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dimanche 28 février 2010

[PEOPLE] Harry Roselmack, toujours le "chouchou" des sondages (Le Point)


Pour sa deuxième édition, le classement du JDD des journalistes préférés sourit toujours à Harry Roselmack, qui confirme sa place de numéro un décrochée en novembre 2009 . Le podium voit l'arrivée à la seconde place de Laurent Delahousse (qui gagne trois places), devant David Pujadas (qui en gagne une). Marie Drucker, autrefois premier accessit, recule à la septième place, tandis que PPDA (autrefois troisième) pointe à la cinquième place. Le service public se taille la part du lion avec sept personnalités dans le top 10, deux pour TF1 (outre Roselmack, Claire Chazal, 9e) et une pour Canal+ (Michel Denisot, 4e).

Il est amusant de constater que chez les sympathisants de gauche, c'est Delahouse qui arrive en tête. Il est aussi l'idole des plus de 65 ans, ce qui correspond sur ces deux critères aux marqueurs forts des téléspectateurs du service public. Chez les sympathisants de droite, Claire Chazal remonte à la troisième place du Top 40 (contre une 9e place dans le classement général). PPDA, lui, remonte à la deuxième place chez les 18-25 ans. Voilà qui ne manquera pas de lui faire plaisir... Les hommes penchent plus favorablement vers Michel Denisot (qu'ils classent deuxième).

Laurence Ferrari toujours sanctionnée

Le classement est toujours aussi cruel pour Laurence Ferrari : ses audiences remontent sur TF1 , mais sa cote d'amour, selon le JDD, recule encore. La présentatrice du JT le plus puissant pointe à la 24e place et perd encore cinq places par rapport à novembre 2009. Sa consoeur Claire Barsacq, la présentatrice du 19.45 de M6 n'est pas mieux lotie : 34e sur 40, en recul de six places...

La plus grosse progression est à mettre au compte de Samuel Étienne, présentateur de 7 à voir sur France 3 : un gain de 10 places qui le conduit au 26e rang. Arlette Chabot décroche la palme de la plus grosse chute de popularité : un recul de 9 places depuis novembre 2009 qui la situe dorénavant à la 29e place de ce Top 40, dont la lanterne rouge est désormais Olivier Mazerolle (BFM TV).

Des absents, des entrants

Le classement exige toutefois d'être manié avec précaution. Par exemple, le JDD a retiré de la liste proposée des journalistes qui y figuraient en novembre. Pascale Clarke, Franz-Olivier Giesbert, Vincent Parizot, Christophe Barbier, Nicolas Poincaré, Éric Zemmour, Jean-François Rabilloud et Victor Robert ont ainsi disparu du Top 40. D'autres ont été ajoutés, comme Carole Gaessler (qui fait son entrée à la 10e place), William Leymergie (25e), Bruce Toussaint (28e), Nathalie Renoux (30e), Maïtena Biraben (31e), Ruth Elkrief (32e), Jean-Marc Morandini (36e) et Olivier Mazerolle.

Le JDD a interrogé un échantillon représentatif de 1.007 personnes, selon la méthode des quotas. Les interviews ont eu lieu entre le 11 et le 16 février par questionnaire autoadministré en ligne. Les sondés devaient attribuer les notes de 1 à 20 aux journalistes proposés selon qu'ils souhaitent ou non le voir ou l'entendre davantage.

samedi 27 février 2010

[JUSTICE] Le Conseil d'État confirme le droit de Dieudonné de jouer à Orvault (Le Point)

Le Conseil d'État a confirmé vendredi le droit de l'humoriste Dieudonné à se produire à Orvault (Loire-Atlantique), malgré les tentatives de la mairie de cette commune de la banlieue nantaise de faire annuler le spectacle. La municipalité avait fait appel en référé d'une décision du tribunal administratif de Nantes , qui lui avait enjoint le 4 février de respecter une convention de location d'une salle communale.

La mairie avait fait valoir que, lors de la signature de la demande de location de la salle l'Odyssée pour le 11 mars, aucune mention ne permettait "d'identifier directement" l'humoriste controversé pour ses propos antisémites. La municipalité avait notamment avancé que le spectacle risquait de donner lieu à des troubles, voire d'enfreindre la législation par son contenu.

Le Conseil d'État a toutefois considéré que ces allégations n'étaient "étayées par aucun élément" et ne justifiaient pas une entrave de la liberté "fondamentale" qu'est la liberté d'expression. La commune a été condamnée à verser 1.500 euros à Dieudonné et à l'organisateur du spectacle.

[SPORT] Tour cycliste du Mali : six Lyonnais relèvent le défi ! (Le Progrès)

L'affaire n'est pas mince. Mais la motivation est là ! L'équipe de Lyon est composée de six jeunes hommes, qui affronteront une épreuve sans précédent. Pendant sept jours, ils devront effectuer pas moins de cinq étapes...

[CÔTE D'IVOIRE] L'opposition ivoirienne accepte d'entrer au gouvernement (Le Monde)

L'opposition ivoirienne a annoncé vendredi sa prochaine entrée au gouvernement et appelé ses partisans à "suspendre" les manifestations lancées après la dissolution du cabinet et de la commission électorale par le président Laurent Gbagbo. L'opposition a obtenu satisfaction après qu'une nouvelle commission électorale dirigée par un de ses représentants a été nommée, condition de son entrée au gouvernement.

"Aujourd'hui le RHDP et le PIT [Parti ivoirien des travailleurs] ont décidé de faire leur entrée au gouvernement", a déclaré à la presse Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition d'opposition. "Il ne reste que quelques petites questions à régler avec le premier ministre [Guillaume Soro], mais le principe d'entrée au gouvernement est acquis", a-t-il poursuivi.

Un peu plus tôt, le nouveau gouvernement présenté mardi a tenu son premier conseil des ministres en l'absence de l'opposition. Il s'est vu chargé d'organiser d'ici juin le scrutin présidentiel, sans cesse repoussé depuis 2005. Ce gouvernement dévoilé mardi présentait la particularité de compter seulement dix-sept ministres nommés. Onze postes encore à pourvoir ont été promis à l'opposition, qui exigeait au préalable la remise sur pied de la commission électorale indépendante, intervenue dans la nuit de jeudi à vendredi.

La fin de la crise, née il y a exactement deux semaines de la dissolution de la commission électorale indépendante et du gouvernement par le président Laurent Gbagbo, restait suspendue à l'entrée dans le cabinet de la coalition d'opposition. La tourmente provoquée par cette double dissolution a été marquée par des manifestations, parfois violentes, et la mort d'au moins sept personnes lors de la répression de protestations.

vendredi 26 février 2010

[MODE] Seulement 16% de mannequins de couleur à New York (L'Express)

Minute mode - Selon le site Jezebel, parmi les mannequins qui ont défilé sur les podiums new-yorkais, seulement 16% n'étaient pas blancs. Un taux en baisse par rapport aux années précédentes.

Le site Jezebel, qui a passé au crible les défilés de la dernière Fashion Week de New York, déplore une présence minime de modèles de couleurs sur les podiums. En regardant les 122 défilés automne-hiver 2010 de New York répertoriés sur le site Style.com (la référence), on constate que sur les 4095 passages sur le catwalk seulement 662 étaient effectués par des mannequins de couleurs, soit 16%! Les modèles noirs arrivent en tête, choisis 323 fois, suivis de près par les Asiatiques, tandis que les Latinos sont délaissés avec seulement 61 passages. Quant aux autres ethnies, elles n'ont que 40 passages à leur actif.
Alors que ces deux dernières années semblaient de plus en plus colorées, New York vient de renvoyer la mode à une piètre place sur le podium... de la diversité.

[MEDIA] TF1 : "La Ferme Célébrités en Afrique" perd le prime-time (Le Parisien)

L'émission phare de téléréalité «La Ferme Célébrités en Afrique» diffusée par TF1 paye ses mauvaises audiences. Elle est déprogrammée du prime-time pour être reléguée en deuxième partie de soirée. Ainsi, à partir de ce vendredi, elle sera diffusée après la série "Les experts".
Autre punition pour La Ferme, le best-of du dimanche est aussi remplacé par un épisode des «Experts».

