[Disparition] Inquiétante disparition d’une prostituée nigériane à Lyon

Depuis une semaine, elle ne donne plus signe de vie. Elle est partie en pleine nuit avec un client dans le quartier du Confluent. La Sûreté est saisie de l’enquête
Depuis une semaine, Iwiyisi, 33 ans, a complètement disparu de la circulation dans des circonstances qui inquiètent sérieusement les services de police spécialisés.

(Source : http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1070200.html)

La jeune femme, prostituée à Lyon depuis environ un an, a été vue pour la dernière fois dans la nuit du jeudi 5 février, dans le quartier du Confluent à Lyon 2e. Précisément tout près de la station-service BP, située tout au bout du cours Charlemagne, avant le pont Pasteur.
Vers 4 heures du matin, elle a été embarquée par un client, à bord « d’une voiture sombre » selon les rares témoins. En l’occurrence des jeunes femmes de nationalité nigériane, comme elle, qui partagent son activité tout au long du cours Charlemagne, au sud de la gare de Perrache. Depuis, la jeune femme ne donne plus aucun signe de vie. Ce qui n’est pas du tout dans les habitudes du groupe de prostituées nigérianes du quartier, qui se connaissent toutes et s’appellent fréquemment. Les jeunes femmes se sont résolues à contacter la police, une démarche assez inhabituelle qui révèle leur réelle inquiétude. Parlant un dialecte local ou l’anglais, ces jeunes africaines ont la réputation de vivre en cercle fermé, rétives au contact avec les autorités, parfois agressives avec leurs concurrentes étrangères ou les passantes du quartier. Le parquet de Lyon a diligenté des recherches, confiées à la brigade des mœurs de la
Sûreté départementale, qui connaît parfaitement les rouages de la prostitution lyonnaise. Seul et unique indice relevé pour l’heure par les policiers : le téléphone portable de la jeune femme a activé une borne le lendemain dans le quartier de Château-Gaillard à Villeurbanne. Depuis plus rien. Iwiyisi n’a jamais répondu aux appels de ses amies. Les Mœurs ont entrepris une série d’auditions, à la recherche du moindre élément. « Cette absence prolongée ne dit rien de bon » estime un enquêteur. Ce type de disparition est très rare dans la région lyonnaise. Les prostituées subissent fréquemment des agressions, des vols. En 2008, quatre viols de prostituées ont été officiellement signalés. Pour les associations d’aide, les récentes politiques d’éloignement n’ont pas arrangé les choses. « Il y a des agressions dont personne ne parle parce que la loi du silence s’impose, et il y a aussi des violences exercées par
les proxénètes, mais cette disparition sort du lot » confie un policier. Un appel à témoins a été lancé. La nuit de sa disparition, la jeune femme portant une perruque aux longs cheveux noirs ondulés, avec un sac à main noir aux trois zips, était vêtue d’un blouson court bleu foncé au col beige, d’une robe courte en laine blanche, de collants noirs et de grandes bottes blanches.
R.S.

> > Appel à témoins
Toute personne susceptible d’orienter les investigations peut prendre contact avec les services de la Sûreté : 04 78 38 79 20*.

le progres
jeudi 12 février 2009

*Direction Départementale de la Sécurité Publique
Hôtel de Police
12 Place Antonin Poncet,
69002 Lyon