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samedi 24 octobre 2009

[POLITIQUE] Fin de partie pour la cellule africaine de l'Elysée (Le Point)


Après Bruno Joubert, ses deux adjoints s'apprêtent à quitter la cellule africaine de l'Elysée. Une défaite pour les partisans de la rénovation franco-africaine.

Repas d'adieu? Nommé voilà peu ambassadeur de France au Maroc, l'ancien patron de la cellule africaine de l'Elysée, Bruno Joubert, a déjeuné ce jeudi au Cercle Interallié, à deux pas de la Présidence de la République, en compagnie de ses ex-adjoints, Romain Serman et Rémi Maréchaux. Le premier nommé pourrait devenir consul général à San Francisco. Quant au second, il s'apprêterait également à quitter le 2 rue de L'Elysée. Hypothèse que l'intéressé, joint par téléphone dans la soirée, a toutefois tenu à démentir.

(Source : Le Point)

En clair, tout indique que ces agapes soldent le démantèlement d'une équipe qui, pendant plus de deux ans, s'est efforcée de "normaliser" les relations entre la France officielle et ses ex-colonies subsahariennes. Quitte à se heurter au travail de sape des vétérans et des revenants de la Françafrique, tel l'avocat Robert Bourgi, comme à l'emprise croissante de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, artisan de la perpétuation de "l'ordre" ancien.

La petite histoire sait se montrer espiègle: à l'Interallié, le trio a croisé le Mauritanien Ely Ould Mohamed Vall. Un officier qui, après avoir renversé le président Ould Taya en août 2005, orchestra la transition jusqu'à l'élection, en avril 2007, d'un nouveau chef de l'Etat. Lequel fut à son tour évincé au prix d'un putsch conduit par Mohamed Ould Abdelaziz, hâtivement absout par la France dès juillet, au lendemain d'un scrutin présidentiel contesté.

Devinez quoi? Abdelaziz arrive après-demain à Paris, pour une visite officielle, et dînera le mercredi 28 au domicile d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération. Bref, la boucle est bouclée.

Cela posé, tous nos voeux accompagnent André Parant, le successeur de Bruno Joubert à la tête de la fameuse cellule.

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