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vendredi 6 mai 2011

[RACISME] Un CRS refuse l'accès à une journaliste noire de TF1 (L'Express)

La Société des journaliste de la chaine a vivement réagi à cette discrimination. La Préfecture de la police de Paris dit ne pas s'être saisie de l'affaire pour le moment.

"Ah bon, depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1?" C'est par cette élégante phrase qu'un CRS a accueilli mercredi Florice Houngbo, journaliste reporter d'images pour la une. Sans qu'on lui donne d'explication, les forces de l'ordre lui ont refusé l'accès à un point presse après l'évacuation d'un immeuble parisien. "En marge d'une opération d'évacuation d'un immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vue interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau", écrit jeudi la Société des journalistes (SDJ) de la chaîne.
"Tous nos confrères sans exception avaient été autorisés à se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue de TF1: les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l'accès", explique le communiqué. A aucun moment elle ne s'est montrée agressive ou hautaine à l'encontre des policiers. Elle s'est clairement identifiée, montrant son badge professionnel".
"Regrettables à l'encontre de notre journaliste et pour l'ensemble de la chaîne"
"Profondément choquée", la journaliste a dû appeler son supérieur pour qu'il débloque la situation. Elle n'a pas encore décidé des suites à donner à l'affaire.
La Préfecture de police de Paris déclare, de son côté, de pas s'être encore saisie de cette affaire. "Mais si nous le sommes, nous diligenterons une enquête et nous en tirerons toutes les conséquences", a assuré jeudi la préfecture de police de Paris.
Le Parti socialiste a, lui, dénoncé "la multiplication des actes à caractère raciste. Dans le cas d'espèce, la circonstance aggravante tient au fait qu'un fonctionnaire détenteur de l'autorité publique viole la loi qu'il est censé faire respecter."
Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1 a annoncé qu'elle allait "adresser une lettre au préfet de police". "Ces propos nous touchent et sont plus que regrettables, à l'encontre de notre journaliste, ainsi que pour l'ensemble de la chaîne, a continué la patronne de l'info. Cela fait des années que nous sommes engagés dans une politique très active de représentativité de la diversité dans l'ensemble du groupe". Le CRS aura sans doute oublié que, parmi les têtes d'affiche de la chaîne, figure par exemple Harry Roselmack.

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