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vendredi 31 juillet 2009

[MEURTRE] Soupçons autour de la mort d'un Afro Caribéen à la prison de Fleury Mérogis (L'Express)

"On m'a menti!" Par Julie Saulnier, publié le 30/07/2009 18:15 - mis à jour le 30/07/2009 18:56

Denise Ardon, la mère du jeune détenu décédé à Fleury-Mérogis dans des conditions obscures réagit à la publication du témoignage d'un ex-prisonnier, accablant pour les surveillants.

Au vu du témoignage d'Adam, je me dis que c'était un complot!

AFP/Archives/FRED DUFOUR

(Source : L'Express)

Au vu du témoignage d'Adam, je me dis que c'était un complot!

Qu'attendez-vous du témoignage d'Adam dans Le Monde?

Qu'il fasse avancer l'enquête sur la mort de mon fils. Si ce que ce jeune homme raconte est vrai, il faudra le prendre en considération. De toute façon je n'ai jamais cru la première version selon laquelle mon fils était tombé dans la cour puis resté à l'infirmerie avant de mourir... Le médecin qui l'a vu n'a pas appelé les pompiers. Il y avait forcément une explication à cela. Adam l'a donnée: lorsque le médecin a vu Denis, il était vivant, débout et il parlait. Lorsqu'il est revenu à l'infirmerie vingt minutes plus tard, il était mort. C'est pour cette raison que les secours n'ont pas été prévenus. Au vu du témoignage d'Adam, je me dis que c'était un complot!

On reste prudent. Le juge doit encore aller jusqu'au bout des investigations. L'enquête est ouverte depuis deux ans, beaucoup d'actes ont été effectués. On espère que le rythme de croisière sera le même, voire un peu plus rapide...

Me Marie Guiraud, l'avocate de la famille Ardon

Vous attribuez donc du crédit à la version de l'ex-détenu de Fleury-Mérogis?

Oui, je pense que sa version se tient, que les faits ont eu lieu à l'infirmerie et qu'ils sont à attribuer aux surveillants. Son témoignage et les incohérences dans les explications données à la mort de mon fils coïncident.

Avez-vous encore confiance en la Justice?

On m'a menti. Ce que j'attends maintenant, c'est le procès. Pour voir si la Justice va faire son travail. Ce n'est pas M. Tall [un détenu avec qui Denis s'est battu dans la cour de Fleury- Mérogis, ndlr] qui a tué mon fils. S'il a refusé de parler c'est parce qu'il avait peur de donner le nom des responsables. L'amie de mon fils m'a confié que lors d'une visite au parloir elle avait assité à une dispute entre Denis et un surveillant.

Avez-vous rencontré Adam?

Non, jamais, je ne sais même pas qui c'est. Mais pourquoi pas, il pourrait peut-être me donner quelques réponses.

"Adam" est le pseudonyme donné à l'ex-détenu ayant témoigné dans l'affaire Ardon.

jeudi 30 juillet 2009

[FAITS DIVERS] Un Camerounais se prétendant frère d'Evra escroquerait des palaces (Nouvel Obs)

Un homme de 30 ans, qui se serait fait passer pour le frère du footballeur Patrice Evra, a été mis en examen pour escroquerie au préjudice d'un palace versaillais.

Patrice Evra (Sipa)

Un homme de 30 ans, qui se serait fait passer pour le frère du footballeur Patrice Evra, a été mis en examen mercredi par le parquet de Versailles pour escroquerie au préjudice d'un palace versaillais, a-t-on appris jeudi 30 juillet de source judiciaire confirmant une information du Parisien.

(Source : Nouvel Obs)

L'homme est aussi suspecté d'avoir agi à l'hôtel Hilton-La Défense à Puteaux (Hauts-de-Seine) et dans un hôtel parisien.

Le fax


Le trentenaire d'origine camerounaise a été placé en détention dans l'attente de son audience devant le juge des libertés et de la détention, l'homme ayant demandé un délai pour préparer sa défense.
Depuis début juillet, l'escroc présumé aurait effectué trois séjours au Trianon Palace à Versailles. Il se serait fait annoncer dans cet hôtel de luxe comme le frère de l'international français de football Patrice Evra grâce à un fax "soi-disant signé du joueur", où était inscrit une série de numéros de carte bancaire pour régler les prestations et se faire remettre des espèces, selon la source judiciaire.

10.000 euros


Portant costume-cravate, il aurait prétendu vivre sur la Croisette à Cannes et être agent de footballeurs.
Lors de son quatrième séjour, la direction de l'hôtel, qui a fourni au total 10.000 euros au jeune homme, a fini par se méfier et alerté la police, qui l'a interpellé lundi après-midi dans sa chambre.
Les numéros de carte bancaire, dont certaines étaient en opposition, correspondent à des sociétés ou des banques basées en Europe ou en Russie ou bien à des particuliers, a précisé la même source.
(Nouvelobs.com)

[BUSINESS] Wiltord ouvre un nouveau restaurant aujourd'hui (Le Progrès)

Déjà associé dans Le Ness aux Brotteaux, Sylvain Wiltord va ouvrir, aujourd'hui, un nouveau restaurant. Le « Lei », situé 145 rue Louis-Becker, proposera de la cuisine italienne. Associé à Christine et Thierry Di Litta, Sylvain Wiltord devrait être présent pour les premiers jours d'ouverture.

(Source : Le Progrès)

[USA] Quand Obama doit prouver qu'il est bien né Américain (L'Express)

Loin de la réforme des services de santé américains, sur laquelle planche le président américain, c'est un autre débat qui agite les Etats-Unis cet été: Obama est-il bien né sur le sol américain?

Habitué aux mises en scène médiatiques, Barack Obama ira-t-il jusqu'à entonner le refrain d'un des tubes de Bruce Springsteen, l'un de ses plus grands fans: "Born in the USA, I was born in the USA"?

(Source : L'Express)

En effet, la rumeur de campagne électorale devient le sujet de discussion favori de l'aile droite des républicains à l'été 2009: Barack Obama est-il bien né américain?

La rumeur voudrait que Barack Obama soit né au Kenya comme son père. Ici le père et le fils à la fin des années 1960 à San Francisco.

Reuters

La rumeur voudrait que Barack Obama soit né au Kenya comme son père. Ici le père et le fils à la fin des années 1960 à San Francisco.

On les appelle les "birthers", parce qu'ils doutent du fait que le président des Etats-Unis soit bien né sur le sol américain. Ces "nativistes" estiment que le certificat de naissance ("birth certificate", d'où leur surnom) délivré par les autorités de Hawai, où il a vu le jour en 1961, est un faux ou, en tout cas, qu'il est insuffisant. Et que Barack Obama serait peut-être né, comme son père, au Kenya.

La question peut sembler anecdotique. Mais contrairement à une autre rumeur portant sur sa prétendue foi musulmane, celle-ci a des implications légales. La Constitution américaine (article 2, section 1, clause 5) interdit aux Américains naturalisés de briguer et d'exercer un mandat présidentiel: seuls les Américains nés sur le sol américain sont éligibles.

Un certificat de naissance "curieux"?