La «Ferme Célébrités» a été lancée le 29 janvier dernier. La première émission avait rassemblé 7 millions de télespectateurs soit 31 % de parts de . La quatrième émission diffusée le 19 février a attiré 4,4 millions de télespectateurs pour 19 % de parts de marché.

jeudi 25 février 2010

[POLITIQUE] Le maire UMP de Franconville s'excuse pour son accusation bidon contre Soumaré (Libération)

Francis Delattre avait notamment affirmé que le candidat socialiste au régionales, Ali Soumaré, était l'auteur d'un vol aggravé en 2004. Il reconnaît aujourd'hui qu'il s'agissait d'un homonyme mais maintient ses accusations sur «quatre autres événements judiciaires».

Forcé de reconnaître cette embarrassante boulette de l’«homonymie» révélée hier par la procureure de Pontoise, le maire UMP de Franconville, Francis Delattre, présente ses excuses à Ali Soumaré, tête de liste PS du Val-d’Oise pour lui avoir mis sur le dos un «vol aggravé» remontant à 2004. Une affaire dans laquelle a été condamné un autre Ali Soumaré, mineur à l’époque des faits... Mais l’élu UMP ne désarme pas, assurant que les quatre autres «événements judiciaires» qu’il avait imputés au socialiste sont «confirmés». Et ce malgré la gêne que cette affaire a suscitée au sein de l’UMP francilienne.

«Il est exact que le jugement du 8 février 2007 [...] concerne son homonyme», admet à propos d’Ali Soumaré, l’avocat du maire de Franconville, Me François Froment-Meurice, dans un communiqué . «M. Francis Delattre présente à M. Ali Soumaré ses excuses publiques pour cette erreur», ajoute-t-il.

Sans lâcher sur le reste. Le communiqué intitulé «Les réalités judiciaires» rappelle ainsi les autres affaires exhumées, par Francis Delattre et le maire UMP de Saint-Leu-la-Forêt, Sébastien Meurant, qui avaient Soumaré taxé de «délinquant multirécidiviste»: un vol de 1999 que l'intéressé assume – «J’étais encore en pleine crise d’adolescence. J’ai payé ma dette», a-t-il confié à Libération. L’affaire de juillet 2009 pour «rébellion à agents de la force publique», pour laquelle il a fait appel lundi. Et deux procédures en cours pour des faits qu’il nie: «violences ayant entraîné une ITT [incapacité temporaire de travail] de moins de 8 jours» et conduite sans permis. Pour laquelle «aucune ordonnance n’a été signifiée à M. Soumaré», a indiqué mardi Marie-Thérèse de Givry, la procureure de Pontoise.

«M. Soumaré est un personnage obscur»

Hier soir, la chef de file de l’UMP, Valérie Pécresse, a dû se démarquer, dans un communiqué, avec «l’initiative de Francis Delattre» et de Sébastien Meurant, maires de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt, qu’elle «condamne». Une «démarche qui ne correspond ni à sa conception de la politique, ni à ses valeurs», précise le texte.

Nouveau malaise: selon Lemonde.fr qui cite Axel Poniatowski, tête de liste UMP du Val-d’Oise, Pécresse avait «donné son accord» à l’explosif communiqué des deux élus du Val-d’Oise. Poniatowski qui avait relayé ces allégations, «outré» d’apprendre que son rival PS était «un repris de justice, multirécidiviste qui plus est», fait, ce matin, un demi-mea culpa: «Il est certain que son passé judiciaire n’est pas aussi lourd que ce que l’on pouvait penser. Il n’en reste pas moins que M. Soumaré est un personnage obscur», tente-t-il.

Plus tard dans la journée, il dément: «J’ai déclaré avoir informé Valérie Pécresse, sans requérir son approbation, que je sortais un communiqué en réaction à celui de MM. Delattre et Meurant», rattrape-t-il.

Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, ne se démonte pas. Si la justice a démenti en partie le passé judiciaire que le tandem de l’UMP imputait à Soumaré, lui n’aurait «pas pris sur une liste UMP» un candidat comme lui: «Si le parti socialiste a jugé que pour représenter, ses valeurs ce candidat en était digne, c’est sa responsabilité.» Passant vite sur la boulette commise par les deux maires, Estrosi rétorque sur RTL qu’«il y a un faux et il y a un vrai casier judiciaire».

A la manière du député de Seine-Saint-Denis, Eric Raoult qui pestait, hier soir, contre une «campagne amateur» et sans «patronne», Fadela Amara se garde bien de soutenir sa collègue du gouvernement. «On est dans des dérives et des dérapages qui ne sont pas bons pour la vie politique», regrette, sur TV5 Monde, la secrétaire d’Etat à la Ville, qui blâme une campagne «puante». Selon Amara, «une chose est sûr c’est que le fait qu’il soit noir a joué» dans les attaques contre lui «et ça ça ne sent pas bon».

«Utilisation étrange de fichiers policiers»

Soulagé par l’intervention de Marie-Thérèse de Givry, sur France Bleu 107.1, le PS se concentre, de son côté, sur le modus operandi des deux investigateurs de l’UMP: «Nous trouvons absolument intolérable qu’il y ait eu de toute évidence une utilisation étrange de fichiers policiers par un parti politique pour essayer de le salir en tant que candidat», a dénoncé Harlem Désir, numéro deux du parti, à l’issue du Bureau national, hier soir.

Le député PS, Michel Sapin, s’élève aussi contre une «méthode de malpropres» sur LCI. Notant que Pécresse avait d’abord demandé des comptes à Ali Soumaré, il ajoute: «Quand on fait de pareilles erreurs, la moindre des choses est de les reconnaître et d’aller sanctionner ceux qui ont été porteurs de ces saloperies.»

A son tour, Pierre Moscovici interpelle la chef de file de l’UMP francilienne, jugeant ses regrets un peu courts : «Il faut s’excuser parce qu’en République c’est pas comme ça qu’on fait des campagnes, c’est indigne», sermonne le député PS sur France Info, exigeant «des paroles extrêmement fermes, extrêmement dures» de la part de Xavier Bertrand, patron de l’UMP et de Valérie Pécresse.

[DIPLOMATIE] Nicolas Sarkozy scelle la réconciliation avec le Rwanda (Le Figaro)

Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy ira vite : trois heures au Rwanda, jeudi après-midi, pour tourner la page sur trois ans de rupture diplomatique et un long contentieux nourri par des accusations réciproques autour du génocide de 1994. C'est dire si les gestes du chef de l'État, qui déposera une gerbe au monument des victimes, seront scrutés à la loupe. Ses mots, surtout, seront écoutés avec attention, lors de la conférence de presse conjointe qu'il tiendra avec son homologue Paul Kagamé.

En novembre 2006, ce dernier avait pris l'initiative de rompre les relations avec la France après l'émission par le juge Jean-Louis Bruguière de mandats d'arrêts contre neuf de ses proches, soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, un événement qui a donné le coup d'envoi de massacres qui ont fait 800.000 morts, en grande majorité d'ethnie tutsie, en trois mois.

Le Rwanda, de son côté, a toujours accusé la France d'avoir une responsabilité dans ces événements tragiques pour avoir soutenu le régime Habyarimana.

Sur cette question pesante, Nicolas Sarkozy avait parlé, il y a deux ans, «des faiblesses ou des erreurs» de la France. À Kigali, «ses propos s'inscriront dans cette ligne», indique-t-on à l'Élysée. «Il dira des choses fortes», ajoute-t-on dans son entourage, «mais pas d'excuses». On sait le chef de l'État peu porté sur la repentance.

Création d'une commission d'historiens

Pour «regarder vers l'avenir sans oublier le passé», comme on le souligne à l'Élysée, Nicolas Sarkozy évoquera avec son homologue rwandais la création d'une commission d'historiens. «On verra si les Rwandais reprendront cette proposition à leur compte, nous y sommes prêts», précise-t-on à la présidence de la République. Dès son arrivée à l'Élysée, en 2007, Nicolas Sarkozy avait inscrit le rabibochage avec le Rwanda sur la liste de ses chantiers africains. Deux tête-à-tête avec Paul Kagamé ont eu lieu ensuite, en 2007 et 2008. Bernard Kouchner, bon connaisseur du Rwanda, s'est rendu sur place à trois reprises entre janvier 2008 et janvier 2010. Et en novembre dernier, le coup de pouce décisif a été donné par un déplacement éclair de Claude Guéant à Kigali. La visite de demain vient «couronner» ce processus, se félicite-t-on à l'Élysée.

