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Tout a commencé vers 13 heures de Niamey, 12h TU. A ce moment-là des militaires mutins entrent au palais présidentiel où se tient un conseil des ministres extraordinaire en présence du chef de l'Etat et du gouvernement dans son ensemble.
Des chars, des tirs à l'arme lourde, de la fumée qui s'échappe du palais présidentiel. Les choses se passent très vite. Les mutins neutralisent rapidement la garde présidentielle certains seront tués, on parle d'une dizaine de morts. Un petit groupe de militaires rentrent dans la salle de réunion et amène Tandja. Avec respect, il est conduit dans une voiture avec son aide de camp vers un camp militaire à la périphérie de la ville.
Pendant ce temps dans la ville, après un mouvement de panique en début d'après-midi, le calme est rapidement revenu, les casernes de Niamey n'ont pas bougé. Elles ont simplement prépositionné des armes lourdes à l'entrée. Tout cela a semble-t-il été mené de main de maitre.
Selon nos informations, les chefs militaires responsables de coup de force sont en réunion et on attend une déclaration radio-télévisée d'un instant à l'autre des auteurs de ce putsch.
Ce putsch est-il une surprise ?
Par ailleurs depuis le référendum du 4 août et la nouvelle Constitution imposée par le président Tandja, le mécontentement était palpable. Le climat politique et social s'est passablement dégradé ces dernières semaines et l'impasse du dialogue politique voulu par le médiateur de la CEDEAO inquiétait beaucoup à Niamey.
Par ailleurs la grogne dans les casernes s'étaient déjà fait sentir y compris durant l'été dernier au point que le président Tandja avait envoyé son chef d'Etat major faire la tournée des casernes à travers le pays pour demander à l'armée de rester « unie et républicaine ». Apparemment, cela n'aura pas suffi.
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