
D'un côté, des minorités ethniques de plus en plus visibles et de plus en plus désireuses d'assouvir leurs goûts "à elles" au moment de se mettre à table, de se coiffer ou de s'acheter une crème de beauté. De l'autre, de grandes ou petites entreprises, alléchées par ce nouvel horizon de prospérité, qui ne demandent qu'à les satisfaire.
Faut-il craindre le marketing ethnique?
La chaîne Quick en est ainsi à une vingtaine de restaurants halal en France. Le "marketing ethnique", formule de plus en plus en vogue, serait-il en train de nous mener, mine de rien, sur la pente périlleuse du communautarisme? Robert Rochefort le redoute, au contraire de Mai Lam Nguyen-Conan, consultante en marketing d'origine vietnamienne, qui ose une thèse hardie sur le sujet (1): les stratégies développées par les enseignes pour cibler les minorités en partant de leurs besoins luttent, peut-être mieux que tout autre dispositif sociopolitique, contre les discriminations. Consommer pour s'intégrer?
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