Or le président des Etats-Unis est bien né à Honolulu, Hawaï, le 4 août 1961. Une copie scannée de son certificat de naissance a été diffusé sur Internet en juin 2008. Le directeur de la santé à Hawaï, le Dr Chiyome Fukino, répète à l'envi qu'il est bien né à la maternité de l'hôpital Kapiolani d'Honolulu. Et le groupe non partisan FactCheck.org, qui dépend de l'Université de Pennsylvanie, a passé l'original du document à la loupe avant de conclure à son authenticité l'été dernier.

Mais une poignée d'irréductibles, comme le commentateur Lou Dobbs ou le fils de Ronald Reagan, Michael Reagan, trouvent ce document "curieux". Tout ce que le document diffusé sur Internet prouve, selon Lou Dobbs, "c'est que l'original existe à Hawaï". Insuffisant à ses yeux.

L'hôpital Kapiolani d'Honolulu, où est né Barack Obama le 4 août 1961.

Jonathan Torgovnik/Getty Images/AFP

L'hôpital Kapiolani d'Honolulu, où est né Barack Obama le 4 août 1961.

Le débat latent depuis des mois remonte à la surface en cette période d'actualité relativement creuse... Il a été réactivé en début de semaine au Congrès par le vote d'une résolution saluant avec un peu d'avance le 50e anniversaire de l'entrée d'Hawaï dans l'Union. Une clause précisant que le président Obama y est né a provoqué l'émoi des "birthers".

La Maison-Blanche, irritée par la rumeur persistante, n'a de cesse de démentir leurs allégations... Robert Gibbs, son porte-parole, n'a d'ailleurs pas caché son exaspération, lundi au cours d'un point de presse. "Si j'avais de l'ADN à disposition, je calmerais ceux qui ne croient pas qu'il (Obama) est né ici. Mais j'ai une info pour eux: le président est bien né à Honolulu, à Hawaï, le 50e Etat du plus grand pays à la surface de la Terre. Il en est bien citoyen".

La presse hawaïenne s'est aussi employée à démontrer, avec un certain degré de fierté, qu'Obama est bien un "enfant du pays". Le Honolulu Adviser, par exemple, explique que le certificat de naissance existe bien, pourquoi les documents de l'époque présentent des différences lorsqu'on les compare à ceux délivrés aujourd'hui... Et rappelle que la naissance du petit Barack a même été annoncée dans ses colonnes le 13 août 1961.

La petite annonce parue dans le Honolulu Adviser le 13 août 1961.

Honolulu Adviser

La petite annonce parue dans le Honolulu Adviser le 13 août 1961.

Les Républicains gagnés par le débat... mais embarrassés

La théorie des "nativistes" gagne peu à peu du terrain chez les Républicains et dans la population. Et d'après Howard Kurtz, journaliste du Washington Post et animateur du show Reliable Sources sur CNN, le plus intéressant est de voir "combien les Républicains sont finalement embarrassés par les thèses défendues par ces voix qui se situent très à la marge".

Même ceux qui avaient élevé la voix la résolution portant sur les 50 ans de l'entrée d'Hawaï dans l'Union, comme Bill Posey, Marsha Blackburn ou d'autres que Talking Point Memo prend un malin plaisir à énumérer, ont fini par voter le texte, approuvé à l'unanimité par la Chambre des Représentants.

Sans aller jusqu'au discours (hilarant) de Jon Stewart lors de son Daily Show le 22 juillet dernier, Mark McKinnon, un conseiller du parti républicain (et de Lance Armstrong ou encore Bono!) ironise sur le blog The Daily Beast: "Et alors? Même s'il était né dans une grotte d'Afghanistan, je m'en ficherais". Attention, bientôt une nouvelle rumeur ?

dimanche 26 juillet 2009

[USA] Obama relance la question raciale (Libération)

Etats-Unis. Le Président a accusé la police, qui avait arrêté abusivement un professeur noir de Harvard, de s’être conduite de manière «stupide». Le débat s’enflamme.

(Source : Libération)

Les déclarations de Barack Obama mercredi sur l’arrestation d’un professeur noir de Harvard, à son domicile, alors qu’il en forçait l’entrée parce que la serrure était grippée, ont tourné au bras de fer avec les différents départements de police de l’Etat du Massachusetts. Ce fait divers, mis en exergue dans les commentaires du président américain, a relancé le débat sur la discrimination, réelle ou supposée, que subissent les Noirs et les Hispaniques aux Etats-Unis et montré que si l’élection d’un Noir à la présidence est considérée comme un progrès immense, les relations au quotidien, elles, n’évoluent que lentement. La demande d’excuses par la police de Cambridge pourrait néanmoins placer Obama dans une position difficile.

Serrure. Face à la tournure des événements, Obama a été forcé de revenir sur ses propos pour tenter de calmer les esprits. L’histoire démarre jeudi 16 juillet, quand une femme s’étonne de voir deux hommes noirs s’acharner autour de la serrure d’une maison voisine, à Cambridge, dans le Massachusetts. Elle alerte la police qui dépêche le sergent James Crowley sur les lieux. A son arrivée, l’homme soupçonné d’avoir forcé l’entrée de la résidence de cette banlieue chic de Boston, est déjà dans l’entrée de la maison.

Quand il est interpellé par l’officier, un Blanc, l’homme, qui n’est autre qu’Henri Gates Jr, l’un des universitaires noirs les plus influents du pays, auteur de livres et de documentaires, président du comité de sélection du Prix Pulitzer et directeur du prestigieux Institut W.E.B. DuBois sur la recherche africaine et afro-américaine de l’université de Harvard, refuse de présenter ses papiers et affirme qu’il est le propriétaire des lieux.

Un policier arrivé en renfort écrit dans son rapport avoir entendu le professeur Gates hurler : «C’est ce qui arrive aux Noirs en Amérique !» Après avoir finalement montré ses papiers d’identité et sa carte d’immatriculation de Harvard, Henri Gates est néanmoins menotté et emmené au poste pour «conduite contraire aux bonnes mœurs».

Ces charges seront abandonnées et le professeur rentrera chez lui après quatre heures au poste. Mais l’histoire fait le tour du pays et enflamme la blogosphère. L’universitaire exige des excuses du policier, qui refuse affirmant n’avoir fait que suivre les procédures en vigueur.

Loin d’esquiver la polémique, Barack Obama donne l’impression d’avoir attendu le moment opportun pour s’y mêler à son tour. S’il reconnaît ne pas connaître les faits dans tous leurs détails et être un ami de Gates, il n’hésite pas à affirmer que «la police a agi de manière stupide». Son commentaire a immédiatement mis de l’huile sur le feu. «Chaque membre du département de la police se sent insulté quand le leader du monde libre dit que vous avez agi de manière stupide», a déclaré Dennis O’Connor, président du syndicat de la police de Cambridge, réclamant du même coup des excuses d’Obama. Face à la fermeté de la police, Barack Obama s’est invité au point de presse quotidien de son porte-parole pour dire que ses propos n’ont pas contribué à calmer la situation, mais qu’il avait «bon espoir que cet événement permette de tirer des leçons». Avant cela il s’est aussi entretenu avec le sergent Crowley.

