(Source : Libération)
Concrètement, le partenariat se traduit en trois volets. Un effort de sensibilisation sur le droit des discriminations auprès des personnels de l'université. La mise en place d'une procédure d'alerte pour "prévenir, détecter et remédier aux pratiques discriminatoires". Et, surtout, le détachement par la Halde d'un correspondant qui tiendra permanence au sein même de l'université pour recueillir et traiter les doléances. Il évaluera la situation pour voir s'il a potentiellement cas de discrimination, et proposera alors une solution. Soit un recours juridique, soit un règlement à l'amiable.
"Nous constatons que, parfois, un simple coup de fil ou rappel à l'ordre suffit", explique Louis Schweitzer, le président de la Halde, qui cite notamment les problèmes de discrimination par l'âge que rencontrent les étudiants dans leurs recherches de logement. La Halde peut également faire des "recommandations" à l'université si elle constate des dysfonctionnements.
Car cette permanence anti-discriminations ne vise pas que les problèmes directement liés à l'université. Le président de Lyon 2 Olivier Christin, est même persuadé que la plupart des réclamations concerneront l'extérieur de l'établissement. Il rappelle d'ailleurs que son université n'a pas eu, "par exemple, de problèmes de négationnisme". A Lyon, la précision est d'importance, la voisine Lyon 3 ayant eu un passé chargé en la matière. Mais elle est incomplète, le négationniste Robert Faurrisson venant de Lyon 2, pas de Lyon 3.
A la veille du passage à l'autonomie de l'université, l'expertise et la veille de la Halde, est aussi un outil pour mettre en place une gestion des ressources humaines. La gestion des carrières va en effet passer sous la responsabilité du président d'université. Or, le non-respect des principes d'égalité dans ce domaine était une des fortes craintes des opposants à la réforme de l'université.
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