Il aura fallu pour cela désamorcer laborieusement le champ de mines judiciaires qui pourrissaient les relations franco-rwandaises. Toujours pendante, la procédure ouverte par le juge Bruguière a néanmoins été sévèrement affaiblie par le départ à la retraite de son initiateur et par la rétractation de deux de ses témoins à charge. «L'état d'esprit a changé. Les Rwandais admettent aujourd'hui que la main du pouvoir n'est pas derrière la justice», affirme-t-on sobrement à l'Élysée. Une manière de confirmer la mise sous le boisseau implicite des actions entreprises par Jean-Louis Bruguière.

En réponse à l'initiative Bruguière, Kigali avait publié en 2008 le rapport Mucyo qui accusait une trentaine de personnalités politiques, dont Édouard Balladur, Hubert Védrine et Alain Juppé, et des chefs militaires d'avoir «participé à l'exécution» du génocide. En renouant avec Kigali, Nicolas Sarkozy veut écarter cette épée de Damoclès. Ce qui conduit tout de même, à Paris, certains politiques et militaires mis en cause à s'inquiéter quelque peu à la veille de la visite présidentielle : quel sera le véritable prix de la réconciliation avec le Rwanda ?

Autre geste à l'égard de Kigali, les enquêtes françaises visant des personnes accueillies dans l'Hexagone et soupçonnées de complicité de génocide ont été accélérées même si elles peinent à déboucher.

Avec les retrouvailles rwandaises, l'ambition est aussi d'inscrire la France dans la région des Grands Lacs, un peu plus stable ces derniers mois et toujours riche de son sous-sol minier. Nicolas Sarkozy entend promouvoir la coopération frontalière, notamment avec la République démocratique du Congo. Il promet depuis un an une conférence réunissant les pays de la région et leurs bailleurs de fonds internationaux. La première étape est prévue lors du sommet Afrique-France, en mai à Nice.

[NIGERIA] Le président nigérian de retour après trois mois d'absence (Le Monde)

Le président nigérian Umaru Yar'Adua est rentré dans son pays mercredi 24 février après trois mois d'hospitalisation en Arabie saoudite. La longue absence du président Yar'Adua a provoqué une crise constitutionnelle et des craintes de troubles au Nigeria, huitième exportateur mondial de brut. Le 10 février, à la demande du Parlement, le vice-président Goodluck Jonathan a accepté d'assurer la présidence par intérim.

Selon Emmanuel Egbogah, conseiller spécial du président sur les questions pétrolières, il est "peu probable" que le président nigérian reprenne directement son poste. "Son état de santé s'est énormément amélioré", a cependant déclaré l'ambassadeur du Nigeria à Ryad, Abdallah Aminchi.

Un avion a atterri tôt mercredi dans l'aire réservée au chef de l'Etat de l'aéroport d'Abuja et a été rejoint par une ambulance. Umaru Yar'Adua, 58 ans, a été hospitalisé à Djeddah, sur la mer Rouge, le 23 novembre pour une affection au cœur. Depuis son départ il n'a donné qu'un seul signe de vie, consistant en un bref entretien à la radio britannique BBC, le 12 janvier. Il n'a pas été vu en public depuis.

[MALI] L'otage français libéré (Libération)

La branche maghrébine d’Al-Qaeda a libéré mardi l’otage français qu’elle détenait depuis près de trois mois dans le nord du Mali, peu après après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes.

«Pierre (Camatte) a été libéré. Il se porte bien, c’est le plus important», a déclaré par téléphone à l’AFP l’un des principaux négociateurs maliens, sous couvert de l’anonymat, mardi en début de soirée.

Les autorités françaises ont confirmé un peu plus tard la libération de M. Camatte, 61 ans.

Lors d’une conversation téléphonique, le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy «a remercié chaleureusement le président (malien) Amadou Toumani Touré pour la gestion de cette crise et l’a assuré du soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme», a indiqué un communiqué de l’Elysée.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a précisé que M. Camatte était «actuellement en route vers Bamako d’où il regagnera la France», selon un communiqué de son ministère.

Camatte avait été kidnappé en pleine nuit le 26 novembre 2009 dans un hôtel de Ménaka (nord-est) par des Maliens de la région qui l’auraient ensuite «vendu» à Aqmi, selon des sources maliennes.

Depuis, il aurait été retenu par le groupe de l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, responsable de l’assassinat en juin 2009 d’un touriste britannique, l’otage Edwin Dyer.

Il a été libéré dans le grand nord du Mali, dans la région de Kidal, selon ce négociateur.

Le frère et la compagne de Pierre Camatte ont exprimé leur joie à l’annonce de sa libération.

«On a passé trois mois difficiles, mais on avait confiance. On attend juste de le retrouver», a indiqué Jacky Camatte à l’AFP.

«Je ne sais pas encore quand je vais le revoir, ni ce que je vais lui dire, mais c’est formidable», a précisé sa compagne.

La libération de l’otage français survient sur fond de crise diplomatique entre le Mali et deux pays voisins. L’Algérie et la Mauritanie ont en effet décidé de rappeler, chacun, leur ambassadeur à Bamako pour protester contre la remise en liberté de présumés terroristes algériens et mauritanien.

Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui retient par ailleurs toujours cinq autres otages européens, avait menacé de tuer Pierre Camatte si elle n’obtenait pas la liberté de ces quatre islamistes (deux Algériens, un Burkinabè, un Mauritanien).

Lundi, un conseiller du président malien Amadou Toumani Touré avait justifié ces remises en liberté en expliquant: «Nous étions confronté à un problème: comment tout faire pour sauver la vie du Français».

Mais, dans les pays voisins, cette attitude a été critiquée comme une faiblesse inacceptable face au terrorisme.

Comme la Mauritanie l’avait fait lundi, l’Algérie a décidé mardi de rappeler, «pour consultation», son ambassadeur à Bamako.

La décision de Bamako de libérer «des terroristes recherchés par des pays voisins est un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert, objectivement, les intérêts du groupe terroriste s’activant dans la région sous la bannière d’Al-Qaïda», a déclaré le ministère algérien des Affaires étrangères.

En Mauritanie, le porte-parole du parti au pouvoir (Union pour la République, UPR), Saleh Ould Dehmache, a jugé que la décision malienne n’avait «pas été bien calculée», car «elle encourage et rétribue les forfaits de ces groupes hors-la-loi qui menacent la paix dans toute la région».

Les cinq otages européens toujours détenus dans le désert malien ont été capturés sur le territoire mauritanien: trois Espagnols le 29 novembre puis un couple d’Italiens le 17 décembre.

mercredi 24 février 2010

[SENEGAL] Abdoulaye Wade et son monument à 18 millions d'euros (Marianne)


Le Sénégal d'Abdoulaye Wade est souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique. Mais le président sénégalais semble atteint d'une véritable folie des grandeurs. Alain Léauthier, envoyé spécial de Marianne, raconte cette dérive et revient sur son signe le plus évident : la construction d'un «monument de la renaissance africaine» de 53 mètres de haut, pour 18 millions d'euros.
Heureux comme un Sénégalais… C’est ce que certains pourraient imaginer en observant les événements en cours chez quelques voisins proches ou lointains du pays natal de Mme Rama Yade.

[AFFAIRE SOUMARE] Pécresse "condamne" l'initiative de Delattre (Nouvel Obs))

"Aucun commentaire", avait d'abord esquivé la candidate UMP à la présidence de la région Ile-de-France. Finalement, la démarche du maire de Franconville, ne "correspond ni à sa conception de la politique, ni à ses valeurs".

Valérie Pécresse (AFP)

Valérie Pécresse (AFP)

Valérie Pécresse, a "condamné" dans la soirée de mardi 23 février l'initiative du maire UMP de Franconville, Francis Delattre, qui avait tenté de discréditer le tête de liste socialiste aux régionales dans le département du Val d'Oise, Ali Soumaré, en le qualifiant de "délinquant multirécidiviste".
Au vu des déclarations faites dans la journée par le procureur de la République de Pontoise, la candidate UMP à la présidence de la région Ile-de-France, "condamne l'initiative de Francis Delattre qui a conduit à évoquer à l'égard d'Ali Soumaré une condamnation prescrite, ainsi qu'à lui imputer la condamnation d'un homonyme", a déclaré la tête de liste UMP dans un communiqué.

