Pages

mercredi 24 août 2011

[POLITIQUE] Guéant souhaite un niveau de français de fin de collège pour les immigrés (Libération)

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant souhaite que les étrangers voulant s’installer en France aient une «maîtrise de langue française» comparable à celle «d’un élève en fin de scolarité obligatoire», a-t-il dit dans un entretien à l’Express à paraître mercredi.

«Je veux que les connaissances exigées se situent au niveau de celles d’un élève en fin de scolarité obligatoire», soit un niveau de fin de collège, affirme-t-il dans l’hebdomadaire.

La scolarité en France est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans.

Concernant les naturalisations, «Je viens de signer une circulaire destinée aux préfets pour les guider dans l’instruction des demandes», annonce-t-il, en soulignant que «les conditions de l’assimilation -- c’est le mot utilisé par le Code Civil - doivent être étroitement vérifiées».

«Un étranger qui souhaite s’installer durablement en France doit épouser notre communauté de destin et donc en accepter les principes les plus élémentaires, comme l’égalité hommes-femmes et la laïcité», poursuit-il.

Evoquant le taux d’élucidation des affaires, le ministre admet que le pourcentage a reculé depuis l’entrée en vigueur le 1er juin de la loi renforçant la présence de l’avocat en garde à vue.

«Depuis deux mois nous constatons en effet une baisse limitée mais bien réelle du taux d’élucidation. Une évaluation est en cours», dit-il. «Tous les officiers de police judiciaire se plaignent du surcroît de formalisme», ajoute M Guéant.

«Avec le garde des Sceaux, nous ferons des propositions pour améliorer un certain nombre de disposition législatives, clarifiant notamment le rôle de l’avocat», dit-il encore.

La garde à vue nouvelle formule permet à l’avocat, en plus de l’entretien d’une demi-heure, d’assister à tous les interrogatoires (auditions et confrontations) menés par les enquêteurs, les déclarations hors de cette présence ne pouvant être utilisées en justice. Une réforme critiquée par les syndicats de police.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire