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jeudi 18 février 2010

[NIGER] Coup d'Etat : Le président Tandja serait aux mains des mutins (Rfi)

Des militaires nigériens ont attaqué à la mi-journée du jeudi 18 février le palais présidentiel. Des tirs ont résonné dans la journée dans les rues de Niamey. Plusieurs personnes ont été tuées, chez les militaires et les soldats mutins. Dans la soirée, le calme est revenu dans la capitale. Mais le président Mamadou Tandja serait actuellement aux mains des mutins.

Issoufou Sidibé, secrétaire général de la Confédération des travailleurs du Niger

Pour le moment c'est calme, les coups de feux se sont arrêtés.

18/02/2010 par Carine Frenk

Tout a commencé vers 13 heures de Niamey, 12h TU. A ce moment-là des militaires mutins entrent au palais présidentiel où se tient un conseil des ministres extraordinaire en présence du chef de l'Etat et du gouvernement dans son ensemble.

Des chars, des tirs à l'arme lourde, de la fumée qui s'échappe du palais présidentiel. Les choses se passent très vite. Les mutins neutralisent rapidement la garde présidentielle certains seront tués, on parle d'une dizaine de morts. Un petit groupe de militaires rentrent dans la salle de réunion et amène Tandja. Avec respect, il est conduit dans une voiture avec son aide de camp vers un camp militaire à la périphérie de la ville.


Jeune témoin du centre ville

Chacun cherche à savoir ce qu'il se passe, il y a des rumeurs mais on ne sait pas grand chose.

18/02/2010 par Marie-Pierre Olphand

De leur côté les ministres sont arrêtés, et conduit vers le Conseil supérieur de la communication qui se situe juste en face du palais présidentiel. Selon nos informations, ils seraient toujours retenus sur place ou dans d'autres lieux.

Pendant ce temps dans la ville, après un mouvement de panique en début d'après-midi, le calme est rapidement revenu, les casernes de Niamey n'ont pas bougé. Elles ont simplement prépositionné des armes lourdes à l'entrée. Tout cela a semble-t-il été mené de main de maitre.

Selon nos informations, les chefs militaires responsables de coup de force sont en réunion et on attend une déclaration radio-télévisée d'un instant à l'autre des auteurs de ce putsch.

Ce putsch est-il une surprise ?

L'effet de surprise a joué à plein personne à Niamey ne s'attendait à une intervention en plein jour. Toutefois, à Niamey et dans le pays, l'hypothèse d'un coup d'Etat était dans bien des esprits. On se souvient que le Niger n'en est pas à son premier coup d'Etat, rappelons trois dates : 1974 en 1996 et en 1999.

Par ailleurs depuis le référendum du 4 août et la nouvelle Constitution imposée par le président Tandja, le mécontentement était palpable. Le climat politique et social s'est passablement dégradé ces dernières semaines et l'impasse du dialogue politique voulu par le médiateur de la CEDEAO inquiétait beaucoup à Niamey.

Par ailleurs la grogne dans les casernes s'étaient déjà fait sentir y compris durant l'été dernier au point que le président Tandja avait envoyé son chef d'Etat major faire la tournée des casernes à travers le pays pour demander à l'armée de rester « unie et républicaine ». Apparemment, cela n'aura pas suffi.


Un journaliste témoigne

C'était des tirs sur la façade de la présidence.

18/02/2010 par Carine Frenk

tags : Mamadou Tandja - Niger

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