Progrès. Derrière les mots et les détails des circonstances qui ont conduit à l’arrestation de l’universitaire, c’est toute la question des relations raciales qui est débattue au grand jour. Obama n’en a pas fait mystère durant son intervention télévisée. S’il a admis que sa seule présence à la Maison Blanche en dit long sur les progrès réalisés depuis la fin de la ségrégation dans les années 1960, le pays a encore du chemin à parcourir. Ses propos confirment, du reste, la perception générale dans le pays. Après l’euphorie de son élection, qui avait soulevé un vent d’optimisme, le réel semble avoir repris le dessus. Quelques jours après l’élection, 42 % des Américains pensaient que les relations s’amélioreraient «un peu» et 28 % «beaucoup». Or, selon un sondage de CNN en juin, 62 % des Noirs et 61 % des Blancs pensent que rien n’a changé depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir.

«Pas grand-chose n’a changé depuis son élection, hormis de manière subtile et ténue, affirme Cora Charles, 74 ans, résidente de la Nouvelle Orléans. Les relations dépendent des interactions particulières. J’ai été infirmière toute ma vie et mes patients étaient blancs. Ils avaient besoin de moi, j’étais donc respectée. Mais le fait est que les Noirs souffrent toujours de pauvreté et de discrimination de manière disproportionnée.» Pour Brigitte Chassot, suissesse d’origine résidant à Washington depuis trois ans, le choc américain a été de s’y découvrir «noire». «En trois ans, je ne me suis fait que des amis noirs, même si depuis l’élection d’Obama, les relations se sont apaisées.» Un sentiment qu’elle n’arrive pas à étayer par des faits. «Mais c’est comme s’il existait désormais une possibilité de réconciliation.»

mardi 21 juillet 2009

[IMMIGRATION] Et si on rentrait tous chez nous ? Pensées d’une immigrée (Le Monde)

par Camélia Kal.

Derniers au revoir, dernières étreintes passionnées mêlées de larmes et d'espérances, derniers youyous qui se fraient péniblement un chemin dans le brouhaha environnant, dernières bénédictions et les portes d'embarquement se referment. Nous sommes seuls désormais, une vie devant, une vie derrière. "Passeport!" hurle-t-il. Nous le sortons fièrement ouvert sur la page du visa, ce visa pour lequel toute une famille s'est relayée pour attendre l'ouverture des portes du Consulat de France, une journée d'Août sous le soleil africain. Nous sommes une élite africaine qui s'en va, qui reviendra peut-être, qui ne reviendra peut-être pas.

(Source : Le Monde)

Il va sans dire que le visa qui m'était alors délivré par la France était un pacte qui stipulait implicitement, non pas un renoncement de ce que j'avais pu être avant que les portes d'embarquement ne se referment derrière moi, mais une volonté de m'intégrer et de respecter les valeurs de la République. Qu'est-ce que cela peut bien dire? Est-ce renier mes origines, oublier mes croyances et diluer ma culture africaine un peu trop épicée ? Quand bien même je le désirerais ardemment, il y en aura toujours un pour me rappeler violemment d'où je viens. Non, on ne se défait pas de son identité de naissance, de gré ou de force.

La France ne me demandait pas un reniement, une apostasie identitaire ou religieuse. La France me demandait tout simplement, comme on me demanderait dans n'importe quelle société d'ici ou d'ailleurs, d'enlever mes babouches avant d'entrer dans la mosquée. Si ces dernières arrivaient à me manquer, je pourrais toujours les retrouver...dehors. Personne jamais ne m'en empêchera.

Voilà ma Liberté.

Ma diversité à moi n'est pas une vitrine derrière laquelle nous contemplerons, satisfaits, ces visages venus d'ailleurs se mêlant joyeusement à des visages "bien de chez nous" par souci de quotas. Ce n'est pas une histoire de discrimination positive, car positive ou négative, elle porte toujours le nom de discrimination.

Ma diversité à moi n’est pas non plus un Souk des cultures, un souk des couleurs ou des religions où chacun y hurlerait sa vérité en essayant de couvrir la toute autre vérité qu’hurle son voisin.

Ma diversité à moi me dit que je viens d'ailleurs, qu'il faudra que je me battre deux fois plus peut-être, mais elle me dit aussi que je suis un individu, indépendamment de mes origines, de mes opinions et de mes croyances, je fais partie de la société française, à part entière. Elle me dit: "Tout accorder en tant qu'individu, rien en tant que Nation". "Communauté" correspondrait mieux dans ce contexte.

Voilà mon Egalité.

Cela dit, mes portes sont toujours demeurées ouvertes pour ceux qui voulaient goûter mes tajines, écouter mes histoires venues d'ailleurs, pour ceux qui voulaient connaître ma culture. D'où qu'ils soient, quoiqu'ils puissent penser tant qu'ils désirent partager sans juger. Mes histoires et mes considérations, pour ceux qui n'en veulent pas, je les remets juste dans ma guitare.

Voilà ma Fraternité.

Oui Messieurs-Dames, « je suis d’un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier», mais je partage ces mêmes idéaux républicains, je partage cette même peur d’assister impuissante au démembrement de ce pays en communautés hétérogènes. J’ai peur de cette méfiance qui s'installe, de cette nausée qui semble tous nous indisposer. J'ai peur de cette gueule de bois le lendemain d'une folle et longue nuit où on s'est abreuvés sans modération d'idéaux de diversité et d'intégration non atteints.


Non, je n’ai pas oublié d’où je viens, j'en suis même fière. On ne se déracine pas le temps d’un aller simple Casablanca-Paris. Mais je suis fière aussi de dire que la France, c’est chez moi. Peu de gens comprennent ce qu’être « chez soi » signifie dans le cœur d’un exilé, ce qu’il faut d’amour et de frissons pour appeler une terre d’adoption « chez moi ».


Mes rêves d’enfant de France enrubannés sous un bras, une bouteille de Bordeaux sous l’autre histoire de chasser le goût amer de l'abandon, je m'en irai à grand regret. Je m'en irai quand les gens venus d'ailleurs ne seront plus les bienvenus parce qu'une poignée d'imbéciles parlent en nos noms, nous qui n'avons rien demandé. Je partirai quand je commencerai à penser que nous n’avons plus grand-chose à nous dire, plus rien à partager. J’irai alors vivre mes rêves inachevés là où ils ont commencé, un soir à Casablanca, entre deux lignes de Camus, entre deux refrains de Brassens, le jour où mon âme a hurlé du haut de ses douze ans, la tête dans les étoiles: « Je travaillerai dur à l’école et j’irai en France ! Que cela soit écrit, Inchallah!».

Mais je ne désespère pas, pas encore du moins car je sais que je ne suis pas seule, car je sais aussi qu'à la gueule de bois succèdent d'autres nuits d'ivresse, sauf que ces fois-ci, on pense à un peu plus diluer son vin. Que cela soit écrit... et accompli.

samedi 18 juillet 2009

[USA] Obama : «les Afro-Américains doivent se prendre en main» (Le Figaro)

Le président veut responsabiliser la communauté noire, tout en continuant à lutter contre les discriminations.

