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vendredi 18 mars 2011

[FAITS DIVERS] Le doyen N'Guessan 1er (Ivoirien) miraculé du métro Saxe-Gambetta à Lyon (Le Progrès)

Mercredi soir, un homme de 62 ans a chuté du quai et a été traîné une dizaine de mètres par une rame de la ligne D du métro. Il est ressorti quasiment indemne

Quelques points de suture au front, des plaies à la jambe et le sentiment d’avoir « un peu mal partout ». A part ça, Kouassi Nguessan va plutôt bien. Hier matin, sur son lit d’hôpital, cet homme de 62 ans a encore beaucoup de mal à se remémorer les faits qui se sont produits une douzaine d’heures auparavant. « Je ne me souviens pas de grand-chose mais je crois bien que c’est un miracle ».

Il ne croit pas si bien dire. Mercredi soir, peu après 23 h 40, Kouassi Nguessan marche sur le quai de la station de métro Saxe-Gambetta, direction Bellecour. Au centre du quai, le drame se produit. L’homme perd tout seul l’équilibre et tombe au moment où une rame se présente dans la station. Il disparaît dessous.

La rupture d’alimentation électrique est immédiate mais il faut tout de même une bonne dizaine de mètres à la rame pour s’immobiliser. C’est sur cette longueur que Kouassi Nguessan a été traîné. On craint évidemment le pire. Mais, lorsqu’il est dégagé par les agents d’exploitation puis les pompiers, il est conscient. Sa jambe est un peu coincée mais il n’y a aucune fracture. Juste quelques plaies. « Un miracle » répète-t-il.

Arrivé en France en 1974, cet Ivoirien a longtemps travaillé comme employé agricole en Auvergne avant de venir s’installer à Lyon. Il aspirait retourner dans son pays, où il avait un projet économique, mais les événements sur place en ont décidé autrement. L’homme a sans doute eu beaucoup de chance dans sa chute, mais pas seulement. Sur cette ligne D, dont la particularité est d’être entièrement automatisée, les systèmes de sécurité ont parfaitement fonctionné : « Il existe une sorte de fil à infrarouge sous le quai. Lorsqu’il est coupé, notamment par une personne qui chuterait, l’envoi d’électricité est immédiatement interrompu et le freinage d’urgence est répercuté sur la rame. L’autre élément important est la présence de cette sorte de cuvette, qui a permis de préserver l’intégrité du corps de l’homme tombé mercredi soir. Ce système que nous avons appelé Sécurité Quai Voie équipera aussi la future ligne B », explique Eve-Marie Moos, conseillère sécurité du Sytral, l’autorité organisatrice des transports en commun.

Les chutes accidentelles dans le métro lyonnais restent heureusement un phénomène très rare. Quatre ou cinq dans l’année d’après le Sytral. A peu près autant que dans une journée d’exploitation du métro parisien.

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