"Problème d'homonymie"


La procureure de la République de Pontoise Marie-Thérèse de Givry avait affirmé plus tôt mardi qu'au moins une affaire mise en avant par l'UMP pour discréditer Ali Soumaré, tête de liste socialiste aux régionales dans le département du Val d'Oise, relevait d'un "problème d'homonymie".
"Le jugement du 8 février 2007 n'est pas un jugement rendu par le tribunal correctionnel, c'est un jugement rendu par le tribunal pour enfants et il ne concerne pas Ali Soumaré qui est né le 25 décembre 1980 (...) C'est un problème d'homonymie", a-t-elle expliqué sur France Info.

"Ni à sa conception de la politique, ni à ses valeurs"


Le maire UMP de Franconville, Francis Delattre, avait qualifié Ali Soumaré de "délinquant multirécidiviste" dans un communiqué adressé à différents médias. Un terme repris dans la foulée par le député Axel Poniatowski, tête de liste de la majorité dans le Val d'Oise, dans un autre communiqué.
Une démarche qui, a estimé Valérie Pécresse, ne "correspond ni à sa conception de la politique, ni à ses valeurs".

Porte-parole des familles


Agé de 29 ans, le candidat socialiste s'est fait connaître comme le porte-parole des familles de Villiers-le-Bel, lorsque deux adolescents en mini-moto avaient été tués dans une collision avec une voiture de police le 25 novembre 2007.
Il a été condamné le 6 décembre 2002 pour des faits datant de 1999 par le tribunal de grande instance de Pontoise à six mois de prison ferme pour vol aggravé, a indiqué à l'AP une source judiciaire. Selon maître Mignard, son client "a été réhabilité" pour ces faits remontant à plus de dix ans.
Ali Soumaré a également été condamné le 13 octobre 2009 à deux mois de prison ferme pour rébellion, pour des faits qui datent du 13 juillet 2009 à Villiers-le-Bel. Il a fait appel de ce jugement, qui n'est donc pas définitif.

[CÔTE D'IVOIRE] Le gouvernement au complet jeudi, avec l'opposition (Le Point)

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé mardi qu'il comptait compléter d'ici jeudi le nouveau gouvernement, indiquant que les onze postes restant à pourvoir devaient être attribués à l'opposition. Un peu plus tôt, un cabinet de 28 membres avait été annoncé. Outre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), seize autres titulaires ont été nommés, tandis que onze ministères restent à pourvoir. "Il fallait qu'on sorte un gouvernement aujourd'hui puisque nous l'avions promis à la Côte d'Ivoire", a déclaré le Premier ministre devant la presse. "Les premiers à être nommés l'ont été, je vais continuer à discuter avec les forces politiques en vue de compléter le gouvernement d'ici à la première tenue du conseil des ministres qui aura lieu jeudi", a-t-il ajouté.

"Nous nous sommes mis d'accord sur les portefeuilles à donner aux différents partis", a-t-il dit. L'opposition doit avoir au total onze postes : quatre pour le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), quatre pour le Rassemblement des républicains (RDR), un pour l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), un pour le Mouvement des forces d'avenir (MFA) et un pour le Parti ivoirien des travailleurs (PIT). Ces postes sont ceux qui n'ont pas été encore pourvus, les 17 déjà affectés étant pour la plupart répartis entre le Front populaire ivoirien (FPI, parti du président Laurent Gbagbo) et l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) du Premier ministre.

Depuis la dissolution par le président Gbagbo du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février, qui a plongé le pays dans une crise émaillée de violences parfois meurtrières, l'opposition avait conditionné sa participation au nouveau cabinet au "rétablissement" de la CEI. Celle-ci doit organiser jeudi, jour prévu pour le conseil des ministres, l'élection de son nouveau président et de ses quatre nouveaux vice-présidents.

[POLITIQUE] Ali Soumaré victime d'un «problème d'homonymie» (Le Figaro)

La justice confirme que l'accusation la plus lourde portée contre la tête de liste PS dans le Val-d'Oise par ses adversaires UMP est fausse.>
Objet d'une attaque en règle sur son passé judiciaire, Ali Soumaré a décidé de répliquer publiquement mardi. Accusé par des élus UMP du Val-d'Oise d'être un «délinquant multirécidiviste», le socialiste admet «une affaire qui remonte à 1999» mais «désormais prescrite», dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France.
L'affaire en question concerne un vol qui lui aurait valu, selon le quotidien, une condamnation à six mois de prison ferme. «C'est une erreur de jeunesse dont j'ai tiré les conséquences. J'ai même eu un déclic à ce moment-là. J'ai payé ma dette», affirme le candidat PS aux élections régionales dans le Val-d'Oise. Son avocat, Me Mignard, rappelle par ailleurs qu'une condamnation remontant à 1999 n'a plus le droit d'être évoquée car Ali Soumaré «a été réhabilité».

mardi 23 février 2010

[COTE D'IVOIRE] La présidentielle est prévue fin avril-début mai 2010 (Le Nouvel Obs)

Les acteurs de la crise ivoirienne se sont accordé sur l'objectif de tenir le scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005.
Blaise Compaoré, président burkinabé et médiateur dans la crise ivoirienne. (Reuters)
Blaise Compaoré, président burkinabé et médiateur dans la crise ivoirienne. (Reuters)
Les acteurs de la crise en Côte d'Ivoire se sont accordés sur l'objectif de tenir "fin avril-début mai 2010" le scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005, selon le communiqué publié, mardi 23 février, par le représentant à Abidjan du médiateur, le président burkinabè Blaise Compaoré.
"En ce qui concerne la relance du processus électoral, le Facilitateur et les parties ivoiriennes ont fortement recommandé" l'élaboration d'"un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril-début mai 2010", indique le texte publié par Boureïma Badini.
Blaise Compaoré avait eu une série d'entretiens lundi avec les protagonistes ivoiriens, pour débloquer la crise née le 12 février de la dissolution par le président Laurent Gbagbo du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI).

[NIGER] Le chef de la junte devient président (Le nouvel Obs)

Le chef d'escadron Salou Djibo, à la tête du putsch de jeudi et inconnu du public jusqu'à présent, endosse le costume présidentiel au Niger.
Salou Djibo, le nouveau président nigérien (Sipa)
Salou Djibo, le nouveau président nigérien (Sipa)
La junte arrivée au pouvoir au Niger depuis moins d'une semaine a annoncé lundi 22 février que son chef devenait président pour une "période de transition", tandis que le chef d'Etat déchu Mamadou Tandja restait détenu dans une villa "luxueuse".
Durant cette période, de nouvelles institutions seront créées, selon une ordonnance lue lundi soir à la radio publique.
"Le CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, junte) est l'instance suprême de conception et d'orientation de la politique de la nation, il est dirigé par un président qui exerce les fonctions de chef de l'Etat, chef du gouvernement", selon l'ordonnance.

[POLITIQUE] L'"affaire" Ali Soumaré embarrasse la campagne (Le Point)

La campagne des régionales prend une curieuse tournure en Ile-de-France, où le débat se fixe depuis quelques jours sur le casier judiciaire présumé de la tête de liste PS dans le Val-d'Oise, Ali Soumaré, 29 ans. Tout commence vendredi dernier, lorsque Francis Delattre, maire UMP de Franconville, demande au PS de retirer la candidature d'Ali Soumaré - qu'il a récemment dit avoir confondu avec "un joueur de réserve du PSG" . Le motif d'une telle requête ? Le socialiste est un "délinquant multirécidiviste chevronné", affirme l'édile de la commune du Val-d'Oise. Dans un communiqué cosigné avec le maire UMP de Saint-Leu-la-Forêt (dans le Val-d'Oise toujours) Sébastien Meurant, il fait état de plusieurs infractions, condamnations et procédures en cours, cinq affaires au total dont la première remonterait à 1999, comme l'explique lenouvelobs.com . Dans la foulée, Axel Poniatowski, député et tête de liste UMP dans le département, se déclare "outré" d'apprendre que son adversaire direct est un "repris de justice, multirécidiviste qui plus est".

[HAÏTI] Les Haïtiens de France sans famille (Libération)

Malgré les promesses d’Eric Besson, le regroupement familial de victimes du séisme n’est pas facilité.
«L’ampleur et la gravité de la catastrophe naturelle en Haïti» l’avaient ému. Au surlendemain du séisme du 12 janvier, Eric Besson avait promis «un allégement des conditions du regroupement familial» et «des facilités accordées pour la délivrance des visas pour visites

lundi 22 février 2010

[MEDIA] France 24, média non grata en Côte d'Ivoire (Libération)

Quand cela va mal en Côte d'Ivoire, les médias trinquent, les locaux mais aussi ceux de l'ancienne puissance coloniale. Jadis, c'était RFI (Radio France internationale) qui subissait les foudres du pouvoir. Le régime de Laurent Gbagbo, relayé par la galaxie "patriotique", stigmatisait ad nauseam ces médias "vendus à Chirac", n'hésitant pas à donner des noms, et même des adresses de certains correspondants installés sur place.

