Pages

vendredi 20 février 2009

[Politique] Taubira : "Sarkozy doit faire respecter l'État de droit dans les milieux d'affaires"

Christiane Taubira a pointé "les pratiques suspectes" de certaines entreprises en situation de monopole dans les DOM. "Ou bien l'État est complice et il continue à couvrir ces pratiques, ou bien l'État a été abusé et il saisit la justice", a-t-elle lancé.

Par Chloé Durand-Parenti

(Source : http://www.lepoint.fr/actualites-societe/dom-taubira-sarkozy-doit-faire-respecter-l-etat-de-droit-dans-les/920/0/319131)

DOM - Taubira :


La député PRG de Guyane, Christiane Taubira, a vertement exhorté vendredi le président Nicolas Sarkozy à rétablir "l'État de droit" dans les départements d'Outre-mer. "J'entends par là le respect des droits de la République par les milieux d'affaires", "le fonctionnement normal des institutions sur place" et "le respect des libertés individuelles et publiques, notamment celle de manifester", a-t-elle insisté sur RTL . L'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2002 a pointé les "pratiques au moins suspectes" de certaines entreprises en situation de monopole, telle que la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles), unique fournisseur de carburant aux Antilles et en Guyane et telle que "l'entreprise de transport, la Socatra, parce que ce sont exactement les mêmes actionnaires".

"Ces pratiques d'élaboration du prix au moins opaques, nous les avions signalées dès le mois d'octobre", a-t-elle lancé. "Enfin ! L'État commence à dire : nous allons regarder de près, nous allons envoyer l'autorité de la concurrence. Mais l'autorité de la concurrence devrait faire son travail tous les jours pour commencer", a-t-elle fustigé. "Ensuite, quand on signale des pratiques délictueuses, on n'envoie pas l'autorité de la concurrence, regardez comment ça se passe par le trou de la serrure, on saisit la justice", a-t-elle reproché, soulignant par ailleurs que, "par le système des prix administrés, l'État a validé, dans l'ignorance sans doute, ces pratiques pendant des années". "Alors, ou bien l'État est complice et il continue à couvrir les pratiques de la Sara, ou bien l'État a été abusé, et il saisit la justice", a-t-elle conclu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire