lundi 13 avril 2009
[Economie] L’Etat face au scandale des HLM de Guyane
Au bord de la faillite, la société des HLM de Guyane devrait être renflouée. L’Etat a commencé à remettre de l’ordre dans la gestion calamiteuse de ses 4 000 logements sociaux.
(Source : Le Parisien)
Au bord de la faillite, la société des HLM de Guyane devrait être renflouée. L’Etat a commencé à remettre de l’ordre dans la gestion calamiteuse de ses 4 000 logements sociaux.
Au bord de la faillite, la société des HLM de Guyane devrait être renflouée. L’Etat a commencé à remettre de l’ordre dans la gestion calamiteuse de ses 4 000 logements sociaux.t
Du côté du secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, Yves Jégo, le dossier est jugé « prioritaire ». Alors que le climat social est loin de s’être apaisé dans les DOM-TOM, le gouvernement veut dissiper le parfum de scandale qui entoure la SA HLM de Guyane. Au bord du dépôt de bilan, la société, à la tête d’un parc de 4 000 logements, pourrait faire l’objet début mai d’un plan de sauvetage.
« Dans ce département où plus de 7 000 personnes sont en attente d’un logement social, une faillite est inimaginable », explique Robert Cibrelus, conseiller régional et numéro deux du Parti socialiste guyanais.
En attendant, la SA a donc été placée sous perfusion pour sortir de la « situation critique » relevée en février dans un rapport confidentiel de la mission interministérielle d’inspection du logement social (Milos).
Malgré un plan de redressement très généreux — 85 millions d’euros, soit 21 000 € par logement « sauvé » ! —, le bailleur guyanais a multiplié les dépenses somptuaires et laissé s’accumuler plus de 10 millions de loyers impayés.
« Réinjecter de l’argent ne suffira pas. Il faut remettre la société en ordre de marche»
Un bilan affligeant qui ne surprend pas Alain Chaumet, patron de la SA en 2004 : « Employés logeant discrètement leurs copains, locataires devenus propriétaires grâce à des emprunts qu’ils ne remboursaient pas… c’était n’importe quoi », résume-t-il.
Pis : dans ce département à la démographie galopante, aucun nouveau logement social n’est sorti de terre depuis quatre ans. Quant au parc existant, la représentante des locataires, Joséphine Metella, évoque « des meubles mangés par les termites, des infiltrations d’eau dans les murs… » Contacté, le président en poste depuis 2004, Alain Edmund, s’est défendu de façon étonnante : « J’assume mes responsabilités, mais jamais on ne m’a donné les moyens de recruter des cadres compétents. »
« Réinjecter de l’argent ne suffira pas. Il faut remettre la société en ordre de marche », concède-t-on dans l’entourage d’Yves Jégo. Le grand ménage a déjà commencé. Ainsi, la Milos évoquait l’arriéré de 22 000 € d’un membre de la famille d’un important élu local. L’élu en question n’était autre que le président du conseil régional, Antoine Karam. Il y a un mois, un chèque certifié de 23 000 € afini par régulariser la situation de sa soeur.
Quatrième plus gros collecteur au niveau national du 1 % Logement, la société Aliance, devenue en 2005 l’actionnaire majoritaire de la SA au détriment de la chambre de commerce, pourrait, elle aussi, faire les frais de la remise en ordre. Fragilisée par une enquête préliminaire du parquet de Nancy, à la suite à d’un rapport au vitriol de la Cour des comptes, Aliance pourrait être forcée de se retirer du capital de la SA HLM de Guyane après avoir failli à sa mission outre-mer.
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