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dimanche 22 février 2009

[Politique] Au moins 10.000 manifestants à Paris pour soutenir la Guadeloupe

Les manifestants ont observé une minute de silence en hommage à Jacques Bino, syndicaliste tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi.

(Source : http://www.liberation.fr/societe/0101321011-au-moins-10-000-manifestants-a-paris-pour-soutenir-la-guadeloupe)

Samedi 21 février à Paris.

Samedi 21 février à Paris. (REUTERS)

De 10.000 (police) à 15.000 (organisateurs) personnes ont manifesté ce samedi après-midi à Paris en solidarité «avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère», à l'appel du collectif «Continuité LKP» (Liyannaj kont Pwofitasyon) soutenu par des syndicats et des partis de gauche.

Les manifestants, la plupart d'origine antillaise, ont quitté la place de la République peu avant 14h30 en direction de la place de la Nation derrière une banderole «Continuité LKP».

Parmi les manifestants figuraient Harlem Désir (PS), Denis Baupin (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO) et Alain Krivine (NPA), suivis des cortèges de la CGT, la CFDT et de Sud.

Pour Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux services publics, «il y a une revendication de dignité et de respect qui, elle, est universelle. Ce n'est pas une manifestation de Noirs et d'Antillais, ce n'est pas un territoire particulier». «Le gouvernement doit accepter sa défaite», a-t-il lancé.

«Notre vraie solidarité serait de faire comme eux pour faire reculer le gouvernement», a dit Sandra Demarcq (NPA), parlant d'«oppression de classe et d'oppression coloniale» dans les Antilles, alors que le leader de son parti Olivier Besancenot se trouve actuellement en Guadeloupe.

«La vie est chère sous les cocotiers»

Pariant également sur l'effet de contagion, Nathalie Arthaud (LO) a estimé que «si un mouvement aussi puissant qu'en Guadeloupe se produisait en métropole, le gouvernement serait forcé de reculer». «Nos revendications sont les mêmes», a-t-elle relevé.

Certains manifestants portaient un brassard blanc en signe de deuil après la mort du syndicaliste Jacques Bino, tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe. Une minute de silence a été observée en hommage à cet homme, dont les obsèques auront lieu dimanche. Des militants de la CGT-impôts brandissaient des portraits de Jacques Bino.

Parmi les banderoles et slogans, on pouvait lire ou entendre «la vie est chère sous les cocotiers», «200 euros ici aussi, yes we can», «Dom-Tom métropole solidarité» et «Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion: ce combat est le nôtre».

Environ 500 personnes se sont par ailleurs rassemblées devant la mairie de Marseille en solidarité avec la Guadeloupe et en hommage à Jacques Bino.

A Toulouse aussi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devants la préfecture (lire le reportage sur LibéToulouse).

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