des lettres, des arts, des sciences et de la culture au sens large du terme.
Le 24 mars 2010, 40 académiciens de la diversité seront sélectionnés dans les 5 prochaines années, soit huit chaque année.
Contrairement aux immortels (académiciens) nommés à vie, les académiciens de la diversité seront nommés pour 5 ans. Ensuite, ils seront déterminés suite à une élection de leurs Pairs.
Pourquoi 40? Ce chiffre a été choisi car nous voulons garder le chiffre symbolique représentant les 40 académiciens actuels. Par ailleurs, nous souhaitons aussi que chaque académicien de l’académie française parraine, sur proposition du bureau de l’AFD, un académicien de la diversité.
Est-il des moyens de rendre les Arabes et les Noirs plus heureux et plus utiles à la France ?
En 1785, la Société royale des sciences et des arts de Metz avait organisé un concours où était posée la même question. La seule différence était qu’à l’époque il ne s’agissait pas des Noirs et des Arabes (il n’y en avait pas en France), mais des Juifs.
En 1788, le concours avait été remporté par 3 lauréats dont l’Abbé Grégoire, à qui on devra plus tard, en 1791, la naturalisation des Juifs de France.
Chaque année, ce concours sera organisé avec une question différente, toujours liée à la diversité au sens large du terme.
24 mars 2010 : Attribution du 1er Prix de l’académie française de la diversité.
Printemps de la Diversité
La dotation du prix sera de 10 000 euros.
La contribution du lauréat sera publiée sous le patronage de l’académie française de la diversité. Chaque lauréat sera de droit membre de l’académie française de la diversité.
[Politique] Polémique sur une éventuelle interdiction des listes de Dieudonné (Libération)
L'Elysée a déclenché dimanche une polémique en affirmant étudier l'interdiction des listes "anti-sionistes" que Dieudonné veut présenter aux Européennes, l'humoriste controversé parlant de "lobby sioniste", Jean-Marie Le Pen de "censure", alors que le PS soupçonne un "coup électoral".
Dieudonné, condamné à plusieurs reprises pour des propos sur la Shoah et les juifs, a annoncé fin avril son intention de présenter au moins cinq listes "anti-sionistes" au scrutin de juin, avec notamment l'ancien membre du Front national Alain Soral.
(Source : Libération)
"Les pouvoirs publics sont en train de voir si ces initiatives tombent sous le coup de la loi. Je ne suis pas sûr que nous parvenions à les interdire", a déclaré dimanche le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant sur Radio J.
«Un effet d'annonce politique?»
"Est-ce qu'on peut se présenter aux élections avec un programme ouvertement antisémite", s'est-il interrogé, dénonçant une "initiative absolument scandaleuse". "Dieudonné est antisémite tout le temps", a-t-il conclu.
"Je pense que c'est absolument impossible d'interdire une liste, il faudrait faire voter une loi et les délais sont extrêmement courts", a répliqué Dieudonné, interrogé par l'AFP.
Evoquant un "effet d'annonce politique", il a assuré : "nous irons jusqu'au bout de cette démarche". "Nous serons la seule liste anti-sioniste, la seule liste à s'opposer de manière frontale à ce lobby sioniste extrêmement puissant dont M. Guéant se fait l'écho aujourd'hui en bon petit soldat", a-t-il ajouté.
Même argumentation pour Alain Soral. "C'est scandaleux. Ce qu'il a dit, là où il l'a dit, sur une radio communautaire (juive, NDLR), signifie que l'Etat se soumet aux ordres du lobby sioniste en France", a-t-il dit à l'AFP.
Ces propos sont "assez obscènes quelques mois après les événements de Gaza" et alors le chef de la diplomatie israélienne, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, doit être reçu mardi à l'Elysée, a-t-il poursuivi.
Né en 1966 en banlieue parisienne, d'une mère française et d'un père camerounais, Dieudonné M'Bala M'Bala s'est, ces dernières années, rapproché du FN, dont le président Jean-Marie Le Pen est parrain d'un de ses enfants.
"Les inconvénients de la censure sont plus graves que ceux de la liberté", a réagi ce dernier sur Canal+. "Moi je crois à la démocratie, à la liberté, je crois au combat des idées, je ne crois pas à la méthode policière qui consiste à faire respecter certaines règles qui défendent certaines minorités".
«A quoi joue l'Elysée?»
Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a, lui, vu dans la sortie de M. Guéant un possible "coup électoral". "A quoi joue l'Elysée et à quoi joue M. Guéant? A quoi cela sert-il et quels sont les calculs derrière cela? Pourquoi ce coup de pub?," s'est-il interrogé sur Europe 1.
Evoquant des "propos d'inspiration négationniste" de M. Le Pen, il a jugé qu'il faudrait alors "interdire les listes Front national aussi".
Xavier Bertrand, patron du parti présidentiel UMP, a soutenu l'interdiction, jugeant sur France Inter que "les listes dont le seul moteur est la haine n'ont rien à faire dans le débat démocratique". Marielle de Sarnez, candidate MoDem aux européennes, a jugé sur BFM "absolument normal que ça tombe sous le coup de la loi".
