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vendredi 30 septembre 2011

[ÉCONOMIE] "biens mal acquis" : la justice française saisit 11 voitures de luxe (Challenges)

EXCLUSIF Bentley, Ferrari, Porsche, Maserati et autres Aston Martin. Au total, 11 automobiles de luxe ont été saisies ce mercredi au 42 avenue Foch, à Paris, où réside la famille de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président de la Guinée Equatoriale.

L’affaire des "biens mal acquis" des dirigeants africains rebondit. Ce mercredi 28 septembre, la justice a perquisitionné et saisi onze véhicules de luxe, Bentley, Ferrari, Porsche, Maserati et Aston Martin, au 42 avenue Foch, à Paris, où réside la famille de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le president de la Guinee Equatoriale.

Arrivés à 8h30 sur les lieux, les policiers ont embarqué ces voitures -comme a pu le constater sur place Challenges.fr- qui appartiendraient au fils et quasi homonyme du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mangue, ministre de l’Agriculture.

Les achats de luxueux véhicules par Obiang Junior avaient été déjà été épinglés par un rapport récent de la direction générale des Douanes, révélant qu’il avait envoyé 26 voitures en Guinée Equatoriale, en 2009.

Cette perquisition marque une accélération de la procédure des "biens mal acquis", visant les présidents de la Guinée Equatoriale, du Congo-Brazzaville (Denis Sassou Nguesso) et du Gabon (la famille de feu Omar Bongo). Confiée aux juges du pôle financier Roger Le Loire et René Grouman, l’instruction était bloquée par le parquet de Paris, qui avait refusé aux magistrats la possibilité d’enquêter sur les achats récents des chefs d’Etats africains. Visiblement, ce blocage a été levé. Contacté par Challenges.fr, le parquet n’a pas répondu à nos sollicitations.

Lancée par les ONG Transparence International France et Sherpa, cette affaire a suscité un bras de fer judiciaire, le ministère de la justice s’opposant à l’ouverture de cette procédure. Une opposition qui a été tranchée par une décision de la Cour de Cassation, jugeant la plainte des ONG recevable.

Ce rebondissement intervient alors que le président Obiang fait partie des chefs d’Etats africains mis en cause par l’avocat Robert Bourgi, pour avoir financé, via des valises de billets, les campagnes électorales de Jacques Chirac.

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