(Source : Le Monde)
Les états généraux, qui ont démarré mardi en Guadeloupe, sont "un leurre". "Aujourd'hui il s'agit ni plus ni moins que de chercher une caution populaire à des décisions qui sont déjà prises avant" à Paris, a déclaré M. Domota sur Canal+. "Comment voulez-vous qu'on puisse décider, trouver des choix stratégiques pour l'outre-mer, pour la Guadeloupe singulièrement, en dix jours", durée prévue des états généraux, a-t-il demandé.
"POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE"
"Je regrette que M. Domota ne veuille pas y participer, mais la politique de la chaise vide, après tout, c'est sa stratégie, je n'ai pas à la juger", a déclaré mercredi M. Jégo sur Canal+. "Ceux qui ne veulent pas participer prennent leurs responsabilités".
Les premières réunions publiques dans le cadre des états généraux de l'outre-mer n'ont attiré, mardi soir en Guadeloupe, qu'un public confidentiel.
Outre le LKP, le Collectif du 5 février en Martinique et le Cospar réunionnais ont décidé de ne pas participer à cette grande consultation décidée par Nicolas Sarkozy mi-février, en pleine crise sociale dans les Antilles. Le secrétaire d'Etat a toutefois mis en garde "ceux qui prendraient la responsabilité de rouvrir un conflit", car "la société antillaise ne s'en sortira pas si l'activité ne reprend pas durablement".
"On va voir ce qui ressort des états généraux, on va mesurer le degré d'implication des sociétés concernées et puis au bout de ces états généraux, le gouvernement prendra un certain nombre de décisions", a indiqué M. Jégo. Il a réaffirmé que le gouvernement était "prêt à aller au-delà des trois ans prévus" concernant sa contribution à l'augmentation des bas salaires en Guadeloupe.
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