Une association basée à Bordeaux (sud-ouest) a lancé une campagne nationale destinée à "débaptiser les rues portant des noms de négriers", un projet que le maire de la ville, l'ancien Premier ministre Alain Juppé juge "absurde".
L'association Diverscités, qui se présente comme une "Fondation européenne du mémorial de la Traite des Noirs" entend faire débaptiser des rues principalement à Bordeaux et à La Rochelle (sud-ouest), ainsi qu'à Nantes et au Havre (ouest).
(Source : Le Figaro)
"On ne peut pas accepter la reconnaissance publique attribuée à des gens coupables de crime contre l'humanité", a affirmé à l'AFP Karfa Diallo, président de l'association. "L'idée, c'est quand même de changer le nom de ces rues", dit-il même s'il invite aussi à réfléchir à une alternative qui consisterait à apposer une plaque explicative à côté du nom de la rue. Diverscités dont le texte de la pétition est consultable sur son site internet (www.diverscites.eu) dit s'inscrire "dans une démarche pédagogique".
"Je ne vais pas m'engager dans une telle procédure (...), c'est absurde", a réagi lundi Alain Juppé, maire UMP de Bordeaux, interrogé par l'AFP. "Ces rues ont été baptisées parfois bien des années après que le commerce triangulaire a été interrompu. (...) Surtout c'est une question de principe, on ne va pas se mettre à débaptiser toutes les rues. Les familles ne sont pas responsables de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
A Bordeaux, Diverscités aurait déjà recueilli, selon son président, 2.500 signatures depuis le lancement de la campagne le 23 août, journée internationale du souvenir de la traite des noirs. M. Diallo table sur 10.000 signatures par ville, qui seraient remises aux maires le 10 mai, date de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage.
lundi 14 septembre 2009
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