En 2004, Claude Bébéar lançait la charte de la diversité. Ou en sont les bonnes intentions affichées par les entreprises ? Selon son concepteur, la charte doit donner aux entreprises "les couleurs de la France". Il s’agit de les pousser à réserver un meilleur sort aux femmes, aux seniors, aux handicapés mais aussi et surtout aux minorités visibles. Et c’est sur ce dernier point que les choses n’avancent pas. 4000 entreprises ont bien signé la charte en prenant des engagements. Mais le problème est qu’elles ne les tiennent pas. Moins 10% des signataires pratiquent le CV anonyme ou la quantification des adresses des effectifs domicilié dans les zones urbaines sensibles, deux procédures qui sont des bonnes façons d’améliorer la diversité sociale. A l’inverse, les choses s’améliorent, dès qu’une forme de quota est imposé par la loi, comme par exemple pour les handicapés.
De l’aveu même de Claude Bébéar, beaucoup d’entreprises signent sa charte "pour se donner bonne conscience, pour se vanter de l’avoir fait". D’ailleurs 54% des signataires expliquent que le contenu principal de leur communication sur la diversité concerne précisément le simple fait qu’ils aient adhéré à la charte. La diversité reste donc surtout une affaire de com’. Mais ne soyons pas trop cyniques, certaines entreprises se bougent. LVMH, par exemple, a réussi à mobiliser 200 de ses collaborateurs pour organiser des animations, y compris des défilés de mode, à Montfermeil au cœur du 9-3, le département symbole des minorités visibles.
mardi 25 octobre 2011
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