Bernard Kouchner est arrivé mercredi soir à Kigali pour une visite de 24 heures © ALFRED/SIPA Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, est arrivé mercredi soir à Kigali pour une visite de 24 heures destinée à parachever la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, après trois ans de rupture.
"On va reprendre la coopération, toutes les coopérations, on va voir à quel rythme", souligne un responsable français sous couvert d'anonymat, sans exclure qu'elle porte à terme sur le domaine militaire. Accueilli non pas par son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, comme initialement prévu, mais par la directrice du protocole de la présidence rwandaise, Rose Kabuye, Bernard Kouchner rencontrera jeudi le président rwandais Paul Kagame. Il doit aussi se rendre à l'Eglise de Ntarama, lieu de mémorial pour le génocide de 1994 et rencontrer l'association Ibuka Rwanda qui regroupe des rescapés.
Le Rwanda et la France avaient annoncé le 29 novembre la reprise de leurs relations diplomatiques. Kigali avait rompu ces relations fin 2006 après l'émission par la justice française de mandats d'arrêt visant des proches du président Kagame. Ces personnalités sont soupçonnées d'être impliquées dans l'assassinat en avril 1994 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, considéré comme l'élément déclencheur du génocide au Rwanda. Les massacres ont fait, selon l'ONU, au moins 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi. Nicolas Sarkozy pourrait se rendre au Rwanda Le 9 novembre 2008, Rose Kabuye avait été arrêtée en Allemagne, puis inculpée à Paris pour "complicité d'assassinat". Son contrôle judiciaire avait ensuite été levé, lui permettant de regagner son pays. Rose Kabuye nie les faits qui lui sont reprochés. Un comité nommé par le gouvernement rwandais a conclu que la responsabilité de l'attentat incombait à des extrémistes hutus qui auraient voulu faire échec à un partage du pouvoir avec la rébellion tutsi envisagé par Juvénal Habyarimana, selon son rapport dont l'Agence France Presse s'est procuré une copie.
La reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda s'est traduite par des nominations d'ambassadeurs. Paris a proposé Laurent Contini, ancien ambassadeur à Harare et ex-conseiller au cabinet de Bernard Kouchner. Les bâtiments français dans la capitale rwandaise, que devait inspecter jeudi le ministre français, sont en très mauvais état, selon des diplomates français. Au moins un mois de travaux est nécessaire pour l'ambassade, six mois pour la résidence de l'ambassadeur et bien plus encore pour le centre culturel pillé après la rupture des relations.
La France entend rouvrir une école franco-rwandaise, primaire dans un premier temps, et développer avec le Rwanda une coopération culturelle, dans les domaines de la santé et du développement durable. Une visite au Rwanda du président français Nicolas Sarkozy pourrait intervenir dans les mois à venir. Après le Rwanda, Bernard Kouchner se rendra en République démocratique du Congo (RDC), au Congo, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.
"On va reprendre la coopération, toutes les coopérations, on va voir à quel rythme", souligne un responsable français sous couvert d'anonymat, sans exclure qu'elle porte à terme sur le domaine militaire. Accueilli non pas par son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, comme initialement prévu, mais par la directrice du protocole de la présidence rwandaise, Rose Kabuye, Bernard Kouchner rencontrera jeudi le président rwandais Paul Kagame. Il doit aussi se rendre à l'Eglise de Ntarama, lieu de mémorial pour le génocide de 1994 et rencontrer l'association Ibuka Rwanda qui regroupe des rescapés.
Le Rwanda et la France avaient annoncé le 29 novembre la reprise de leurs relations diplomatiques. Kigali avait rompu ces relations fin 2006 après l'émission par la justice française de mandats d'arrêt visant des proches du président Kagame. Ces personnalités sont soupçonnées d'être impliquées dans l'assassinat en avril 1994 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, considéré comme l'élément déclencheur du génocide au Rwanda. Les massacres ont fait, selon l'ONU, au moins 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi. Nicolas Sarkozy pourrait se rendre au Rwanda Le 9 novembre 2008, Rose Kabuye avait été arrêtée en Allemagne, puis inculpée à Paris pour "complicité d'assassinat". Son contrôle judiciaire avait ensuite été levé, lui permettant de regagner son pays. Rose Kabuye nie les faits qui lui sont reprochés. Un comité nommé par le gouvernement rwandais a conclu que la responsabilité de l'attentat incombait à des extrémistes hutus qui auraient voulu faire échec à un partage du pouvoir avec la rébellion tutsi envisagé par Juvénal Habyarimana, selon son rapport dont l'Agence France Presse s'est procuré une copie.
La reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda s'est traduite par des nominations d'ambassadeurs. Paris a proposé Laurent Contini, ancien ambassadeur à Harare et ex-conseiller au cabinet de Bernard Kouchner. Les bâtiments français dans la capitale rwandaise, que devait inspecter jeudi le ministre français, sont en très mauvais état, selon des diplomates français. Au moins un mois de travaux est nécessaire pour l'ambassade, six mois pour la résidence de l'ambassadeur et bien plus encore pour le centre culturel pillé après la rupture des relations.
La France entend rouvrir une école franco-rwandaise, primaire dans un premier temps, et développer avec le Rwanda une coopération culturelle, dans les domaines de la santé et du développement durable. Une visite au Rwanda du président français Nicolas Sarkozy pourrait intervenir dans les mois à venir. Après le Rwanda, Bernard Kouchner se rendra en République démocratique du Congo (RDC), au Congo, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.
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