Grégory Baugé est champion du monde de la vitesse pour la deuxième année de suite Crédits photo : DPPI
Quand il a cet œil-là, Grégory Baugé est intouchable. Le Guadeloupéen a remporté dimanche à Ballerup son deuxième maillot arc-en-ciel consécutif de la vitesse individuelle. Ils ne sont pas nombreux dans l'ère moderne à avoir réussi à conserver leur titre mondial dans la discipline reine de la piste. Ces 20 dernières années, on ne dénombre que deux hommes à avoir accompli telle performance : Theo Bos (2006, 2007) et Florian Rousseau (1996, 1997, 1998). Baugé est un digne descendant de son glorieux aîné. A 25 ans, il apparaît dans la force de l'âge, dégageant tout au long de ce tournoi de vitesse une sérénité impressionnante.
Frayeur en demies
Dès samedi, le Cristolien avait frappé un grand coup en signant le meilleur temps des qualifications mais surtout en se payant le roi Chris Hoy en quarts de finale, malgré la perte de la première manche. L'influx laissé dans ce duel homérique ne pouvait se départir de quelques doutes sur la capacité à enchaîner de celui qui s'en était voulu de son démarrage raté lors de la vitesse par équipes. Son opposition en demi-finales contre Kévin Sireau, comme l'année dernière, confirmait cette impression. Menant le sprint, le Castelroussin prenait le premier avantage. Mais comme face à Hoy en quarts, Baugé faisait fi de la pression et remettait les choses en place. Le couteau entre les dents, le Guadeloupéen survolait les deux manches suivantes pour s'ouvrir les portes de la finale face à l'Australien Shane Perkins, novice à ce niveau.
La démonstration en finale
Là, le sentiment d'invulnérabilité portait le Français vers son second titre mondial. Sur son premier sprint, Baugé remontait son adversaire avec une grande facilité. Le Cristolien renouvelait sa tactique sur le second, se permettant même de se relever sur la ligne d'arrivée. Immense ! Comme l'an passé, Grégory Baugé clôt donc ces Championnats du Monde avec une médaille d'or. Comme l'an passé, Kévin Sireau se pare de bronze, dominant très facilement l'Allemand Robert Förstemann en deux manches pour la troisième place. Seule Clara Sanchez, 6e de la finale du keirin tandis qu'elle avait rapporté l'argent en 2009, n'a pu rééditer sa performance. La France quitte le Danemark bardée de sept médailles (2 or, 3 argent, 2 bronze). Une de plus qu'à Pruszkow. Un excellent bilan à deux ans des JO de Londres.
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