Les temps ont changé, et c'est désormais France 24 qui est visée en priorité. Ce matin, Abidjan a annoncé la suspension de la diffusion de la chaîne de télévision dirigée par le tandem Alain de Pouzilhac-Christine Ockrent. Raison invoquée par le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), le CSA local: "Traitement non professionnel de l'information" concernant "l'actualité politique" récente dans le pays. Une actualité plutôt chargée: depuis que le président Laurent Gbagbo a dissous, le 12 février, le gouvernement et la Commission électorale, repoussant sine die l'élection présidentielle, le pays est en ébullition. Des manifestations ont lieu tous les jours, et cinq personnes ont été tuées à Gagnoa, dans le fief même de Laurent Gbagbo.

Sur son site, France 24 dit "regretter" cette décision, qu'elle juge "injustifiée". La chaîne espère une levée de cette mesure lors de la prochaine réunion du CNSA, ce mercredi. Au siège, à Paris, l'incompréhension domine. "On a toujours eu un souci de couverture équilibrée dans cette crise", explique Albert Ripamonti, directeur adjoint de la rédaction. Ce matin, sur l'antenne, on a eu l'ancien président et actuel opposant Henri Konan Bédié et le porte-parole de Gbagbo, Gervais Coulibaly."

France 24, qui emploie plusieurs journalistes sur place, joue la prudence. Tout le monde a en mémoire le meurtre du journaliste de RFI, Jean Hélène, tué à bout portant par un policier à Abidjan, en octobre 2003. Dans un climat de haine entretenu au plus haut sommet de l'Etat,ce policier, qui fut condamné à 17 ans de prison, avait fini par voir la radio française comme l'un des responsables du conflit en Côte d'Ivoire.

Quelques mois plus tard, c'est le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer qui disparaissait, enlevé en plein jour à Abidjan par des hommes armés. On n'a jamais retrouvé son corps. La suspension de France 24 est un signe de plus de la dégradation actuelle du climat en Côte d'Ivoire. Un signe très inquiétant.

samedi 20 février 2010

[COOPERATION] Année de l'Afrique : la «rupture» annoncée laisse place à de lentes mutations (La Croix)

L’Année de l’Afrique, au programme encore flou, s’ouvre cette semaine par un déplacement de Nicolas Sarkozy au Gabon et au Rwanda. Les déclarations du président de la République sur ce continent sont interprétées comme une absence de ligne directrice.
Nicolas Sarkozy se rend mercredi 24 et jeudi 25 février au Gabon et au Rwanda. « Deux pays où la France s’est illustrée », grince un membre d’une ONG de défense des droits de l’homme. Le choix de ces deux pays illustre le tiraillement de la France face au continent africain. Au Gabon, la tentation que « tout change pour que rien ne change » est incarnée par l’arrivée à la présidence d’Ali Bongo, après 41 années d’accaparement du pouvoir par son père, décédé en 2009. Au Rwanda, où la France s’est fourvoyée en soutenant les futurs artisans du génocide de 1994, la volonté de renouer avec un pays stratégique d’Afrique centrale, qui n’appartient pas à sa zone d’influence traditionnelle.

Sans mettre en œuvre la « rupture » promise durant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy a engagé des réformes maintes fois repoussées, comme la révision des accords de défense liant la France à ses anciennes colonies, ou la réduction du nombre de bases militaires sur le continent. Mais, à l’instar de ses prédécesseurs, il a maintenu le soutien inconditionnel à des régimes antidémocratiques, au Tchad, au Congo ou au Gabon.

Le très critiqué « discours de Dakar » prononcé en 2007, contrebalancé un an plus tard par le « discours du Cap », a mis en lumière ce que maints observateurs ont interprété comme une absence de ligne directrice. « Je ne comprends pas l’absence de travail interministériel sur l’Afrique, déclare un conseiller ministériel. Le secrétaire général de l’Élysée est devenu le conseiller Afrique et le conseiller Afrique joue le rôle du directeur Afrique du Quai d’Orsay. »

La doctrine voulant que la France se contente d’accompagner

L’implication personnelle de Claude Guéant a été prépondérante dans plusieurs dossiers africains, crises à Madagascar et en Guinée, relations diplomatiques avec le Rwanda, maintien du dialogue avec l’Angola malgré l’Angolagate. Dans bien des cas, l’avocat Robert Bourgi, fils spirituel de Jacques Foccart, est aussi à la manœuvre, sans que l’on distingue toujours si c’est pour le compte de ses clients privés ou de la diplomatie élyséenne.

Confrontée à la multiplication des crises politiques dans son pré carré, la France s’est ouvertement réinvestie dans leur gestion «en direct ». La mort d’Omar Bongo, mentor de Nicolas Sarkozy sur les questions africaines, et la retraite de plusieurs chefs d’État jouant volontiers les médiateurs, le Sud, Africain Thabo Mbeki, le Nigérian Olusegun Obasanjo ou le Ghanéen John Kufuor, a fait du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, un médiateur apprécié par les Occidentaux.

La doctrine voulant que les dirigeants africains gèrent les crises du continent et que la France se contente d’accompagner, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, « a atteint ses limites », estime un responsable français, qui « espère que ce ne sera que conjoncturel ». « Les États-Unis se sont résolus au même réengagement, notamment à l’occasion de la crise en Guinée, remarque le même interlocuteur. Quant à l’Union européenne, son intérêt pour l’Afrique est croissant, mais il croît lentement. »

Tout juste sait-on qu’un sommet Afrique-France aura lieu fin mai

La réforme de l’aide publique au développement s’est poursuivie, au détriment de l’Afrique. Selon les statistiques du Comité d’aide au développement de l’OCDE, l’aide bilatérale française en direction du continent a diminué de 35 % entre 2006 et 2008. Une baisse en partie contrebalancée par l’engagement français auprès d’organismes multilatéraux tels que le Fonds européen de développement ou le Fonds mondial de lutte contre le sida, qui reste important.

Après avoir constitué près de 40 % des échanges commerciaux français dans les années 1960, l’Afrique n’en représente plus qu’environ 2 %. Elle reste néanmoins une source de matières premières et un marché stratégique pour certaines entreprises françaises. Et il y a le passé commun, que Paris semble mal à l’aise de célébrer.

Alors que 2010 était annoncée par Nicolas Sarkozy comme «l’Année de l’Afrique », parsemée de « nombreuses manifestations » dont l’organisation a été confiée à Jacques Toubon, son budget, et donc son programme, n’était pas fixé à la mi-février. Tout juste sait-on qu’un sommet Afrique-France aura lieu fin mai, et que des troupes africaines participeront au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées.

[SENEGAL] Les bases militaires françaises vont se retirer du pays (France 24)

Paris a confirmé ce vendredi la fermeture de ses bases militaires à Dakar. Le ministère de la Défense à cependant précisé que la France conservera un dispositif au Sénégal et mettra en place d'un "pôle de coopération régionale".

AFP - La France va fermer ses bases militaires au Sénégal, fortes de quelque 1.200 hommes et qui constituaient une de ses trois installations permanentes en Afrique, mais elle souhaite conserver à Dakar un "pôle de coopération militaire à vocation régionale".

"Les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d'un accord qui sera signé avant le 4 avril (date de l'indépendance du Sénégal) par les deux parties", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole du président sénégalais Abdoulaye Wade, Mamadou Bamba Ndiaye, sans apporter d'autres précisions.

Cette annonce surprise de la part des autorités sénégalaises intervenait juste après la visite de quelques heures à Dakar du ministre français de la Défense Hervé Morin, consacrée notamment à la renégociation des accords de défense entre la France et le Sénégal.

Il devait "lui remettre un message du président Nicolas Sarkozy", selon une source proche du dossier.

La France et le Sénégal, ex-colonie française, sont liés par un accord de défense depuis 1974, et quelque 1.200 militaires français (terre, air, mer) sont "pré-positionnés" à Dakar dans le cadre des "Forces françaises du Cap Vert" (péninsule de la région dakaroise).

Quelque 25.000 Français vivent dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, réputé pour sa stabilité politique et qui est l'un des rares du continent à n'avoir jamais connu de coup d'Etat depuis son indépendance en 1960. Il s'agit de la plus importante communauté française en Afrique subsaharienne avec Madagascar.

