Lorsque les Burkinabè de l’étranger sont écoutés et entendus par le président Blaise Compaoré lui-même, non pas dans leurs revendications mais tout simplement dans leurs doléances, il est bon d’en faire une diffusion assez large afin d’en informer les uns et les autres de nos compatriotes vivant à l’étranger.
Certes, en l’occurrence, il s’agit d’une décision qui ne concerne pas que les ressortissants burkinabè possédant une double nationalité, mais tous les amis du Burkina Faso qui, pour une raison ou une autre, sont amenés à séjourner dans notre pays. Pour autant, cette décision peut être aussi appréciée à sa juste mesure par les Burkinabè binationaux vivant à l’étranger.
En effet, le président Compaoré a effectué un bref séjour à Paris, du 13 au 15 septembre dernier, à l’occasion de la remise du prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix à l’Organisation non-gouvernementale argentine Les Grands-mères de la place de mai. En marge de cette manifestation, le jeudi 15 septembre 2011 à 11h30, le président du Faso a reçu en audience des Burkinabè de France, audience à laquelle nous avons pris part avec quelques-uns. Dans une atmosphère détendue, courtoise et très conviviale, nous avons échangé avec lui et il a manifesté à notre égard beaucoup d’attention. Lui-même n’a pas hésité à prendre longuement la parole afin de nous faire le point sur la situation nationale, internationale et les perspectives qui sont les siennes et celles de son gouvernement pour les années à venir. Il nous a parlé de paix et du président Houphouët Boigny, de stabilité, des relations entre le Burkina Faso et ses voisins, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, etc. En retour nous lui avons manifesté le plaisir qui était le nôtre et d’être honorés d’avoir été reçus, tout en lui affirmant nos encouragements et notre soutien.
C’est ainsi que dans un échange à bâtons rompus, les uns et les autres lui exprimèrent quelques doléances, liées à la vie des Burkinabè en France, parmi lesquelles on attira son attention sur le tarif du visa d’entrée et de séjour au pays qui était quelque peu onéreux pour bien des compatriotes, surtout lorsque ceux-ci étaient appelés à rentrer au pays avec toute la famille. Nous lui avons signifié également que la difficulté était ressentie de la même façon pour les partenaires du Burkina Faso qui y séjournaient dans le cadre de la coopération décentralisée.
Le président manifesta beaucoup d’intérêt à tout ce que nous avons pu lui dire, cette doléance, sans doute plus facile à satisfaire, a immédiatement reçu l’aval du président du Faso puisque dès le conseil des ministres qui a suivi, c’est-à-dire celui du vendredi 16 septembre, il est adopté un décret relatif à la baisse de 50% sur les tarifs des visas d’entrée et de séjour au Burkina Faso. Ce qui signifie que désormais, le tarif des visas passe de 70€ à 35€ pour ce qui concerne la France. Nous espérons qu’un décret d’application sera vite pris afin que cette mesure soit effective le plus rapidement possible.
On ne peut que recevoir cela comme une bonne nouvelle pour les compatriotes binationaux vivant à l’étranger. J’ai estimé qu’il était bon de le faire savoir, au risque que l’information ne passe sous silence. Certes le rapport de chaque conseil des ministres est rendu public, mais peut-être que tout le monde n’y fait pas très attention. L’information isolée est certainement plus lisible tout en attirant l’attention, je pense.
Le Président du Faso a également fait la promesse de permettre aux Burkinabè de l’étranger de prendre part aux prochaines consultations nationales (du 18 au 26 octobre 2011) sur les réformes politiques et institutionnelles du CCRP. Promesse qui déjà, en son temps, avait été formulée par le Premier Ministre lui aussi. Nous attendons donc cela avec impatience.
Jacques BATIENO
Secrétaire de l’Association des Ressortissants De la Province du Sanguié en France (ARPSF)
lundi 3 octobre 2011
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