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mardi 17 novembre 2009

[POLEMIQUE] Raoult / NDiaye : Delanoë soupçonne le député UMP de racisme (Nouvel Obs)

"Même Yannick Noah et Lilian Thuram n'en ont pas fait autant qu'elle", avait lancé Eric Raoult pour justifier un supposé "devoir de réserve". "Serait-ce donc la couleur de leur peau qui inspirerait ce 'rappel à l'ordre', pas vraiment 'républicain'?", s'interroge le maire de Paris.

De gauche à droite : Marie NDiaye, prix Goncourt 2009; Yannick Noah, vainqueur de Roland Garros et chanteur; Lilian Thuram, champion du monde 1998 et 142 sélections en équipes de France de football (Sipa)

De gauche à droite : Marie NDiaye, prix Goncourt 2009; Yannick Noah, vainqueur de Roland Garros et chanteur; Lilian Thuram, champion du monde 1998 et 142 sélections en équipes de France de football (Sipa)

Raciste, Eric Raoult ? Bertrand Delanoë pose implicitement la question, lundi 16 novembre, en demandant si les propos du député UMP visant la romancière Marie NDiaye n'avaient pas pour origine sa "couleur de peau".

(Source : Nouvel Obs)

Sur son blog, le maire PS de Paris qualifie de "profondément malsaine" la polémique déclenchée par Eric Raoult, qui a appelé la lauréate du Prix Goncourt 2009 à respecter un supposé "devoir de réserve" des écrivains.


"Peut-être parce que leur 'identité' déplaît"


Bertrand Delanoë écrit que cette polémique "serait juste absurde si elle n'était pas profondément malsaine". Le maire de Paris juge particulièrement malsaine "l'exégèse douteuse à laquelle se livre" Eric Raoult dans Le Monde daté de samedi. Réaffirmant que les propos de Marie NDiaye qualifiant de "monstrueuse" la France de Nicolas Sarkozy sont "inadmissibles", Eric Raoult ajoute: "Même Yannick Noah et Lilian Thuram n'en ont pas fait autant qu'elle".
"Yannick Noah et Lilian Thuram ? Sa critique initiale ne portait donc pas exclusivement sur la liberté de parole des écrivains? (...) Serait-ce donc la couleur de leur peau qui inspirerait ce 'rappel à l'ordre', pas vraiment 'républicain'?", se demande Bertrand Delanoë.
"A l’heure où un ministre ressent le besoin urgent de lancer un débat sur l’identité nationale, un député de la même majorité suggère que certains Français seraient avisés de se taire. Peut-être parce que leur 'identité' déplaît. Cette conception là de la France n’est pas la mienne."

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