La fermeture prochaine des bases françaises a été très vite confirmée à Paris par le ministère de la Défense.

"Le concept de base a vécu et on va vers autre chose, la mise en place d'un pôle de coopération régionale", a-t-on déclaré dans l'entourage du ministre de la Défense Hervé Morin.

"Les détails de la mise en oeuvre doivent encore faire l'objet de discussions avec la partie sénégalaise", a précisé le ministère.

Publié au printemps 2008, le Livre blanc sur la Défense annonçait "à terme, une présence (française) sur la façade atlantique du continent africain (et) une sur sa façade orientale", laissant entendre que l'une des bases riveraines de l'Atlantique, Libreville ou Dakar, serait sacrifiée.

Mais, en septembre 2009, M. Morin avait affirmé que les bases de Dakar et de Libreville seraient maintenues, sans toutefois complètement rassurer de nombreux militaires français vivant au Sénégal avec leur famille.

"C'est une diminution (de la présence militaire française au Sénégal), ce n'est pas une disparition", a relevé une source française proche du dossier. "Mais le Gabon a pris de l'ampleur par rapport au Sénégal", a-t-elle admis.

Le chef de l'Etat français est d'ailleur attendu le 24 février à Libreville, avant de se rendre au Rwanda.

L'échéancier du retrait militaire français au Sénégal et le nombre de militaires demeurant à Dakar n'ont pas été précisés, tant du côté français que sénégalais. "On attend de voir, c'est une décision politique qui doit être finalisée", a précisé cette source française.

En mai 2008, le président sénégalais avait affirmé que son pays "ne serait pas le dernier pays à maintenir une base (militaire) française en Afrique". "Il ne peut pas y avoir d'agressions extérieures, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas qui peut agresser le Sénégal", avait-il souligné.

Et "les accords de protection du chef de l'Etat ou de gouvernement, personnellement, je n'en ai pas besoin. Si cela existe, il faut les supprimer. Je suis suffisamment protégé par mon armée", avait-il conclu.

[COTE D'IVOIRE] «La marche avait été interdite, il y a eu des échanges de tirs» (Libération)

Deux habitants de Gagnoa, une ville de Côte d'Ivoire où des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont fait plusieurs morts ce vendredi, ainsi que le responsable de la Ligue ivoirienne des Droits de l'Homme, témoignent sur Libération.fr.

André Kamaté, président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme. «On a eu des informations par notre responsable sur place. C'était une manifestation organisée par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), un parti d'opposition. La marche avait été interdite par les autorités locales. Selon notre correspondant, il y a eu des échanges de tirs, c'est-à-dire que les deux parties étaient impliquées. Il confirme qu'il y a eu des blessés, mais n'est pas en mesure de confirmer les morts. Il continue ses investigations.»

Krihoua Franck Privat, responsable du diocèse de Gagnoa. «La manifestation a commencé à 9 heures ce matin, dans le quartier de Dioulabougou. Je ne suis pas rentré à l'intérieur, mais j'ai pu assister à certaines scènes. Des jeunes manifestaient pour exprimer leur mécontentement. La police a tiré des bombes lacrymogènes, puis on a entendu des coups de fusil. On ne sait pas qui a tiré, ni qui a commencé. Ça a duré environ une heure, et à 11 heures, un calme total était revenu dans la ville. Depuis, les gens ne sortent plus de chez eux. Je suis allé à l'hôpital central, où on m'a dit qu'il y avait au moins cinq morts et des blessés. Certaines familles étaient là, à côté des corps des défunts. Selon le bruit qui court, il pourrait y avoir de nouveaux rassemblements ce soir.»

Dominique Degrou, habitant de Gagnoa. «En se rendant en centre-ville ce matin, les gens ont constaté que tout était fermé. Il y avait beaucoup de manifestants, la police a dû appeler des renforts. Ils ont tiré des bombes lacrymogènes pour mettre fin à l'agitation, puis il y a eu des tirs. On croyait au début que la manifestation était organisée pour protester contre les coupures d'électricité, mais en fait il semble que c'était pour des raisons politiques.»

[POLITIQUE] Des élus UMP balancent une sorte de "casier judiciaire" de leur concurrent PS Ali Soumaré (Le nouvel Obs)

Le document cite cinq affaires qui concerneraient Ali Soumaré, tête de liste PS pour les régionales dans le Val d'Oise. Mais quand on leur demande comment ils se sont procuré les éléments, les réponses sont embarrassées. Et plus: l'une des affaires n'est même pas encore jugée…

Ali Soumaré (Sipa)

Francis Delattre et Sébastien Meurant, maires UMP de Franconville et Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise), ont envoyé, vendredi 19 février, un communiqué détonnant à plusieurs rédactions. Appelant le Parti socialiste à retirer la candidature d'Ali Soumaré, tête de liste dans le Val-d-Oise aux régionales, ils qualifient ce dernier de "délinquant multirécidiviste chevronné". Et de joindre au communiqué de présumées infractions, condamnations et procédures en cours attribuées à Ali Soumaré.
Francis Delattre affirme ainsi que "contrairement à l'objectif de promouvoir un jeune de nos quartiers, cette candidature ne peut être exemplaire et elle est outrageante pour la démocratie".
Le maire de Franconville demande à Martine Aubry, "si intransigeante sur les principes" et à Jean-Paul Huchon, "si cynique dans sa stratégie électoraliste" que la candidature d'Ali Soumaré soit retirée.
Intitulé "Ali Soumaré : un délinquant multirécidiviste", le document contient 5 accusations contre le candidat PS, les faits allant de 1999 à 2009.

Secret des sources?


Contacté par nouvelobs.com, Sébastien Meurant explique avoir obtenu ces informations car "la justice est rendue au nom du peuple français". Avant de botter en touche : "ce qui nous intéresse, ce sont les faits. Par ailleurs, nous n'avons pas à révéler nos sources". Sébastien Meurant a toutefois précisé par la suite avoir demandé à consulter des décisions de justice. Ce qui est tout à fait possible pour tout citoyen, même non impliqué dans l'affaire jugée. La demande se fait alors par courrier et nécessite donc un peu de temps avant de parvenir au demandeur.
Mais du coup, certains faits mentionnés demeurent litigieux. En effet, le communiqué mentionne "une ordonnance pénale rendue 16 février 2010". Soit, trois jours avant la diffusion dudit communiqué.
Comment obtenir de telles informations aussi rapidement ? A cette question, Sébastien Meurant admet "ne pas pouvoir apporter de réponse".
Quant à une procédure en cours, et donc pas encore jugée, qui est aussi mentionnée, Sébastien Meurant explique que les "témoignages" de plusieurs personnes ont été recueillis. Sans plus de précisions...

Une procédure "diffamatoire"


Nouvelobs.com a interrogé un haut magistrat pour connaître la possible provenance de telles informations. Selon lui, le procédé utilisé par Francis Delattre et Sébastien Meurant est clairement "diffamatoire" et certaines de ces informations ont nécessairement "été obtenues frauduleusement". Des déclarations également confirmées par un avocat spécialisé en droit pénal, qui estime qu'il s'agit là manifestement d'une violation du secret professionnel, et, pour l'affaire non encore jugée, d'une violation de la présomption d'innocence.
De son côté, Ali Soumaré a indiqué à l'AFP qu'il allait "contacter son avocat" avant de se prononcer sur ces accusations. Dans l'équipe de campagne d'Anne Hidalgo, on affirme sa "solidarité" avec Ali Soumaré. "Ca coupe le souffle et ça en dit long sur le personnage", a déclaré un proche d'Anne Hidalgo à Nouvelobs.com.


Propos controversés du maire de Franconville


Francis Delattre avait déjà créé une polémique à propos d'Ali Soumaré, d'origine malienne, affirmant : "Au début, j'ai cru que c'était un joueur de l'équipe réserve du PSG. Mais en réalité, il est premier secrétaire de la section de Villiers-le-Bel. Ça change tout !"
La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait vivement réagi estimant que le maire UMP de Franconville n'est "pas digne d'être un élu de la République". Le candidat Ali Soumaré avait déploré de son côté, des propos "stigmatisants".
Franck Riester, directeur national de la campagne UMP des régionales, a condamné sur RFI des déclarations "scandaleuses", les jugeant "du même niveau" que celles de Georges Frêche sur Laurent Fabius. Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre avait déclaré qu'il "n'accepter(ait) pas que l'on place sur le même plan" les propos de Georges Frêche et ceux du maire de Franconville.

