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samedi 7 mars 2009

[Politique] Guadeloupe : Lefebvre assimile le LKP aux "tontons macoutes"

"Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe. (...) Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage." La menace brandie par le leader du LKP Élie Domota jeudi soir à l'encontre des chefs d'entreprise réticents à accorder une augmentation mensuelle de 200 euros à leurs salariés suscite l'indignation. Sans compter que ces propos ravivent le spectre de tensions raciales ayant émergé lors du conflit social en Guadeloupe, une île dont l'histoire est marquée par l'esclavage.

(Source : lepoint.fr)

Guadeloupe : Lefebvre assimile le LKP aux

Le Medef, tout comme trois autres organisations patronales, a dénoncé un "climat d'intimidation et de violences" de la part du LKP et de son leader Élie Domota, fer de lance de la grève générale en Guadeloupe.© CHESNOT/SIPA

"On voit bien que c'est un indépendantiste et il a sans doute l'impression qu'il a été élu président de la République de la Guadeloupe", a lâché vendredi Frédéric Lefebvre, un des porte-parole de l'UMP, à RMC. "Je pense qu'aujourd'hui il faut faire cesser ces opérations d'intimidation qui ressemblent plus à des opérations de type mafieuses", a poursuivi le député des Hauts-de-Seine, évoquant des reportages en Guadeloupe où on voit agir "des sortes de tontons macoutes du LKP". Une allusion à la milice paramilitaire créée par un ancien dictateur de Haïti au début des années 1960 et connue pour son extrême violence contre les opposants politiques et les populations civiles.


"Règles républicaines" (préfet de Guadeloupe)


Le préfet Nicolas Desforges a également condamné les propos du leader du LKP accusant les descendants de colons blancs de monopoliser les richesses. "Ces propos sont inacceptables. (...) Nous sommes dans un État de droit et les règles républicaines continuent à s'appliquer en Guadeloupe : 45 jours de conflit n'ont pas fait disparaître les règles républicaines, et je m'attacherai à les faire respecter", a-t-il tonné. "L'adhésion des entreprises à un accord repose sur le volontariat et pas sur la contrainte", a encore souligné le préfet.

Le Medef refuse d'appliquer l'accord sur l'augmentation des bas salaires de 200 euros paraphé la semaine dernière en Guadeloupe par le LKP et plusieurs syndicats patronaux minoritaires. Le dirigeant local du Medef Willy Angèle ne cesse de justifier son refus de signer ce document qui prévoit le financement d'une hausse salariale par les entreprises de 50 euros, les collectivités locales de 50 euros et de 100 euros pour l'État. "Après ce que nous venons de vivre, il est très difficile pour les entreprises de prendre l'engagement de se substituer au bout de deux ans aux primes de l'État et des collectivités locales" et de verser la participation de 100 euros, répète Willy Angèle. Néanmoins, pour sortir de la crise, il a accepté le versement "de primes de vie chère qui évolueront entre 50 et 100 euros, de manière que cette problématique de bas salaires soit traitée".



Après la chute du régime des Duvalier à Haitï, émeutes et scènes de lynchage se sont multipliées à l'encontre des "tontons macoutes", du nom de la milice créée par le président François Duvalier au début des années 1960 © ROSEN RICKI/SIPA

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