Dieudonné est convoqué mardi (mais l'audience sera probablement reportée) devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivi pour "injures raciales" après avoir en décembre dernier remis lors d'un de ses spectacles un "prix de l'infréquentabilité" au révisionniste Robert Faurisson.
Jean-Marie Le Pen et divers responsables d'extrême droite assistaient au spectacle.
(Source AFP)
samedi 2 mai 2009
[Cinéma] Trop de monde pour voir "Le pays à l'envers" (Afrique à Paris)
l'histoire et la mémoire peuvent se conjuguer dans la joie de vivre
Hevadis films distribution et Afriqua Paris vous remercient d'êtres venus si nombreux à Espace St Michel pour la première du film Le Pays à l'Envers de Sylvaine Dampierre (Guadeloupe).
www.hevadis.eu, http://afriquaparis.blogspot.com
[Spectacle] Ceux qui aiment Dieudonné prendront le bus (Libération)
POLÉMIQUE. Interdit de salle dans plusieurs villes françaises, dont Bourges (LibéOrléans du 14 avril 2009), l’humoriste Dieudonné semble avoir trouvé la parade. C’est dans son bus baptisé Rosa Parks - du nom de la pionnière américaine de lutte pour les droits civiques - qu’il partira, mardi, à la rencontre du public berruyer. Une information révélée par nos confrères du site LeBerry.fr. Contacté par Libération, un proche de Serge Lepeltier, le maire UMP de la ville, affirme que la mairie ne peut prendre aucune décision réglementaire pour interdire la tenue de cette rencontre d’un nouveau type. (Lire la suite...)
(Source : Libération)
De son côté, la préfecture du Cher dit ne pas avoir encore pris position, mais se réserve la possibilité de communiquer en début de semaine prochaine. À suivre, donc.
Fin décembre 2008, l’humoriste Dieudonné avait fait scandale en invitant, sur la scène parisienne du Zénith, le professeur négationniste Robert Faurisson. Ce dernier s’était vu remettre un trophée d’infréquentabilité par un figurant vêtu d’un pyjama rayé.
Mourad Guichard
vendredi 1 mai 2009
[Société] Droite de réponse de Najat VALLAUD BELKACEM (L. Lebrun)
Réponse aux interrogations sur la question que j’ai posée lors de la conférence consacrée à la condition noire à l’université Lyon II le 25 mars dernier aux conférenciers présents Randall Kennedy et Pape N'Diaye.
Mon propos ce soir là consistait simplement à constater combien la question de l'esclavage et de la ségrégation raciale ont occupé une place beaucoup plus centrale aux Etats-Unis qu'en France, principalement métropolitaine, dans le débat politique et dans la mémoire collective. Cela est vrai, en particulier dans la seconde moitié du XXème siècle, parce que le combat pour les droits civiques est, aux Etats-Unis, quelque chose de très récent et que nombre de ces hérauts sont encore vivants et présents dans le paysage politique américain. Je lisais d'ailleurs quelques jours avant la conférence à Lyon II, un article sur ce sujet où un ancien étudiant noir parlait de la difficulté à « vivre avec ceux qui avaient été ses bourreaux ».
A contrario, la France qui a été un pays esclavagiste (certaines de nos grandes villes côtière ont d'ailleurs fait une partie de leur richesse sur cet abject commerce), qui a aboli l'esclavage en 1848 (alors que les cahiers de doléances de 1788 le réclamaient déjà !) a fait preuve jusqu'à une date récente d'une réelle amnésie. Il est assez sidérant de constater que la commémoration de l'abolition de l'esclavage en France comme la loi Taubira ne datent que de 2001 ! Il ne s'agissait donc pas pour moi de minimiser le rôle de la France dans l'esclavage, il est éminent et dramatique, mais de souligner que la question de l'esclavage a été très longtemps ignorée du débat public et de nos manuels scolaires. Je suis la première à trouver cela scandaleux et à réclamer un véritable travail de mémoire sur ce sujet qu'il faut largement faire connaitre.
Je trouve a contrario que la question de la colonisation a été plus présente dans l'imaginaire collectif et dans le débat public, probablement du fait de la guerre d'Algérie et aussi d'une immigration récente qui a mis cette question sur la table, jusqu'à la création d'un musée de l'histoire de l'immigration.
Je ne suis pas du genre à refuser de reconnaître mes erreurs, j'admets donc volontiers avoir été sans doute maladroite dans la formulation de ma question ce soir là, à l'université Lyon II. Voulant laisser place aux réponses de N'Diaye et Kennedy et surtout à la discussion avec les étudiants, j'ai préféré ne pas être trop longue. Cette "précipitation" a sans doute nui à la clarté de mon propos, j’en suis désolée, mais je n'étais pas conférencière ce soir là, je me contentais de poser une question.
En conclusion, oui, l'esclavage est une tache indélébile dans l'histoire de France, une honte dans notre mémoire collective et il est crucial d'accorder à cette question plus de place dans le débat public.
Najat VALLAUD BELKACEM