Note de Nouvelobs.com : pour des raisons évidentes à la lecture de cet article, nous ne mettons pas en ligne le document envoyé par les deux élus.

vendredi 19 février 2010

[OUTRE MER] L'Outre-mer, un atout pour les relations internationales (La Croix)

Les quatre territoires de l'Outre-mer permettent à la France l'ouverture à de nombreux marchés sur la scène internationale. Mais le chômage, plus élevé qu'en métropole, reste un frein à leur développement


Saint Georges de l'Oyapock, en Guyane (AFP / AMIET)


L’enjeu du scrutin régional est important en outre-mer, plus précisément dans les quatre départements-régions que sont l’île de La Réunion, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique (deux millions d’habitants au total).

Grâce à ces territoires, la France a rang de seconde puissance maritime mondiale après les États-Unis. Elle peut ainsi s’ouvrir à de nombreux marchés, développer des relations internationales et être en bonne position pour bénéficier des atouts de la biodiversité de manière maîtrisée. Ce sont justement des domaines dans lesquels les régions ont désormais des compétences.

Certes, sur place, les passes d’armes politiciennes vont conserver leur vivacité dans ces terres d’élection de la gauche où la droite a souvent eu des difficultés à s’ancrer durablement. Mais les débats de campagne vont aussi porter sur des projets d’actions et de réalisations bien spécifiques, la lutte contre le chômage – le double de celui de la métropole –étant la première des nécessités.

Cette logique de la spécificité sera à terme défendue par une assemblée unique en Martinique et en Guyane, qui ont approuvé par référendum en janvier la fusion du conseil régional et du conseil général.

[NIGER] Coup d’Etat au Niger : les militaires prennent le pouvoir (France Info)

Coup d’Etat confirmé au Niger.
Un groupe de soldats mutins a annoncé avoir renversé le président Mamadou Tanjda, suspendu la Constitution et dissout les institutions républicaines. Le pays est désormais dirigé par une junte baptisée Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
Coup d’Etat qui n’est ni une surprise pour les observateurs, ni une catastrophe pour une majorité de Nigériens...

Quelques heures après l’attaque en plein jour du palais présidentiel, les militaires ont pris la parole à la télévision nigérienne, confirmant avoir pris le pouvoir dans la journée.
Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la VIe République et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues”’, a affirmé sur France Info un soldat se présentant comme le porte-parole du groupe. Ce porte-parole a indiqué que tous les traités signés par le pays seraient respectés et a demandé à la communauté internationale de leur faire confiance .


Coup d’état au Niger. Le colonel Goukoye, porte-parole du "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" annonce sur la radio d’Etat nigérienne la suspension de la Constitution. Document radio recueilli par Sophie Parmentier. (1'05")




Coup d’Etat au Niger. Le président Mamadou Tandja a été emmené par des militaires et serait retenu dans une caserne. Le point avec Emmanuel Leclerc. (0'48")



Le coup d’Etat a débuté hier après-midi, lorsque des soldats en armes ont investi le palais présidentiel à Niamey. Des tirs ont été entendus pendant une vingtaine de minutes et de la fumée s’est ensuite échappée du palais présidentiel. Des soldats ont ensuite bloqué les rues menant au bâtiment.

Ce coup d’Etat intervient après plusieurs mois de tensions entre le président Tandja et l’opposition, qui l’accuse de dérives totalitaires.


Ce coup d’Etat n’est pas une surprise pour les observateurs Analyse d’Antoine Glazer, journaliste à "La lettre du continent" (0'43")



La France a demandé à ses ressortissants à Niamey de rester chez eux, selon le ministère des Affaires étrangères.

Pays du sud du Sahara, frappé par la sécheresse et la désertification, le Niger a connu trois coups d’Etat entre 1974 et 1999.
Le pays, qui figure parmi les moins développés selon l’index des Nations unies, a un taux de 70% d’illettrisme parmi sa population, et le plus fort taux de natalité au monde.

[NIGER] Putsch au Niger (Afrik.com)

Le président Mamadou Tandja serait aux mains de soldats mutins
Des soldats se sont déployés, jeudi après midi, aux environs du palais présidentiels où des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Le chef de l’État Mamadou Tandja et les membres du gouvernement seraient retenus par des soldats mutins. Pour l’heure, la situation reste confuse. On ignore combien de personnes ont été blessées ou tuées dans ces attaques.

Augmenter la police Diminuer la police Imprimer l'article Envoyer l'article à un ami Réagir à l'article
jeudi 18 février 2010 / par Stéphanie Plasse

Rien ne va plus pour Mamadou Tandja. Un coup d’Etat serait en cours au Niger. D’après une source diplomatique française, le chef de l’Etat serait retenu par des putschistes. Il avait été arrêté jeudi avec ses ministres alors qu’il tenait, à la présidence, un conseil extraordinaire. D’après Issoufou Sidibé, le président de la confédération des travailleurs et membre de l’opposition, les putschistes devraient faire une déclaration d’ici la fin de la journée. Le commanditaire présumé de ce coup de force serait le Colonel Djibril Hamidou, le commandant de la zone de défense militaire numéro 1, surnommé « Pelé ». « C’est un homme qui a une forte influence et qui est très respecté dans l’armée, il était présent lors du coup d’Etat du 9 avril 1999 contre le président Ibrahim Baré », explique-t-il.

En début d’après midi, des tirs nourris d’armes automatiques avaient été entendus, aux alentours du palais présidentiel et des ministères, à Niamey, la capitale nigérienne. « On a assisté à une véritable boucherie aux environs du palais présidentiel, mais maintenant les tirs ont cessé », affirme Issifou Sidibé, Pour l’heure, les circonstances de ce coup d’Etat restent assez floues. Selon des témoins interrogés par l’AFP, trois ou quatre soldats auraient été tués jeudi par un tir de missile à Niamey, la capitale nigérienne. « Ca s’est passé devant moi, j’ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l’intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue » de l’hôpital, a indiqué un vendeur à la sauvette.

« Je vois une fumée vers le bureau du président »

Le bureau du médiateur national, une institution qui règle des contentieux entre citoyens et institutions du pays, située en face de l’hôpital de Niamey a également été visé, a priori par un missile, a constaté l’AFP. Le portail et un mur ont été endommagés. Selon plusieurs sources, deux hélicoptères de l’armée survolaient le palais présidentiel. « Il y a 40, 45 minutes, on a commencé à entendre des tirs de mitraillettes, et après, de grosses déflagrations. Ca a fait trembler la maison », a confié vers 13 heures (heure locale) Claire Deschamps, une Française vivant à Niamey, contactée par l’AFP par téléphone depuis Paris.

Ce témoin vit à « une dizaine de minutes en voiture de la présidence ». Un autre témoin a rapporté, vers 14 heures (heure locale) sur Radio France internationale (RFI) qu’il était « à la présidence pour voir un conseiller quand ça a commencé ». « J’ai entendu des coups de feu. Il y avait des armes lourdes (...) et des obus. Je vois une fumée vers le bureau du président », a-t-il déclaré. Paris a demandé jeudi aux Français de Niamey de rester chez eux.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’était réunie en sommet mardi à Abudja a maintenu la suspension du Niger de ses instances. Depuis une semaine, les discussions en faveur d’un dialogue inter-nigérien de sortie de crise avaient été suspendues. « Ce coup d’Etat est perçu comme un soulagement par la population », conclut Issoufou Sidibé.

Mamadou Tandja aurait dû quitter la présidence à la fin du mois de décembre. Mais le président nigérien, contre l’avis de la communauté internationale, avait fait voter un référendum au mois d’août sur l’adoption d’une nouvelle Constitution, qui lui permettait de briguer un troisième mandat.

[NIGER] Coup d'Etat au Niger, la Constitution est suspendue (Le Nouvel Obs)

"Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie a décidé de dissoudre toutes les institutions", a annoncé le colonel Goukoye Abdoulkarim qui a participé au coup d'Etat.

(AFP)

(AFP)

Un Conseil militaire a annoncé à la radio d'Etat nigérienne la suspension de la Constitution après un coup d'Etat jeudi 18 février qui a fait plusieurs morts et blessés, tandis que le président Mamadou Tandja a été "emmené" vers un lieu inconnu, selon des ministres.
"Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR), dont je suis le porte-parole, a décidé de suspendre la Constitution de la sixième république et de dissoudre toutes les institutions qui en sont issues", a annoncé le colonel Goukoye Abdoulkarim sur les ondes de la Voix du Sahel.
A ses côtés figurait notamment le colonel Dijibrilla Hima Hamidou, dit "Pelé", commandant de la plus importante zone de défense du Niger (zone numéro un).

