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mercredi 15 avril 2009

[Meurtre] La Rose-des-Vents pleure (Mamadou) l’enfant de la cité (Le Parisien)

C’est une fin d’après-midi de printemps au pied des barres de la Rose-des-Vents. Des enfants à vélo, des retraités sur un banc, des groupes de jeunes sous le soleil… Mais au 21 de l’allée de Bougainville, au pied d’un immeuble aux façades ternes, les visages sont graves. Au premier étage, la famille de Mamadou pleure la disparition d’un fils de 17 ans.

(Source : Le Parisien)

Dans la cage d’escalier, la marmaille et les mamans, les jeunes et les voisins ont encore du mal à y croire.
Mamadou était né ici et vivait auprès d’un père retraité, d’une mère femme de ménage, de ses quatre soeurs et de son petit frère. « Je le connais depuis qu’il est tout petit, je l’ai vu grandir. C’était quelqu’un de respectueux, de généreux. Toujours à l’écoute, jamais de bagarre ou d’histoire, raconte Fatou, 25 ans, sa voisine du dessus. Il était ouvert, Mamadou : il se mélangeait avec tout le monde, quelle que soit son origine. » D’autres évoquent un « beau gosse », sportif, pratiquant le football au sein d’un club de la ville, qui espérait décrocher un travail d’animateur cet été auprès de la mairie.

« Comment imaginer qu’une chose pareille arrive à un gosse aussi gentil ! »

Mamadou n’était pas connu des services de police. Sur les bancs du lycée Voillaume, il ne faisait pas parler de lui. Cet élève de terminale BEP électronique était studieux et ne posait pas de problème particulier. Et sans être brillant, il avait une réputation de sérieux. « Quand il était au collège, il a même protégé ma fille contre des élèves qui voulaient lui voler son téléphone portable ! Comment imaginer qu’une chose pareille arrive à un gosse aussi gentil ! », s’exclame, très émue, l’adjointe au maire à la jeunesse (PS) Marie-Christine Frechilla.
« Il était simplement allé à une soirée avec des amis, et lorsqu’ils sont rentrés, ils ont croisé ce groupe de gens qui avaient bu. Ceux qui parlent d’une bagarre entre bandes racontent n’importe quoi ! » affirme un jeune homme, dont le petit frère a assisté au drame. Hier matin, la nouvelle de sa mort a semé l’émoi dans le quartier et les jeunes qui le côtoyaient se sont spontanément rassemblés au pied de son immeuble, prostrés, assis par terre par petits groupes et ne retenant pas leurs larmes. « On ne parle que de ça, tout le monde se sent concerné. Il faisait partie de la famille, explique Ibtissam, une jeune habitante de 27 ans. C’est sûr, il y aura une marche dans la cité et une prière pour lui à la grande mosquée d’Aulnay. »

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