Accueilli à Port-au-Prince par son homologue René Préval, le président français a voulu annoncer des «dispositions très concrètes».
La France s'engage également à reconstruire l'hôpital Université d'Etat de Port-au-Prince et à accueillir une centaine de fonctionnaires haïtiens dans ses grandes écoles, comme l'Ecole nationale d'administration (ENA), par exemple.
«La colonisation n'a pas laissé que de bons souvenirs»
Le chef de l'Etat a par ailleurs souligné que c'était «d'abord aux Haïtiens de définir un véritable projet national et ensuite de le conduire, parce que c'est de leur pays et de leur avenir qu'il s'agit».
Premier président français à se rendre dans l'ancienne colonie, il a également rappelé que «notre présence ici n'a pas laissé que de bons souvenirs». La France avait en effet accepté l'indépendance d'Haïti en 1804 à la condition que le pays verse aux colons 150 millions de francs or. Haïti a fini de verser cette somme en 1885. Interrogé à ce sujet, le président haïtien René Préval avait déclaré un peu plus tôt : «L'Histoire c'est l'Histoire, les colonisations ont été un phénomène mondial depuis l'indépendance. Nous avons surmonté politiquement et psychologiquement cette période difficile de notre histoire».
La Martinique et la Guyane après Haïti
Durant sa courte visite, le président français est accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.
Après Haïti, la délégation présidentielle doit se rendre en Martinique (de mercredi après-midi à jeudi midi), puis en Guyane (jeudi après-midi), deux départements ultra-marins ayant choisi par référendum de fusionner chacun leurs département et région en une «collectivité unique».
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