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mardi 14 avril 2009

[Société] Campagne contre l'excision et les mariages forcés (Le Parisien)


Une campagne de sensibilisation contre l’excision et les mariages forcés commence aujourd’hui dans la presse à l’initiative de la Secrétaire d’Etat à la solidarité, Valérie Létard. En France, plus de 140 000 jeunes filles seraient aujourd’hui menacées par ces violences dites coutumières. Les mutilations génitales féminines et leurs graves conséquences sur la santé concernent quelque 120 millions de femmes et de fillettes sur le seul continent africain, soit le tiers de la population féminine.
(Source : Le Parisien)

Cette campagne de lutte contre l’excision et les mariages forcée s’inscrit dans le plan triennal lancé en novembre 2007 par Valérie Létard. Des brochures et affichettes seront distribuées dans les établissements scolaires, maisons de quartier, MJC, clubs sportifs, mairies ou bibliothèques, mais aussi dans des dispensaires, hôpitaux, maternités et centres PMI.

Alors que les grandes vacances riment avec insouciance pour la majorité des enfants, elles peuvent pour certaines jeunes filles de retour dans leur pays d’origine, tourner au cauchemar . Excision, mariage forcé, séquestration... A l’approche des vacances d’été, le Secrétariat d’Etat à la solidarité donne l’alerte. En France, le Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles) estime à 65 000 le nombre de femmes et fillettes excisées ou menacées de l’être.

En ce qui concerne les mariages forcés, le phénomène a beaucoup de mal à être quantifié par les pouvoirs publics, mais selon plusieurs associations, 70 000 adolescentes de 10 à 18 ans seraient potentiellement menacées de mariage forcé en Ile-de-France et dans six départements (Nord, Oise, Seine-Maritime, Eure, Rhône, Bouches-du-Rhône).

En France, les faits d’excision ou de mutilation sexuelle sont poursuivis et sanctionnés par la justice : 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende pour des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, peine portée à 15 ans lorsqu’elle est commise sur un mineur, et à 20 ans lorsque la mutilation est commise par un ascendant ou parent.

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