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dimanche 30 janvier 2011

[SOCIETE] L'exode des beurettes (Lyon Bondy Blog)

Avoir son chez soi, son intimité... De plus en plus de jeunes femmes issues des quartiers quittent leurs parents pour louer ou acheter leur propre home sweet home. Explications.

Depuis plusieurs décennies, un phénomène, non pas inconnu, semble avoir fait son petit bout de chemin... et évolué de manière positive, (mais c'est à vous de juger!). C'est ce que l'on pourrait nommer "l'exode des beurettes". Vous savez, ces filles qui décident de partir du domicile parental un jour... pour des raisons qui leur sont propres.


Il y a encore vingt ou trente ans en arrière, les françaises d'origines maghrébines qui souhaitaient s'émanciper, devaient soit se marier, soit fuguer... et cela n'était pas sans conséquences pour elles. Elles se retrouvaient alors plongées dans un sentiment de culpabilité, de solitude (coupées de leurs familles), et d’angoisse d'une séparation avec l'être aimé, dont elles dépendaient le plus souvent (elles fuguaient souvent avec leur petit ami). Mais depuis, les mentalités ont évolué pour ces filles.

Aujourd'hui, certaines décident de franchir le cap et de quitter le domicile des parents. Elles sont bien plus déterminées et ambitieuses que les garçons, qui eux, à l'inverse, ont tendance à prolonger le bail chez papa-maman. Elles partent pour différentes raisons : études, âge avancé, problèmes familiaux, échec sentimental, ras-le-bol, besoin d'intimité...

Bien sûr, pour cela, il y a toujours la voie que l'on ne présente plus, la plus classique, celle du mariage. Toutefois, après le fiasco des anciennes, la nouvelle génération en a tiré une nette conclusion. Ce n'est pas la meilleure option pour gagner sa liberté. D'autres l'ont joué plus fine, en partant faire des études dans une autre ville. Bonjour la résidence étudiante et ses soirées délirantes ! Elles font d'une pierre, deux coups en joignant l'utile à l'agréable. Elles finissent et réussissent, pour la plupart, de brillantes études.

Mais ce qui est nouveau, c'est que certaines assument de plus en plus leur volonté d'indépendance, ne se cachant plus, même devant leur famille. Salima* n'hésite pas à confier : " J’ai dit à ma mère qu'à 30 ans, n'étant pas mariée, je ne pouvais plus squatter chez mes parents, ça devenait de l'indécence. J'avais besoin de me retrouver seule, d'avoir mon chez moi, c'était dur mais bon, ce n'est pas comme si j'avais coupé les ponts, en plus je n'étais pas loin... et pour rassurer ma mère je lui ai dit que je continuais toujours à chercher un mari...".

Ce sont les plus vaillantes, celles qui partent pour s'oxygéner et prendre leur envol. Seules. Des anti-Tanguy en quelque sorte...

--> Si vous aussi vous avez sauté le pas ou que vous vivez toujours chez vos parents, n’hésitez pas à partager votre expérience sur le LBB !

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