Nul autre que Barack Obama n'aurait pu adresser un message aussi direct à la communauté noire : «Pas d'excuses !» Jeudi soir, à l'occasion du centième anniversaire de la principale organisation pour l'égalité raciale, la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), le président américain a retrouvé le ton de ses meetings de campagne pour évoquer le combat contre la discrimination et appeler à «une nouvelle mentalité».

(Source : Le Figaro)

«Je comprends que certains soient tentés de penser que la discrimination n'est plus un problème en 2009, a déclaré le président américain, et je crois qu'il n'y a jamais eu aussi peu de discriminations en Amérique que maintenant. Mais ne vous y trompez pas : la douleur de la discrimination est encore ressentie aujourd'hui.» Le premier Noir à occuper la Maison-Blanche n'ignore pas les défis auxquels est confrontée la communauté afro-américaine. Mais il appelle chacun à «prendre en main sa destinée».

«Nous avons besoin d'une nouvelle mentalité, de nouvelles attitudes, dit-il, parce que le legs le plus durable de la discrimination est la façon dont nous avons intériorisé un sens des limites et le fait que tant d'individus, au sein de notre communauté, attendent si peu du monde et d'eux-mêmes.»

Le gouvernement peut agir pour créer plus d'égalité, mais Barack Obama, mêlant à l'occasion l'anecdote autobiographique sur son éducation, retrouve le ton du prêcheur pour dire : «Nous devons aussi nous saisir de notre propre destin.»

Priorité à l'éducation

D'emblée, il élargit le propos, notant que les discriminations touchent les Noirs, mais aussi les Latinos, les musulmans, les gays, un état de fait inacceptable à ses yeux. Il inventorie l'action de son gouvernement pour démanteler les barrières des «inégalités structurelles» héritées du passé, une tâche rendue plus difficile par la situation actuelle d'une économie «construite non sur un roc, mais sur du sable». Dans l'action engagée depuis son arrivée à la Maison-Blanche, il dégage quelques points forts : les programmes pour sauvegarder l'emploi à court terme, les réformes engagées de l'assurance-maladie et de la politique énergétique. Mais surtout, il parle d'éducation.

«Même si on fait tout ce qu'il faut, la communauté afro-américaine sera à la traîne de la société, et les États-Unis à la traîne dans le monde, si nous n'éduquons pas nos fils et nos filles bien mieux que nous ne le faisons actuellement», affirme le président. Il rappelle que des combats historiques pour les droits civiques ont justement porté sur l'éducation : la cause de Linda Brown, qui a donné son nom à l'arrêt de la Cour suprême ayant mis fin à la ségrégation dans les écoles en 1954 ; celle des «Little Rock Nine», les neuf élèves de Little Rock, en Arkansas, qui ont défié un gouverneur et une foule hostiles pour bénéficier de cette égalité en 1957.

Or, plus d'un demi-siècle plus tard, l'éducation reste très inégalitaire. Ce n'est pas un «problème afro-américain, c'est un problème américain», dit Barack Obama. Il détaille l'action gouvernementale, relativement modeste, vu l'organisation du système éducatif qui fait la part belle aux pouvoirs locaux : ceux-ci seront incités à être compétitifs en matière de résultats scolaires, subsides à l'appui. Et il évoque la visite récente d'un curieux trio venu plaider la cause de l'éducation à la Maison-Blanche : Al Sharpton, flamboyant militant des droits civiques, Mike Bloomberg, le maire de New York, qui a imposé une obligation de résultats aux établissements scolaires de sa ville, et Newt Gingrich, l'ancien président républicain de la Chambre des représentants, héraut de la révolution conservatrice de 1994. Si ces trois hommes aux opinions si diverses sont d'accord pour dire qu'il y a urgence, Barack Obama pense que tout le monde peut en convenir.

» DOSSIER SPECIAL - L'Amérique d'Obama

vendredi 17 juillet 2009

[DISCRIMINATION] A Loudéac, le maire qui ne voulait pas marier les étrangers (Libération)

SOCIETE - Il n’en démord pas. Gérard Huet, le maire de Loudéac, dans le centre-Bretagne, s’oppose catégoriquement au mariage de deux étrangers vivant sur sa commune. Quitte à se mettre hors la loi. Une enquête de gendarmerie a eu beau démontrer qu’il ne s’agissait pas d’un mariage blanc, que le couple vivait sous le même toit depuis plusieurs années, l’édile, la tête plus dure qu’un menhir, ne veut rien savoir.

(Source : Libération)

Le mariage de Kamar El Hajji Safadi, qui a la double nationalité espagnole et marocaine et d’Adil Doubi, de nationalité marocaine avec un titre de séjour espagnol qui lui permet de résider trois mois en France, devait se tenir le 4 juillet dernier à la mairie de Loudéac. Las, les deux futurs époux, âgés d’une trentaine d’années, ont trouvé porte close. Le 8 juillet, le maire, qui avait sollicité le parquet de Saint-Brieuc pour mener une enquête qui s’est avérée favorable au couple, reçoit une injoncttion du procureur pour célébrer le mariage. Mais le maire, sans étiquette, de Loudéac ne veut toujours rien entendre. Bien au contraire, il fustige une “fumisterie juridique” et les pressions de l’Etat et du procureur qui l’obligent à “célébrer le mariage de deux étrangers”. “Un véritable scandale!”, s’emporte t-il. Pour ce sexagénaire qui siège également au conseil général des Côtes d’Armor, pas de doute: Adil Doubi, qui doit faire la navette tous les trois mois en Espagne pour régulariser son séjour en France, est en situation irrégulière et ce mariage n’a qu’un seul but, comme il l’a fait savoir par communiqué: “bénéficier d’avantages sociaux”. Que la future mariée soit venue s’installer à Loudéac après avoir trouvé un emploi dans une usine d’agroalimentaire de la région, assorti d’un titre de séjour régulier, le laisse de marbre. Tout comme les résultats de l’enquête de gendarmerie qui s’est assurée des “réelles intentions matrimoniales” du couple.
J’ai souvent moi-même sensibilisé les maires sur les suspicions de mariages blancs, mais en l’occurence il n’y a aucun obstacle à la célébration de ce mariage”, commente le procureur de Saint-Brieuc Gérard Zaug, qui souligne que le maire de Loudéac est “hors légalité”. Selon le futur époux, ce ne serait d'ailleurs pas la première fois que Gérard Huet manifesterait son hostilité à la célébration d'unions entre personnes d'origines étrangères. Pour le cas présent et pour sortir de l’impasse, le procureur de Saint-Brieuc a sollicité les avis de la préfecture et de la chancellerie.
Pierre-Henri ALLAIN

mardi 14 juillet 2009

[MEDIA] Télésud : gros soucis de gestion de l'actuelle direction

Chers collègues, chers amis

Un grand merci pour votre soutien. Vous avez été nombreux à réagir à notre dernier mail. Vous avez été aussi nombreux au niveau de la chaine à vouloir faire partie du Collectif. Nous aurons l'occasion de prendre contact avec les uns et les autres. Nous avons tous le même objectif : le rayonnement de Télésud, sans l'esprit affairiste et clanique qui caractérise la gestion de Jean-Phillipe Kaboré, DG actuel.

