SoftSheen Carson a proposé une expertise à Véronique et une « réparation capillaire » mais son avocat lui déconseille cet arrangement à l'amiable et Véronique saisi la justice. Elle assure ne pas chercher d'argent mais vouloir « qu'on retire ce produit pour que cela n'arrive pas à d'autres ». Un expert chimiste a été désigné pour analyser le 3e produit acheté, non utilisé. « Il peut s'agir d'une erreur de dosage dans un lot mais je n'exclus pas qu'il s'agisse de contrefaçons dont serait victime L'Oréal », explique Me Ludot, l'avocat de Véronique. Tout en indiquant ne jamais commenter une affaire judiciaire en cours, SoftSheen Carson précise que ses défrisants, « sont des produits parfaitement sûrs lorsqu'ils sont utilisés conformément à la notice d'utilisation. L'ensemble des ingrédients (…) a fait l'objet d'une évaluation de sécurité exhaustive ». L'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), qui peut interdire des produits cosmétiques si elle constate un danger, a transmis à Véronique une déclaration de cosmétovigilance. « Nous attendons le rapport d'expertise pour la renvoyer », précise Me Ludot. Reste que les produits défrisants ne sont pas anodins : sur internet, nombreux sont les témoignages de femmes ayant eu les cheveux « brûlés » après les avoir utilisés et demandant des conseils pour sauver leur chevelure.
dimanche 17 janvier 2010
[SANTE] Les cheveux brûlés par un défrisant, elle s'attaque à l'Oréal (Le Progrès)
La porte de l'appartement s'ouvre sur une femme à la belle chevelure sombre aux reflets auburn… Des cheveux mi-longs brillants et lisses comme en rêvait Véronique… mais qui sont faux. Depuis 5 mois, cette Lyonnaise de 44 ans, cache son crâne sous une perruque après avoir eu les cheveux brûlés. Fin août, Véronique achète dans un supermarché un lot de trois produits défrisants « Dark and Lovely », de SoftSheen Carson, une marque du groupe L'Oréal. « Je me défrise les cheveux depuis l'âge de 14 ans, une ou deux fois par an. Je ne prends pas toujours les mêmes produits, pour qu'il n'y ait pas d'accoutumance. Celui-là, je l'avais déjà utilisé il y a longtemps mais le paquet avait changé », explique Véronique. Elle et sa fille Gwenaëlle, 18 ans, s'appliquent le défrisant en même temps. « On doit le laisser 7 à 8 minutes mais là, très vite, on a hurlé toutes les deux « ça pique ! », raconte Véronique. Aussitôt, la mère et la fille se rincent les cheveux, « c'est là que j'ai vu que je perdais mes cheveux », poursuit Véronique, qui reste avec des « cheveux brûlés et collés à la peau ». Aujourd'hui, les cheveux de Véronique ont repoussé de quelques centimètres mais « en faisant des nœuds », même chose pour Gwenaëlle qui explique : « Ça me brûle quand je me lave ».
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