"Pas libres de nos mouvements"


Le Conseil s'est doté d'un président, selon un communiqué. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Il commande la compagnie d'appui de Niamey, qui dispose d'armements lourds, tels les blindés.
Le CSDR a mis en place un couvre-feu et fermé les frontières terrestres et aériennes, et appelé la population a garder son calme.
Dans la journée, des ministres ont affirmé avoir été séquestrés lors d'une réunion du cabinet.
"(...) Nous ne sommes pas libres de nos mouvements, nous ne pouvons pas sortir. Ils ont emmené Mamadou Tandja", a indiqué l'un d'entre eux joint sur son téléphone portable.
"Nous ne savons pas ce qui se passe (...) mais nous avons nos portables et nous sommes là où devait se dérouler le Conseil des ministres. Ils ont emmené le président", a confirmé un autre membre du gouvernement, sous couvert d'anonymat.
Le président Mamadou Tandja, 71 ans, et son aide de camp "seraient retenus" dans la garnison de Tondibia", à une vingtaine de kilomètres de la capitale, ont indiqué auparavant des responsables sous couvert d'anonymat.

Le troisième producteur mondial d'uranium


Plusieurs ministres, selon ces sources, seraient quant à eux retenus dans les locaux du Conseil supérieur de la communication, près du palais présidentiel.
Le CSDR a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que le gouvernement était "dissous".
Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, est confronté à une grave crise politique née de la volonté du président de se maintenir au pouvoir coûte que coûte au delà de son mandat.
Des témoins ont fait état de tirs nourris dans la journée, notamment autour de la présidence, avec des combats à l'arme lourde dans les rues de la capitale et autour de la présidence.
Aucun bilan officiel sur d'éventuelles victimes n'avait été communiqué jeudi soir mais selon des témoins et une source médicale, au moins trois ou quatre soldats ont été tués - dans un blindé visé par un obus - et "une dizaine" de militaires ont été blessés jeudi à Niamey.
Un responsable français à Paris avait auparavant affirmé qu'une tentative de coup d'Etat était en cours au Niger et que "Tandja n'était pas dans une bonne position".
Paris a demandé jeudi aux Français de Niamey de rester chez eux.
Selon la source diplomatique française, "on savait qu'une partie de l'armée désapprouvait Tandja et son coup de force constitutionnel, on pensait jusque là cette partie très minoritaire".
"Il y a tradition de coup d'Etat dans ce pays, mais on ne pensait pas que ça viendrait aussi vite", a-t-elle ajouté.

Une prolongation controversée du mandat du président


Après dix ans de pouvoir, Mamadou Tandja avait dissous l'année dernière le Parlement et la Cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum sur une nouvelle Constitution en août.
L'opposition, qui avait boycotté cette consultation ainsi que des législatives controversées en octobre, avait dénoncé un coup d'Etat et la communauté internationale a dénoncé les agissements du président.
C'est cette nouvelle constitution que conteste le CSDR jeudi.
Le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley a estimé que l'action du président avait "très bien" pu déclencher le coup d'Etat et affirmé que le Niger devait "organiser des élections".
Dans l'après-midi jeudi, des soldats étaient déployés autour du palais présidentiel et dans les rues adjacentes.

jeudi 18 février 2010

[NIGER] Coup d'Etat : Le président Tandja serait aux mains des mutins (Rfi)

Des militaires nigériens ont attaqué à la mi-journée du jeudi 18 février le palais présidentiel. Des tirs ont résonné dans la journée dans les rues de Niamey. Plusieurs personnes ont été tuées, chez les militaires et les soldats mutins. Dans la soirée, le calme est revenu dans la capitale. Mais le président Mamadou Tandja serait actuellement aux mains des mutins.

Issoufou Sidibé, secrétaire général de la Confédération des travailleurs du Niger

Pour le moment c'est calme, les coups de feux se sont arrêtés.

18/02/2010 par Carine Frenk

Tout a commencé vers 13 heures de Niamey, 12h TU. A ce moment-là des militaires mutins entrent au palais présidentiel où se tient un conseil des ministres extraordinaire en présence du chef de l'Etat et du gouvernement dans son ensemble.

Des chars, des tirs à l'arme lourde, de la fumée qui s'échappe du palais présidentiel. Les choses se passent très vite. Les mutins neutralisent rapidement la garde présidentielle certains seront tués, on parle d'une dizaine de morts. Un petit groupe de militaires rentrent dans la salle de réunion et amène Tandja. Avec respect, il est conduit dans une voiture avec son aide de camp vers un camp militaire à la périphérie de la ville.


Jeune témoin du centre ville

Chacun cherche à savoir ce qu'il se passe, il y a des rumeurs mais on ne sait pas grand chose.

18/02/2010 par Marie-Pierre Olphand

De leur côté les ministres sont arrêtés, et conduit vers le Conseil supérieur de la communication qui se situe juste en face du palais présidentiel. Selon nos informations, ils seraient toujours retenus sur place ou dans d'autres lieux.

Pendant ce temps dans la ville, après un mouvement de panique en début d'après-midi, le calme est rapidement revenu, les casernes de Niamey n'ont pas bougé. Elles ont simplement prépositionné des armes lourdes à l'entrée. Tout cela a semble-t-il été mené de main de maitre.

Selon nos informations, les chefs militaires responsables de coup de force sont en réunion et on attend une déclaration radio-télévisée d'un instant à l'autre des auteurs de ce putsch.

Ce putsch est-il une surprise ?

L'effet de surprise a joué à plein personne à Niamey ne s'attendait à une intervention en plein jour. Toutefois, à Niamey et dans le pays, l'hypothèse d'un coup d'Etat était dans bien des esprits. On se souvient que le Niger n'en est pas à son premier coup d'Etat, rappelons trois dates : 1974 en 1996 et en 1999.

Par ailleurs depuis le référendum du 4 août et la nouvelle Constitution imposée par le président Tandja, le mécontentement était palpable. Le climat politique et social s'est passablement dégradé ces dernières semaines et l'impasse du dialogue politique voulu par le médiateur de la CEDEAO inquiétait beaucoup à Niamey.

Par ailleurs la grogne dans les casernes s'étaient déjà fait sentir y compris durant l'été dernier au point que le président Tandja avait envoyé son chef d'Etat major faire la tournée des casernes à travers le pays pour demander à l'armée de rester « unie et républicaine ». Apparemment, cela n'aura pas suffi.


Un journaliste témoigne

C'était des tirs sur la façade de la présidence.

18/02/2010 par Carine Frenk

tags : Mamadou Tandja - Niger

[FRAUDE-PATERNITE] 3 personnes écrouées (Le Figaro)

Une information judiciaire a été ouverte à Toulon pour "reconnaissance frauduleuse de paternité dans un but migratoire" contre deux hommes en situation irrégulière et deux mères de famille, a-t-on appris aujourd'hui auprès des enquêteurs.

Deux Maghrébins, âgés de 41 ans et 31 ans, ont été mis en examen à Toulon et écroués. Deux femmes, l'une âgée de 40 ans, mère de six enfants, l'autre âgée de 26 ans, mère de quatre enfants, ont également été mises en examen. Seule la plus âgée a été écrouée.

L'affaire débute dimanche lorsqu'une patrouille de la sûreté urbaine de Toulon interpelle dans cette ville un homme en situation irrégulière. Celui-ci affirme aux policiers qu'il vient de déclarer la naissance d'un enfant et qu'à ce titre il est dans l'attente de sa carte de séjour. Intrigués les policiers convoque la mère du bébé, âgée de 26 ans, qui finalement reconnaît que moyennant 7.000 euros elle a accepté que cet homme reconnaisse son enfant né le 3 février pour lui permettre d'obtenir une carte de séjour.

Elle confie aussi aux enquêteurs le nom de la personne qui lui a permis de réaliser cette fraude moyennant finances. Entendue à son tour, la femme mise en cause, reconnaît avoir elle aussi, contre 5.000 euros, permis par trois fois à des étrangers d'obtenir des cartes de séjour en reconnaissant deux de ses enfants, l'un ayant ayant été déclaré deux fois.