Pas de salaire

En parlant de gestion, jusqu'à ce jour, lundi 13 juillet, les salariés de Télésud n'ont toujours pas touché leur salaire. Face à la contestation générale, la direction a proposé d'avancer une partie du salaire. Le virement aurait été fait la semaine dernière, mais les comptes des salariés n'ont toujours pas été crédités. En attendant donc ce premier acompte, à quand la deuxième partie du salaire ? La Direction reste silencieuse.

Surtout que Jean Philippe Kaboré figure aux abonnés absents. Le directeur général de Télésud est toujours (depuis près de deux semaines) en villégiature au Congo-Brazzaville avec sa troupe de pieds-nickelés ivoiriens. Le DG comptait sur les élections congolaises pour se refaire une hypothétique image de battant et de gagnant auprès des actionnaires et des salariés sceptiques.. Mais devant le flop et le fiasco de l'expédition congolaise force est de reconnaître que Kaboré est bel et bien un looser et ne possède pas la carrure pour diriger Télésud. Le dirigeant, à l'enfance gâtée, fils de ministre depuis toujours, ne doit pas sa nomination à ses compétences.

Au lieu de s'appuyer sur la rédaction de Télésud faite de professionnels notamment d'une équipe qui connaît bien le Congo, il a préféré faire venir une dizaine d'Ivoiriens d'Abidjan. Des personnes extérieures à Télésud, en long séjour aux frais de la chaine et sans expérience aucune sur le Congo en particulier et sur l'univers de l'info voire de l'audiovisuel en général. La médiocrité de la bande à Kaboré s'est vue en couleurs sur l'écran lors des diffusions du journal des élections congolaises, jetant de fait la honte sur la chaîne. Les pieds-nickelés ivoiriens censés couvrir la campagne ont été incapables de filmer le président Sassou ou les différents candidats. Pendant qu'ils campaient à Brazzaville et dans les boîtes de nuit, les candidats sillonnaient le pays. Les téléspectateurs désabusés ont juste eu droit à des interviews de bas de gamme de quelques menus fonctionnaires du Ministère de l'Intérieur.

Pourquoi ne pas s'être appuyé sur le binôme Elie S. et Christian M. qui depuis février avait parcouru le Congo de long en large ? Elie S. le journaliste, présentateur vedette de La Grande Interview est très populaire au Congo, quant à Christian M, journaliste reporter d'images et réalisateur de la même émission, il est de nationalité congolaise. Face au tollé général et aux réticences de ses interlocuteurs congolais suscitées par l'absence d'Elie S., Kaboré a été contraint de faire venir Elie S. le vendredi 10 juillet au soir, à Brazzaville, jour de la clôture de la campagne électorale.

La nuit électorale, censée être un duplex entre Paris et Brazzaville, laisse un goût amer. Le direct a commencé avec des heures de retard. Cela était simplement dû au manquement de préparation et à la précipitation avec laquelle Kaboré a ficelé le pseudo-projet. On est loin de l'apothéose promis.

« Bongo est mort, je vais chez Sassou »

Deux raisons expliquent l'étrange comportement de Kaboré. La première est simplement pécuniaire. En travaillant main dans la main avec Edgar Nguesso, le neveu de Sassou, et une équipe 100 % ivoirienne , le DG sert d'abord des intérêt personnels, loin des regards des équipes de Télésud. Ces dernières ayant été écartées n'ont rien vu dans la gestion de cette expédition hasardeuse. Le co-gérant devait juste se contenter des explications verbales du DG et de le croire sur parole. Kaboré utilise le nom et les moyens de la chaîne pour s'en mettre plein les poches avec son proche collaborateur Cissé I qui recevra à titre personnel environ plus de 10 % du magot congolais. N'oublions pas que tout est signé par la société écran des deux compères. Un acompte de deux cent mille euros (200 000 euros) a été versé à J.P. Kaboré. Cet argent a été détourné entre Brazzaville et Paris. Sinon, les salariés auraient pu être payés depuis le début du mois.. Se sachant sur le départ, car les actionnaires auraient décidé de le mettre sur la touche, Jean-Philippe essaye de voler autant qu'il peut.

L'autre raison viendrait des propos que le Directeur général aurait tenu en milieu restreint à des proches. Plusieurs témoignages concordent. Dépité par l'attitude des gabonais, Kaboré se tourne vers le Congo en espérant un soutien. « Bongo est mort, je vais chez Sassou, le Gabon ne pèse plus rien » aurait déclaré le DG qui verrait bien la chaîne aux mains des congolais à condition que ces derniers assurent son maintien à la tête de Télésud. Serait-il influencé par son épouse congolaise ou y aurait-il une autre entente entre lui et Edgar Sassou ? Kaboré l'ingrat aurait alors la mémoire courte. Aurait-il oublié ce que lui et sa mère doivent à la famille Bongo pour tenir de tels propos ?

En tout cas la gestion de la nuit électorale ce dimanche en est un signe. Edgar Sassou aura réussi à faire la promotion de son oncle auprès de millions de téléspectateurs dans le monde. Ce, au détriment des opposants et des congolais de la diaspora qui s'attendaient à un semblant de neutralité.

Le zèle soudain de Kaboré pour le Congo laisse perplexe quand on sait que le mois dernier lors des obsèques d'Omar Bongo, le DG n'a pas jugé bon d'envoyer une équipe de journalistes à Libreville couvrir cet événement pourtant historique dans l'actualité africaine. C'est à cette période qu'il aurait fait part de son rapprochement vers Brazzaville. Et pourquoi ne se rend-t-il plus au Gabon chaque fois que les actionnaires le lui demandent ? Il évite la destination, comme on évite la peste. Que cache encore ce revirement soudain, quand on sait qu'en France Kaboré est plutôt proche d'associations à l'origine de la plainte sur les biens mal acquis du président congolais ? L'actuel DG de Telesud est un mercenaire dans l'âme.

La vérité

Quoi qu'il en soit ces calculs ne regardent pas les salariés. Ils espèrent simplement être payés en intégralité pour le mois de juin. Si une grève venait à éclater, le DG qui n'a plus aucune autorité, ni crédibilité auprès des employeurs aura du mal à convaincre. L'homme est plus que versatile. Le Collectif se joint à cette exigence. Monsieur Kaboré payez régulièrement et normalement les salaires. Et lorsque les actionnaires vous le demandent au téléphone, ne mentez pas, ayez le courage de leur dire la vérité : les employés ne sont pas payés. Ils ne peuvent honorer les dettes auprès des banques, payer le loyer, subvenir aux besoins de leurs familles.

Cette lettre est rédigée par un collectif du personnel de Télésud qui préfère pour l'instant garder l'anonymat. Nous faisons partie de cette grogne interne qui monte au sein de la chaîne. Nous souhaitons la démission de Jean Philippe Kaboré qui par son incompétence mène la chaîne vers le dépôt de bilan et les employés vers le chômage.

lundi 13 juillet 2009

[MEDIA] Le marché des chaînes "ethniques" commence à émerger en France (Le Monde)

Si la télévision traditionnelle, en France, a encore du mal à prendre en compte la diversité ethnique du pays, les chaînes spécialisées, elles, se développent. Ces trois dernières années, le Bouquet Grande Muraille et la chaîne Trace TV d'abord puis, en janvier, le Bouquet africain, ont prouvé qu'il existait un marché des chaînes payantes destinées principalement à des populations d'origines étrangères.

