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samedi 19 décembre 2009

[IMMIGRATION] Accord entre le Burkina et la France sur la gestion des flux migratoires (RFI)

Le Parlement burkinabé a largement voté une loi qui entérine l'accord de janvier 2009 entre Ouagadougou et Paris, portant sur la « gestion concertée des flux migratoires ». Accord que la France a déjà signé avec 8 pays d'Afrique et l'île Maurice. Pour Paris c'est un moyen de lutter contre l'immigration clandestine et de mettre en œuvre sa politique d'immigration choisie en favorisant l'octroi de visa pour certains métiers. Pour le Burkina cela permet de faciliter l'envoi d'étudiants notamment pour se former en France, et c'est aussi l'occasion de voir certains projets de développement financés par Paris.

D'abord il y a le volet professionnel. Le texte établit une liste de 64 métiers, du bâtiment à la gestion d'entreprise en passant par la logistique ou la restauration, dont les professionnels burkinabés auront davantage de chance d'obtenir un visa pour travailler en France. 500 visas de trois ans leurs seront ainsi délivrés chaque année en priorité.

Réciproquement, le Burkina dresse une liste de 21 métiers pour les Français qui souhaitent s'installer sur son sol. Pour les intellectuels, scientifiques, humanitaires ou sportifs burkinabés, 150 titres de séjours de trois ans portant la mention « compétences et talents » seront aussi octroyés.

En ce qui concerne les étudiants burkinabés, titulaires d'un master ou d'une licence professionnelle, ils auront la possibilité d'obtenir une autorisation de séjour en France de six mois renouvelable une fois. Une période au cours de laquelle ils pourront rechercher ou occuper un emploi en relation avec leur formation, et dont la rémunération correspond à au moins, une fois et demie le SMIC.

Troisième gros volet du texte, la France, en plus de la coopération habituelle, s'engage à financer un certains nombre de projets de développement dans les zones à forte émigration sur le sol burkinabé. Un investissement qui se monte selon le ministère burkinabé des Affaires étrangères, à 4 millions et demi d'euros sur trois ans.

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