(Source : Le Monde)

Le mouvement a été lancé par des commerçants d'origine chinoise. Il y a trois ans, les frères Tang, spécialisés dans l'import-export, ont démarré la commercialisation d'un bouquet de chaînes à destination de la communauté chinoise en France : Grande Muraille.

Le Bouquet africain vise, lui, les populations venues de l'Afrique francophone. Cette nouvelle offre a été composée à l'initiative de François Thiellet, ancien directeur général des chaînes musicales MCM International et MCM Africa et aujourd'hui PDG de Théma, une société spécialisée dans la distribution de télévisions en France et dans le monde.

Le Bouquet africain regroupe des chaînes publiques et privées du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, du Burkina Faso, du Mali et, désormais, du Congo-Brazzaville. Des chaînes jusqu'ici introuvables sur le câble et les bouquets satellitaires, et très difficiles à capter avec une parabole. Six mois après son lancement, le Bouquet africain est un "succès" aux yeux de ses opérateurs. Ils tablaient sur 10 000 abonnés fin 2009 ; au 30 juin, l'offre a déjà attiré plus de 15 000 souscripteurs sur le seul réseau de Neuf-SFR. Ils pourraient être plus de 20 000 fin décembre.

OPTION GRANDE MURAILLE

L'offre est aussi disponible chez Free, le concurrent de Neuf-SFR. Fin 2009, l'opérateur du bouquet prévoit de réunir plus de 50 000 abonnés sur tous ses réseaux de distribution. Au total, "les chaînes ethniques réunissent déjà plus de 200 000 abonnés", estime Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, maison mère de Free.

Les chaînes ethniques restent confidentielles, mais elles commencent à trouver leur modèle économique. Selon François Thiellet, leur chiffre d'affaires annuel devrait atteindre 20 millions d'euros fin 2009. A elle seule, Trace TV, très prisée de la population antillaise, prévoit, indique son PDG, Olivier Laouchez, un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros fin 2009.

Ce sont les offres triple play (Internet, téléphone et télévision) des réseaux ADSL qui ont donné le coup d'envoi à la commercialisation des chaînes ethniques. "Free a été le premier à s'engager sur un package ethnique, l'option Grande Muraille", rappelle M. Thiellet. "Nous cherchons à attirer toutes les microcommunautés", confirme M. Lombardini.

"Free a fait une analyse des appels téléphoniques sur ses offres triple play, précise Olivier Laouchez. Ils se sont aperçus que les flux d'appels vers le Maghreb et l'Afrique étaient très importants et ils ont développé une offre de chaînes pour ces populations." Mieux, "ces chaînes sont un élément de différenciation et de fidélisation", ajoute M. Lombardini.

L'offre ethnique s'étoffe. Après Trace Tropical, lancée au printemps, à destination "des Antillais, des Africains et des Latinos", Trace Sport est attendue à la rentrée.

Guy Dutheil
Article paru dans l'édition du 14.07.09

[POLITIQUE] Dissolution de l'organisation noire "Jeunesse Kémi Séba" (Le Point)

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé en conseil des ministres la dissolution de l'organisation noire "Jeunesse Kémi Séba", à l'idéologie considérée comme raciste et antisémite.

Ce groupuscule "a pris sournoisement le relais de la Tribu Ka", dissoute le 28 juillet 2006 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, note Brice Hortefeux dans un communiqué.

(Source : Le Point)

"Depuis trois ans, (le fondateur de "Jeunesse Kémi Séba") Stellio Capo Chichi et ses sympathisants, en dépit de plusieurs condamnations judiciaires, ont continué à propager une idéologie raciste et antisémite et à se livrer à des actes intolérables de provocation et de violence", poursuit le ministre.

"Je n'accepterai aucun de ces groupuscules, aucun de ces actes, aucune de ces violences. Elles n'ont pas leur place dans notre République", ajoute Brice Hortefeux.

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse

[MEURTRE] Un jeune Afro Caribéen abattu lors d'une fusillade à Saint Ouen (Le Parisien)

NFO LE PARISIEN/AUJOURD'HUI EN FRANCE. Un jeune homme de 20 ans est mort dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir été blessé par balle à la tête au cours d'une fusillade, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Selon une source policière et la mairie de Saint-Ouen, la victime, John G., d'origine africaine, a été retrouvé inanimée par la police, rue Saint-Denis, suite à une rixe qui se serait déroulée entre deux bandes rivales.

(Source : Le Parisien)

Grièvement blessé, le jeune homme a été immédiatement transporté à l'hôpital Saint-Anne à Paris (XIVe), où il est décédé lundi matin, vers 7h20. Son corps a été transféré à l'hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine). Le SDPJ de Seine Saint-Denis, chargé de l'enquête, a interpellé deux hommes durant la nuit. Tous deux se trouvaient au côté de la victime, au moment de leur arrestation. Mais selon une source judiciaire, ils ne seraient pas forcément les auteurs du tir. «Ils sont pour l'instant seulement entendus», a précisé cette source.

Le jeune homme, domicilié à Paris (rue des Poissoniers, XVIIIe), avait grandi dans le quartier Garibaldi à Saint-Ouen. Sa famille était également bien connue dans la commune. Interrogé par leparisien.fr, le père de la victime déclare : «Il faut que la police trouve le coupable plus vite possible». Il sera reçu à la mairie en début d'après-midi. L'un des frères, de la victime présents ajoute : «On s'est rapprochés de ses copains, on ne sait toujours pas ce qui s'est passé. On attend de savoir avant de prendre telle ou telle décision.»

A la suite de ce drame, la mairie de Saint-Ouen a souhaité annuler le feu d'artifice programmé le 13 juillet au soir. Les festivités devaient se tenir dans un parc à quelques mètres seulement du lieu où le corps du jeune homme a été retrouvé par la police.


leparisien.fr

dimanche 12 juillet 2009

[SOCIETE] Des maîtres-chiens Afro Caribéens sans papiers assurent la sécurité dans les gares SNCF à Paris (L'Express)

PARIS - Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré dimanche qu'il comptait transmettre à la justice le dossier des maîtres-chiens sans papiers, qui assurent la sécurité dans des gares SNCF parisiennes, qualifiant de "grave" cette affaire.

Un maître-chien à la gare Saint-Lazare

AFP/Archives/Jean Ayissi - Un maître-chien à la gare Saint-Lazare

Des maîtres-chiens sans papiers, au nombre de 150, selon le syndicat Sud-Rail, venus pour beaucoup de Côte-d'Ivoire, du Mali et de Guinée, assurent la sécurité des gares Saint-Lazare et d'autres sur les lignes C et D. Ils sont employés par une entreprise sous-traitante de la SNCF, Vigimark.

(Source : L'Express)

Trente-huit d'entre eux ont commencé une action collective pour se faire régulariser. Fin juin, ils avaient manifesté devant le ministère de l'Immigration.

"Quand on m'a dit ce qui se passait, j'ai demandé une enquête administrative à mes services et à la préfecture de police", a dit Eric Besson à l'AFP, confirmant une information parue dans le Journal du Dimanche.

"Mon intention, c'est (...) très probablement de transférer le dossier à la justice la semaine prochaine sur la responsabilité des sous-traitants", a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'agissait d'une "affaire grave".

Par ailleurs, M. Besson a affirmé qu'il y avait eu "des rencontres entre la préfecture de police, (ses) services, les syndicats pour essayer d'étudier la situation individuelle d'une trentaine de personnes".

Il y aura "peut-être une régularisation, soit au titre du travail, soit peut-être en application de la circulaire (...) de la directive européenne sur la traite des êtres humains", a-t-il déclaré.

"On n'échappera pas à une discussion, mais ce n'est pas à moi de la mener, sur la responsabilité de la SNCF", a-t-il ajouté, en interrogeant: "Etait-elle un peu, pas du tout informée?".

"Il y a la responsabilité du donneur d'ordre (aux entreprises de sous-traitance) en filigrane", selon le ministre, qui a confirmé, comme l'indique le Journal du Dimanche, avoir eu "un entretien téléphonique privé" avec Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF.

Dominique Malvaud, du syndicat Sud-rail, a confirmé à l'AFP qu'un "processus de régularisation avait été enclenché".

"C'est en bonne voie", selon le syndicaliste. "Si tout le monde respecte ses engagements, on va vers la régularisation de 33 personnes mais on a encore un problème avec cinq" maîtres-chiens, a-t-il précisé.

"La SNCF doit faire des promesses d'embauche, permettant à ces gens d'être régularisés dans des métiers autres que la sécurité, puisqu'un document (...) exclut tous les métiers de la sécurité des régularisations par le travail", a-t-il indiqué.

De son côté, le service de presse de la SNCF a indiqué que l'entreprise avait été "alertée par les services du ministère de l'Immigration, concernant la situation d'un certain nombre de maîtres-chiens de la société Vigimark". "On a indiqué au ministère que la SNCF était prête à faciliter l'obtention de contrats de travail pour ces personnes pour aider leur régularisation", a-t-on ajouté à la SNCF.

samedi 11 juillet 2009

[RACISME] Une piscine refuse des enfants noirs aux Etats-Unis (Le Nouvel Obs)

L'établissement privé situé dans la banlieue de Philadelphie a remboursé les places des enfants, sans explications. Des témoins disent avoir entendu des personnes demander ce que faisaient "des gamins noirs" à la piscine.

(Source : Le Nouvel Obs)

Les parents des enfants envisagent de porter plainte pour racisme (AP) Une piscine privée de la banlieue de Philadelphie a demandé à des enfants noirs de ne plus revenir, a affirmé jeudi 9 juillet la directrice du centre aéré de Pennsylvanie (est) où les jeunes passaient leurs vacances. Le sénateur Arlen Specter s'est emparé de l'affaire. Alethea Wright, directrice du centre Creative Steps, avaient pris ses dispositions pour que les 65 enfants puissent se rendre chaque lundi à la piscine du Valley Club, à Huntingdon Valley, a-t-elle dit, mais sur place, le mois dernier, certains enfants disent avoir entendu des personnes demander ce que faisaient "des gamins noirs" à la piscine.Le club a remboursé le centre aéré quelques jours plus tard, sans explication, selon la directrice du centre. Les appels de l'Associated Press au club sont restés sans réponse. Alethea Wright a affirmé que les parents concernés envisageaient de porter plainte pour racisme. (Nouvelobs.com avec AP)

jeudi 9 juillet 2009

[OFFRE D'EMPLOI] Africultures recrute un(e) aide documentaliste

Africultures recrute un(e) aide documentaliste (CAE ou emploi tremplin)

Missions
Vois êtes chargé de renseigner des bases de données sur l'interculturel et les cultures africaines.

Profil
Maîtrise de l'anglais écrit
Parfaite orthographe
Maîtrise de l'outil informatique
Esprit d'équipe
Une expérience des cultures africaines est un plus
Niveau bac minimum
Expérience non exigée

Conditions
Etre éligible au contrat d'accompagnement à l'emploi ou à l'emploi tremplin.
Lieu de travail : Nyons / Les Pilles (26)
CDD de 2 ans ou CDI
CAE ou emploi tremplin
Salaire à définir selon profil
35h de travail hebdomadaire

Si cette offre vous intéresse, veuillez envoyer vos motivations personnelles (important) et votre CV
par mail ou l'envoyer par courrier à :

Association AFRICULTURES,
Les Pilles,
26110 Nyons


http://www.africultures.com/

[CINEMA] "Après l'océan", le retour triomphal du cinéma à Abidjan (Le Monde)

http://www.lemonde.fr/cinema/portfolio/2009/07/06/apres-l-ocean-le-retour-triomphal-du-cinema-a-abidjan_1211781_3476.html

mercredi 8 juillet 2009

[MEDIA] Des tensions entre les membres du CSA, Christine KELLY absente (Le Point)

Turbulences ce mardi 7 juillet lors de la plénière du CSA où, selon nos informations, la conseillère Christine Kelly a refusé de siéger. Les services se sont affolés, découvrant ainsi les tensions qui ont peu à peu vu le jour. Selon une source interne, Christine Kelly s'est émue de certaines pratiques qui ont refroidi son enthousiasme. Après avoir travaillé pendant quelques mois sur certains dossiers qui dépendent de son groupe de travail, la conseillère n'a pas bien vécu la façon assez surprenante dont le CSA différait certaines décisions gênantes pour les gros du secteur... Ce fut le cas, notamment, à propos des émissions tirelire de M6 qui reposent essentiellement sur les SMS surtaxés.
(Source : Le Point)

Les sages estiment, depuis longtemps, que les appels surtaxés ne peuvent pas être le coeur de l'émission. M6 a déjà été avertie, depuis décembre 2007, et encore en juillet 2008. D'autant plus que certains des programmes incriminés lui permettent, à peu de frais, de remplir ses obligations en matière de quotas musicaux. Bref, devant le manque évident de bonne volonté de la chaîne, le CSA devait examiner une éventuelle mise en demeure lors de la plénière du 30 juin dernier. Las !, au dernier moment, grâce à des soutiens internes, M6 a obtenu que ce dossier traité par Christine Kelly soit trappé de l'ordre du jour... La chaîne a, en effet, à coeur de protéger ce qui représente une petite rente : les appels surtaxés et SMS lui rapporteraient environ 30.000 euros tous les 100.000 appels.

L'absence de Christine Kelly sonne comme un avertissement : finis les petits arrangements en coulisse. Le CSA a, en effet, besoin de retrouver sa crédibilité après une année difficile où le principal pouvoir qui lui était offert par la loi - la nomination des présidents de l'audiovisuel public - lui a été en grande partie retiré.

dimanche 5 juillet 2009

[COOPERATION] Des Lyonnais à Ouagadougou pour une histoire d'eau… et un peu plus (Le Progrès)

Dix jeunes lyonnais s'envolent, aujourd'hui, pour Ouagadougou pour discuter des problématiques liées à l'eau et saisir la réalité de la coopération décentralisée.

Ce voyage, ils le préparent depuis mars. Autant dire qu'ils n'ont plus qu'une idée en tête : embarquer dans l'avion, direction le Burkina-Faso. A l'époque, ils étaient plus d'une trentaine à vouloir participer à « Demain l'eau en partage », un projet monté par la ville de Lyon et financée par la commission européenne.

(Source : Le Progrès)

Les 10 heureux élus, âgés de 18 à 25 ans et sélectionnées pour la diversité de leurs origines, sont partis hier rejoindre 50 participants venus de Barcelone (Espagne), Turin (Italie), Porto Novo (Bénin), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina-Faso) dans la capitale burkinabè. Pour devenir des experts ès-eaux, les Lyonnais ont rencontré de nombreux acteurs du système d'assainissement et de distribution de l'eau de la ville, du Grand Lyon et de Véolia. A base de rencontres hebdomadaires, ils ont rédigé un diagnostic d'une cinquantaine de pages, qu'ils vont pouvoir comparer à ceux qu'ont réalisés les autres groupes et en débattre.

Jean-Michel Daclin, adjoint chargé des relations internationales à la ville de Lyon, admet volontiers que leur rapport n'a pas vocation à être utilisé pour remodeler les systèmes d'assainissement des eaux de la cité des Gaules. L'objectif est avant tout de sensibiliser les participants à la problématique de l'eau et de les faire communiquer sur leurs expériences.

Pour ce faire, les Lyonnais doivent réaliser, sur place, un film qu'ils diffuseront en septembre dans plusieurs écoles lyonnaises. En novembre, ils accueilleront à leur tour les 50 participants dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, avec organisation de débats ouverts au public. Et leur travail final engendrera sûrement d'autres actions semblables à en croire la municipalité.

Le projet pourrait sembler un peu vain si l'on oubliait les multiples opérations de coopérations mises en place par la ville avec des pays du Sud. Le Fond Solidarité Eau notamment, alimenté par le Grand Lyon et Véolia, a financé de nombreux projets de pompes à eau et de station d'épuration en Afrique mais également en Europe. Car, comme le rappelait l'adjoint à la ville de Lyon, le problème de l'eau ne se pose pas seulement aux pays du Sud. Lyon est bien placé pour le savoir avec ses problèmes de pollution du Rhône.

C'est un peu tout ça qu'ils sont en train d'apprendre, en même temps qu'ils rencontreront des jeunes Européens et Africains et créeront des liens. Et à les écouter parler, ça n'a pas l'air d'être une perte de temps.

Thomas Genty

> Pour suivre leurs aventures :

demainleauenpartage.over-blog.com

vendredi 3 juillet 2009

[DRAME] Les Comoriens, une communauté soudée dans la douleur (La Croix)

La Grande Mosquée de Paris a accueilli, jeudi 2 juillet, une cérémonie en hommage aux victimes du crash de l’Airbus A310, en présence du Président de la République et de nombreux dignitaires religieux. Un événement qui a rassemblé une communauté comorienne plus unie que jamais

(Source : La Croix)

« On pensait pouvoir entrer dans la mosquée, mais il y a beaucoup plus de monde que prévu ! », s’étonne Salim, franco-comorien de 37 ans. Jeudi 2 juillet, il a quitté le bureau plus tôt que d’habitude pour ne pas manquer cette « prière des absents » à la Grande Mosquée de Paris. Sur le trottoir, en plein milieu de la rue, ils sont venus par centaines pour rendre hommage aux disparus : jeunes, personnes âgées, familles entières, ils veulent soutenir les proches des 152 victimes.

Pour Salim, cette foule réunie malgré la chaleur témoigne bien de la solidarité de la communauté comorienne de France : « Même si on n’est pas tous touchés à titre personnel, on est là par solidarité pour ceux qui ont perdu un proche ». C’est le cas d’Oumi et de sa sœur Maria, dont la tante fait partie des victimes. « Depuis deux jours, nous recevons des visites de condoléances, nos voisins et nos amis viennent prier le Coran à la maison ». Un deuil propre à la communauté comorienne et qui va durer neuf jours.

Une façon de commencer leur deuil

La prière de jeudi soir est pour elles une façon de commencer leur deuil, puisqu’elles ne verront probablement jamais le corps de la disparue. Sous un châle traditionnel comorien, le visage est grave, recueilli, mais la colère n’est jamais bien loin : « on connaissait le danger concernant les avions de cette compagnie… et pourtant, rien n’a été fait ! », souligne Oumi. Avec sa sœur, la jeune fille devait d’ailleurs partir pour les Comores dans une semaine, par un vol Yemenia. « Nous avons tout annulé pour rester avec la famille ». Aujourd’hui, donc, c’est le temps du deuil.

Mais déjà, nombreux sont ceux qui ont décidé de passer à l’action, à l’exemple du mouvement de la jeunesse comorienne de France. Nabihou, 25 ans, est venu avec ses amis pour se montrer proches de ceux qui ont perdu un des leurs. « Aujourd’hui, nous sommes recueillis, la colère c’est pour demain. » Depuis deux jours, lui et ses compagnons se sont quand-même rendus à Roissy pour obtenir l’annulation des vols prévus pour les Comores. Ils se sont donné rendez-vous à l’aéroport dès 6 heures demain matin.

« Nous, les jeunes, on n’agit pas comme nos parents, continue Nabihou. Eux, ils restent dans la douleur, nous on veut faire bouger les choses ! » Et en premier lieu, faire payer les responsables de la catastrophe. Plusieurs tracts circulent d’ailleurs dans la foule pendant la prière. Sur l’un d’eux, on peut lire tous les reproches que la communauté comorienne fait au gouvernement de Moroni. Alors non, malgré le recueillement, la colère n’est vraiment pas loin.
Anna LATRON

mercredi 1 juillet 2009

[JUSTICE] Michel Drucker gagne son procès contre Calixthe Beyala (Le Point)

Le TGI de Paris a débouté, mardi, l'écrivain Calixthe Beyala dans le procès qu'elle avait intenté contre Michel Drucker. Elle accusait l'animateur de ne pas avoir honoré un contrat d'édition à propos d'un livre qu'elle prétendait avoir écrit à la place de Drucker.
(Source : L'Express)

L'ouvrage, un entretien entre l'animateur et Régis Debray, devait paraître chez Albin Michel. Il n'a finalement jamais vu le jour. Calixthe Beyala réclamait l'exécution d'un contrat de 200 000 euros. Les juges ont reconnu que l'écrivain avait rédigé une synthèse des réponses de Michel Drucker à trois des douze questions posées. Mais ce travail n'est pas suffisamment personnel et, à ce titre, le TGI estime que Mme Beyala ne peut réclamer la qualité d'auteur. Elle a été condamnée à verser un euro symbolique à Michel Drucker pour procédure abusive.

Cette action en justice traduit un contentieux plus personnel entre l'animateur et Calixthe Beyala, dont elle n'a pas fait trop mystère dans un roman ( L'Homme qui m'offrait le ciel ), sorte d'autofiction, publié en avril 2007.